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mercredi 31 août 2016

Birmanie : Aung San Suu Kyi face au défi de la paix

Dans la presse étrangère

Birmanie : Aung San Suu Kyi face au défi de la paix

La conseillère d’Etat et ministre des affaires étrangères de Birmanie, Aung San Suu Kyi, et le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, le 30 août, à Naypyidaw.
La conseillère d’Etat et ministre des affaires étrangères de Birmanie, Aung San Suu Kyi, et le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, le 30 août, à Naypyidaw. AUNG SHINE OO / AP
  • C’est un rendez-vous sur lequel pèsent plusieurs décennies d’Histoire. A partir de ce mercredi, et jusqu’à la fin de la semaine, des pourparlers de paix se tiennent à Naypyidaw, la capitale birmane, entre le pouvoir central, désormais incarné par Aung San Suu Kyi, et près de 700 représentants de groupes rebelles, dontl’Organisation Kachin pour l’indépendance (KIO).
  • L’objectif de ces discussions, qui représentent un test politique de premier ordre pour la Prix Nobel de la paix 1991, est de mettre fin à près de soixante-dix ans de conflits ethniques ravageurs. De l’issue de cette table ronde dépend l’avenir d’un pays où les Etats-Unis, l’Inde et la Chine rivalisent d’influence, souligne The Wall Street Journal.
  • Contrairement au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, le président chinois, Xi Jinping, n’assistera pas aux tractations. Mais, lors de la visite de la « Lady » à Pékin, il y a deux semaines, il a apporté son soutien à la tenue de la Conférence de Panglong du XXIsiècle, ainsi baptisée en référence à l’accord du même nom signé en 1947 par Aung San, père d’Aung San Suu Kyi, et garantissant aux différentes ethnies une large autonomie (le pays en compte 135). Radio Free Asia
  • L’appui de la Chine n’est pas anodin. La région de Kokang, notamment, située dans la partie septentrionale de l’Etat chan (Nord-Est) et frontalière de l’Etat chinois du Yunnan, est en proie à des heurts récurrents qui déstabilisent les deux pays.
  • Le New York Times, de son côté, explique que, si la Chine est aujourd’hui encline à de meilleurs sentiments après avoir longtemps encouragé les rébellions, cela ne tient nullement à un quelconque altruisme, mais au fait que l’anarchie liée aux combats fait prospérer le trafic illégal de jade et de bois, au grand dam du commerce légal.
  • En janvier, l’ancien président Thein Sein avait déjà organisé une conférence de paix. Mais celle qui s’ouvre aujourd’hui est différente en ce qu’elle est plus inclusive, observe le magazine Frontier Myanmar. De fait, la liste des participants ne se cantonne pas aux militaires et aux groupes ayant signé l’accord de cessez-le-feu du 15 octobre.
  • Dans une tribune au site birman The Irrawaddy, Yanghee Lee, rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des droits de l’homme dans le pays, estime que cette échéance n’est qu’une première étape vers la réconciliation, mais qu’elle est vitale pour que le pays chemine enfin sur une voie moins cahoteuse, source de progrès.

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