Alexis Tsipras rejeté par les Grecs ? |
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Face à l'Europe, "nous ne cèderons pas un pouce de nos promesses au peuple"avait déclaré la semaine dernière le trublion Alexis Tspiras, à la grande joie du peuple grec ravi d'effrayer – un peu – l'Eurogroupe. Pourtant, le premier ministre rebelle a infléchi sa posture de fer, en confiant mardi 24 février une liste de projets de réformes à ses créanciers de la troïka. Parmi les mesures, Athènes s'engage à lutter contre la corruption et la fraude, tout en réformant la justice, détaille Die Zeit. Face à ce revirement, les opinions divergent : côté allemand, on continue de percevoir Alexis Tsipras comme le "rebelle à Bruxelles" comme le souligne un second article de Die Zeit. Il estime que "les Grecs sont satisfaits, [car] voilà enfin un gouvernement qui s'est rebellé" face à l'Europe. Mais chez les Hellènes, on ne perçoit pas les choses sous cet angle : en discutant avec la troïka, le premier ministre est perçu comme un traître et a durablement fâché ses soutiens à Syriza. Une figure emblématique de la gauche et de la résistance au nazisme, le député européen Manolis Glezos, l'a attaqué frontalement, lui reprochant "ne rien avoir fait depuis son élection il y a un mois", et l'accusant d'avoir créé une "illusion" pour changer les choses alors que le gouvernement suit en fait la lignée des précédents, relate To Vima. Cette critique sévère fait "l'effet d'une bombe" pour le parti au pouvoir, juge le site Newsit. "Quand on promet d'annuler le mémorandum, on s'y tient", renchérit le site Aixmi. Une éditorialiste d'Iefimerda donne le coup de grâce à Alexis Tsipras, en l'interpellant directement : "Vous avez fait campagne avec de la poésie, mais vous gouvernez en prose". |
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