SYRIEParlementaires français reçus par al-Assad : le sénateur savoyard Vial s'explique
"Nous avons fait le déplacement en connaissance de cause" a expliqué l’homme politique face à la polémique.
Ni connivence, ni politique de l’autruche : telle est la ligne de défense adoptée par les quatre parlementaires français qui doivent rentrer aujourd’hui d’une « mission personnelle » en Syrie. Hier, les images de leur rencontre avec Bachar Al-Assad, ont en effet provoqué de multiples réactions.
Le Quai d’Orsay, qui avait décrété le chef d’État syrien infréquentable voici deux ans, s’est notamment démarqué de cette démarche. « Les critiques ne nous surprennent pas, nous avons fait le déplacement en connaissance de cause », réagissait hier, depuis Damas, le sénateur savoyard Jean-Pierre Vial (UMP).
« Cela dit, j’aimerais qu’au lieu d’adopter des postures, on parle davantage des atrocités qui font le quotidien de ce peuple depuis maintenant trop longtemps. Est-ce qu’on continue à s’en laver les mains en invoquant des grands principes, pendant que des gens se font tuer ? »
Rien n’a filtré sur la teneur des échanges entre la délégation française et Bachar Al-Assad, discussion qui a duré environ une heure. Le président du groupe d’amitié France-Syrie au Palais du Luxembourg ne voit toutefois « pas en quoi il y aurait un problème à venir parler aux dirigeants syriens de leurs responsabilités au moment où l’ONU veut mettre tout le monde autour de la table. » Référence aux tentatives de concertation actuellement orchestrées sur place par Staffan de Mistura, l’envoyé spécial des Nations unies.
« Il fallait venir »
Accompagné de Gérard Bapt (député PS), de François Zocchetto (sénateur UDI) et de Jacques Myard (député UMP), Jean-Pierre Vial a rencontré plusieurs responsables politiques et religieux et a effectué des visites d’infrastructures depuis son arrivée, ce mardi. « Il fallait venir pour réellement se rendre compte du quotidien des Syriens. J’ai vu des gamins arriver déchiquetés à l’hôpital, on vient de me dire que 90 chrétiens auraient été enlevés au Nord du Pays, que 33 villages seraient actuellement encerclés par Daesh », liste le sénateur.
Celui-ci compte exposer le détail de son voyage et ses conclusions dans les plus brefs délais à la commission des affaires étrangères de la chambre haute.
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