David Cameron refuse de payer ses dettes à Bruxelles |
Malgré les menaces de sanctions brandies par Bruxelles, David Cameron est resté inflexible lundi : le Royaume-Uni ne paiera pas la rallonge de 2 milliards d'euros au budget européen au 1er décembre, après la prise en compte des chiffres révisés de la croissance britannique."Nous allons nous battre par tous les moyens possibles. Le montant et le calendrier de cette demande sont inacceptables", a déclaré le premier ministre au Parlement. Sans attendre, la Commission européenne a répliqué en expliquant d'abord que cette demande ne constituait "en rien une surprise". Puis en menaçant lundi matin la Grande-Bretagne d'amendes si elle refusait de s'acquitter de sa contribution. Cela n'a pas empêché M. Cameron de persister quelques heures plus tard. "Ce ne serait pas une surprise qu'on demande au Royaume-Uni de payer un peu plus cette année alors que son économie croît de 3 % par an et que d'autres économies européennes avancent beaucoup plus doucement. Mais il n'est encore jamais arrivé qu'on demande 2 milliards d'euros, soit 20 % de notre contribution nette de l'an dernier", a déclaré M. Cameron. "Deux milliards d'euros, c'est plus que la contribution brute de certains pays. Ce n'est pas de la petite monnaie, c'est l'argent du contribuable britannique", a ajouté le premier ministre, confronté dans son pays à la pression des europhobes du United Kingdom Independence Party (UKIP) à l'approche des élections législatives de mai 2015. |
"Je suis très surpris" par la position de David Cameron, a également réagi lundi le commissaire européen au budget, Jacek Dominik. Le Royaume-Uni, comme tous les autres Etats, a été informé des conséquences de cette révision de croissance le 17 octobre, et cela a ensuite été discuté au cours d'une réunion technique. "A aucun moment l'administration britannique n'a émis une objection", a souligné le commissaire. "Le versement de contributions ne peut souffrir de retard, a insisté M. Dominik. Si le Royaume-Uni ne verse pas sa contribution le 1er décembre, la Commission européenne (…) commencera à imposer des amendes." |
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Twitter : les doutes sur la croissance persistent, l'action chute |
Le réseau social américain Twitter peine toujours à convaincre Wall Street de ses perspectives de croissance, au vu du nouveau décrochage de son cours de Bourse après l'annonce de résultats trimestriels. Twitter n'a jamais dégagé 1 dollar de bénéfice depuis sa naissance en 2006, et c'est à l'aune de sa croissance que ses performances sont évaluées. Or les indications fournies lundi sont mitigées. Le groupe peut certes se féliciter d'avoir plus que doublé ce trimestre son chiffre d'affaires (+ 114 % à 361 millions de dollars, soit 284 millions d'euros) et ses recettes publicitaires (+ 109 %). Le nombre d'utilisateurs mensuels, une variable-clé pour les investisseurs, a augmenté de 13 millions sur le trimestre pour atteindre 284 millions fin septembre. "La croissance du nombre d'utilisateurs est modérément encourageante, mais je veux voir mieux", a réagi Nate Elliott, un analyste du cabinet de recherche Forrester. "Ils ont besoin que les gens utilisent le site tous les jours", a-t-il ajouté. Le grand concurrent "Facebook donne constamment aux gens de nouvelles raisons de revenir sur le site, Twitter a besoin de faire cela davantage". |
L'une des initiatives à cet égard du petit réseau a fait du bruit ces dernières semaines : il a annoncé des tests en vue de reconfigurer sa "timeline" selon l'intérêt supposé des messages pour l'utilisateur, ce qui se traduirait par exemple par l'apparition d'anciens messages dans le flux. Cela rapprocherait Twitter de Facebook, qui propose déjà cette option. Cela a suscité des critiques d'utilisateurs attachés aux publications en temps réel de Twitter, qui y voient un reniement de la nature même du service. |
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A Berlin, 50 pays s'engagent contre l'évasion fiscale |
Mardi et mercredi, le Forum mondial sur la transparence et l'échange d'informations se déroule à Berlin et réunit 122 Etats et juridictions membres, ainsi que l'Union européenne. Ils s'engageront à échanger automatiquement leurs informations fiscales d'ici à 2017-2018, une avancée majeure pour lutter contre l'évasion et la fraude, qui représentent un manque à gagner de 130 milliards par an pour les administrations fiscales du monde entier, selon l'économiste Gabriel Zucman, spécialiste de la fraude fiscale. L'accord multilatéral qui doit être signé est basé sur des critères définis par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Il prévoit notamment la fin du secret bancaire, jusqu'ici fréquemment invoqué par des pays comme la Suisse ou certains paradis fiscaux. Après des mois de négociations, marqués par la résistance de pays comme le Luxembourg et l'Autriche, dont les banques vivent largement du secret bancaire, l'Union européenne est parvenue il y a deux semaines à un accord. Les Vingt-Huit se sont engagés à pratiquer l'échange automatique d'informations dès 2017, à l'exception de l'Autriche, qui invoque des raisons techniques et attendra 2018. La rencontre de Berlin doit permettre de dépasser le simple cadre européen, avec l'adhésion au processus de nombreux autres pays développés. |
Ce processus de lutte contre la fraude et l'évasion fiscales s'inspire de la loi Fatca (pour Foreign Account Tax Compliance Act) votée en 2010 par les Etats-Unis, qui oblige les banques étrangères à informer systématiquement le fisc étasunien des dépôts au-delà d'un montant de 50 000 dollars (39 000 euros). La pression est efficace, puisque ces deux dernières années, plus d'un demi-million de contribuables dans le monde ont spontanément fait amende honorable auprès de leur fisc et se sont acquittés de 37 milliards de dollars d'impôts impayés et intérêts (soit 29 milliards d'euros), selon les données publiées par l'OCDE cet été. |
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Fujifilm : des pellicules photo au médicament contre Ebola, une étonnante reconversion |
Avigan est un des traitements les mieux placés face au terrible virus Ebola : ce médicament est produit par Fujifilm Holdings, un groupe japonaisplus connu pour ses appareils photo, ses bornes d'impression ou ses cabines de photos d'identité.Après une étonnante diversification de ses activités quand a disparu la photo argentique,Fujifilm Holdings s'impose ainsi comme un acteur éminent dans le domaine médical. L'Avigan est d'abord un antigrippe, mais des études sur des souris ont montré qu'il était efficace contre Ebola, grâce à une molécule, le favipair, développée par une filiale de Fujifilm Holdings. Un essai pour évaluer précisément ses effets chez l'homme doit démarrer en novembre en Guinée. |
Les activités de santé de Fujifilm Holdings ont totalisé un chiffre d'affaires de 380 milliards de yens (2,8 milliards d'euros) pour l'exercice 2013-2014, un total que le groupe espère faire grimper à 1 000 milliards de yens en 2018-2019. La contribution au chiffre d'affaires de la pharmacie reste cependant encore faible au regard de celle des équipements médicaux. |
TEXTOS |
France : Le nombre de permis de construire accordés pour des logements neufs, qui renseigne sur les futures mises en chantier, a progressé de 3,3 %, au cours des trois derniers mois écoulés à fin septembre (contre + 4,8 % à fin août), à 103 221, selon les chiffres du ministère du logement.
Emirats arabes unis : Le dixième forum économique islamique mondial s'ouvre aujourd'hui à Dubaï, et s'achèvera le 30 octobre.
Etats-Unis : Les Etats-Unis sont désormais bien installés comme le premier producteur mondial d'hydrocarbures liquides, détrônant ainsi l'Arabie saoudite, leader historique, selon des données de l'Agence internationale de l'énergie.
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Royaume-Uni : La banque britannique Lloyds Banking Group (LBG) a annoncé mardi son intention de supprimer environ 9 000 emplois dans le cadre de son nouveau plan stratégique, avec la fermeture de 150 agences et le renforcement de sa présence numérique.
SNCM : C'est la réunion de la dernière chance pour la compagnie maritime. Direction, syndicats et actionnaires se retrouvent mardi afin de tenter de sortir la SNCM de la tourmente, l'Etat et l'actionnaire majoritaire, Transdev, plaidant pour un redressement judiciaire rejeté par les syndicats.
Sanofi : Le groupe pharmaceutique a publié une baisse de 2,4 % de son bénéfice net au troisième trimestre, à 1,19 milliard d'euros.
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"J'appelle à la responsabilité et à la solidarité, parce qu'il n'y a pas dans ce texte d'éléments qui justifient l'abstention des frondeurs", a déclaré Marisol Touraine sur France 2 mardi. "Le budget de la Sécurité sociale cet après-midi sera voté, parce qu'il y va à la fois de la cohérence de l'action gouvernementale, de l'action de la majorité (....). C'est un budget qui est à la fois efficace et juste, efficace pour engager des réorganisations de fond de notre système de sécurité sociale", a-t-elle plaidé. "S'il y a bien un texte qui justifie le soutien, l'adhésion de la gauche, c'est celui-là", a-t-elle estimé. |
La ministre des affaires sociales a ainsi appelé tous les députés frondeurs à faire preuve de"responsabilité" et de "solidarité" en votant le projet de budget 2015 de la Sécurité sociale, qui sera soumis dans l'après-midi au vote de l'Assemblée nationale. Une semaine après avoir voté à une courte majorité les recettes de l'Etat, où 39 députés s'étaient abstenus de voter, la participation de plusieurs députés n'est pas assurée. Le député socialiste "frondeur" Jean-Marc Germain a déclaré lundi qu'il s'abstiendrait, l'ancien ministre PS Benoît Hamon qu'il "verra". La mesure phare du budget de la Sécurité sociale concerne la modulation des allocations familiales selon le revenu, et fait hurler la droite, en divisant la gauche. |
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BLOG |
Jean Tirole et la taxe carbone, épisode II |
En complément à ce billet, je me fais plaisir en citant Tirole dans Paris-Match (oui, oui, c'est amusant, je sais…), au sujet des taxes carbone :
"L'abandon de l'écotaxe m'a fait mal. La taxation du carbone est pourtant le bon instrument pour lutter contre le réchauffement climatique."
Et, pour ceux qui ne comprendraient pas vraiment le débat, je vous renvoie vers ce texte simple qui compare les différents instruments de lutte contre la pollution.
Mon message ? Attaquer Tirole pour libéralisme forcené sur le climat est une absurdité, qui prouve que ceux qui le font ne savent pas de quoi ils parlent. |
Lu sur Econoclaste |
TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : Prestations sociales : un fichier géant contre les fraudes |
Le Figaro Economie : L'incroyable pactole des assurances-vie non réclamées |
The Wall Street Journal : Budget de l'UE : bras de fer entre le Royaume-Uni et l'Union européenne concernant la rallonge demandée |
The Financial Times : La victoire de Rousseff a provoqué une forte baisse des actions et du real |
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