Syndicats et patronat aux antipodes sur la réforme du dialogue social
Jeudi 30 octobre s’est tenue la deuxième session de la négociation sur la modernisation du dialogue social dans les entreprises, voulue par le gouvernement.
Le patronat (Medef, CGPME, UPA) a avancé un texte qualifié de « provocation » par les syndicats (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC). Le Medef propose de fusionner les instances représentatives du personnel (IRP) au sein d’un « conseil d’entreprise » dans les sociétés d’au moins 50 salariés, et la disparition de l’obligation d’organiser des élections dans les autres entreprises. « On considère qu’il n’y a besoin d’aucune obligation au-dessous de 50 salariés », a dit Alexandre Saubot chef de file de la délégation patronale.
Marie-Alice Medeuf- Andrieu, (FO) juge que «ce document consiste à déconstruire les IRP, donc le dialogue social» et accuse le Medef de ne poursuivre qu’un but : « détricoter le Code du travail et sortir les syndicats des entreprises ».
Marylise Léon (CFDT) considère que « c’est tout sauf gagné » et appelle le patronat à « revoir totalement sa copie ». « Ce n’est pas en passant tout au bulldozer qu’on va avancer », ajoute-t-elle.
Agnès Le Bot (CGT) constate » On a affaire à un patronat qui n’écoute pas, qui n’entend pas et qui est aussi ancré sur ses positionnements, sur ses postures ».
Joseph Thouvenel (CFTC) craint «qu’un patron qui ne voudra pas de syndicats fera pression sur les salariés »
Les négociations doivent reprendre le 13 novembre sur la base d’un nouveau texte qu’a promis le patronat, mais sans s’engager sur son contenu, et encore moins sur le retrait des points les plus polémiques.
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