La fermeture programmée de la maternité d’Orthez
L’ARS d’Aquitaine a annoncé le 23 octobre la fermeture définitive de la maternité publique d’Orthez dans les Pyrénées Atlantiques et sa transformation en « centre périnatal » assurant des cours de préparation à la naissance, des consultations pré et postnatales et des cours de puériculture.
La maternité, qui employait environ 40 personnes, réalisait entre 350 et 400 accouchements par an. Les femmes devront désormais se rendre à Pau, Dax, ou Bayonne, entre 40 et 70 kilomètres de distance pour accoucher
Les activités de la maternité avaient été suspendues immédiatement après l’accident d’anesthésie ayant entraîné le décès d’une femme lors de son accouchement dans la nuit du 26 au 27 septembre et pour lequel l’anesthésiste avait été mise en examen.
Les syndicats CGT et CFDT dénoncent le montage juridique source de dysfonctionnements
En vertu d’une convention signée en 2006 entre l’hôpital public et la clinique privée, qui appartient au groupe Kapa Santé, celle-ci mettait à disposition de la maternité son plateau technique, le médecin anesthésiste et une infirmière pour un loyer de 228 000 euros par an.
Le maire d’Orthez, président du conseil de surveillance de l’hôpital avait déclaré sur RTL que « la teneur dramatique de l’évènement » tenait au fait « qu’il n’y avait pas d’anesthésiste de remplacement ».
La fermeture de la maternité est l’aboutissement d’une procédure engagée depuis des mois par l’ARS « en raison d’un manque chronique d’obstétriciens ». Une forte mobilisation a été enclenchée contre ce projet 1810 signatures et deux manifestations.
Le responsable CGT de l’hôpital parle d’une pénurie organisée : « Le directeur de l’hôpital et l’ARS ont toujours cherché la petite bête pour ne pas recruter », pour le responsable départemental CFDT Santé, sans la maternité, l’hôpital va désormais « muter en gros centre gériatrique, plus rentable ».
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