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vendredi 3 octobre 2014

Bygmalion: deuxième journée de garde à vue pour les trois ex-cadres de l'UMP

Bygmalion: deuxième journée de garde à vue pour les trois ex-cadres de l'UMP




Les trois ex-cadres de l'UMP interpellés dans l'enquête Bygmalion sur un système de fausses factures lors de la campagne présidentielle de 2012 ont entamé vendredi matin leur seconde journée de garde à vue, a indiqué à l'AFP une source judiciaire.
Eric Cesari, surnommé "l??il de Sarko" à l'UMP, l'ex-directrice financière du parti, Fabienne Liadze, et son ancien directeur de la communication, Pierre Chassat, ont été arrêtés à leurs domiciles jeudi matin et conduits dans les locaux de l'office anticorruption de la police judiciaire, à Nanterre.
Leur garde à vue a été prolongée vendredi, selon une source judiciaire. Elle peut durer au maximum 48 heures, un délai au terme duquel les trois pourraient être présentés aux juges d'instruction en vue d'une éventuelle mise en examen.
Trois autres protagonistes du dossier l'ont été mercredi, en l'occurrence trois anciens dirigeants de Bygmalion, la principale société prestataire des meetings sarkozystes.
Après les cadres de Bygmalion, les enquêteurs interrogent ceux de l'UMP pour chercher à déterminer comment le système a été mis en place et qui en a donné l'ordre.
Mercredi, devant le juge d'instruction, un cofondateur de la société, Guy Alvès, a confirmé sa participation à une vaste fraude permettant de maquiller le compte de campagne de l'ex-chef de l'Etat. "Un dispositif (...) aux termes duquel l'UMP prenait en charge de façon irrégulière des frais de campagne de Nicolas Sarkozy", a déclaré son avocat, Patrick Maisonneuve.
Cette manoeuvre devait permettre au budget de campagne de ne pas exploser le plafond que la loi fixe pour que les candidats soient sur un pied d'égalité, soit 22,5 millions d'euros pour ceux parvenant au second tour.
Pour cela, Event and Cie, filiale événementielle de Bygmalion, avait facturé de nombreuses dépenses à l'UMP et non à la campagne Sarkozy, via des conventions fictives du parti. Selon une évaluation figurant au dossier, pas moins de 18,5 millions d'euros auraient ainsi été éludés du compte de campagne, a dit une source proche du dossier.
Fin juin, le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire pour "faux et usage de faux", "abus de confiance" et "tentative d'escroquerie".

Pour les trois juges d'instruction du pôle financier de Paris, il s'agira aussi de déterminer qui était informé au sein de l'UMP et de l'équipe de campagne d'une telle fraude et si les premiers rôles, tels que Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy, pouvaient l'ignorer.

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