Valls Premier ministre s'efface derrière Hollande président
Reuters –Reuters/Reuters - Invité du journal de TF1, Manuel Valls s'est présenté mercredi en fidèle exécutant de la politique décidée par François Hollande, récusant toute rivalité ou opposition idéologique avec
PARIS (Reuters)
- Manuel Valls s'est présenté mercredi en fidèle
exécutant de la politique décidée par François
Hollande, récusant toute rivalité ou opposition idéologique avec
celui qui fut son adversaire lors des primaires socialistes de 2011.
"Je suis là pour mettre en oeuvre
son projet. C'est lui qui fixe le cap et c'est moi, avec le gouvernement, qui
met en oeuvre ses orientations", a déclaré le nouveau Premier ministre,
invité du journal de TF1.
Perçu comme le tenant de l'aile droite
du Parti socialiste dont il a naguère voulu changer le nom, Manuel Valls n'a
pas nié ses prises de positions passées, antagonistes avec celles du chef de l'Etat,
comme son souhait de sortir progressivement le pays de la semaine de 35 heures.
Interrogé sur ses déclarations d'alors,
il les a renvoyées à "la préhistoire" et s'est repositionné derrière
le président.
"Vous savez, c'est François
Hollande qui a été élu président de la République", a-t-il dit, insistant
sur le fait qu'il se consacrerait à mettre en oeuvre les priorités du chef de
l'Etat.
"Les grandes priorités, le
président de la République les a rappelées dans ce qu'il a appelé le 'pacte de
solidarité'", a-t-il souligné, insistant sur le besoin de "justice
sociale" et la place centrale accordée à l'éducation.
Manuel Valls est en revanche resté
prudent sur les moyens qu'il emploierait pour dégager les 50 milliards d'euros
d'économie prévus entre 2015 et 2017, nécessaire au financement de la baisse du
coût du travail promise aux entreprises.
"Nous devons réduire évidemment
les déficits publics (...) mais il faut le faire intelligemment, sans mettre en
cause les services publics fondamentaux", a-t-il estimé.
Parfois présenté comme un ambitieux
dont l'arrivée à Matignon pourrait déboucher sur une forme de cohabitation avec
un président affaibli, l'ancien maire d'Evry s'est défendu d'avoir voulu placer
des fidèles dans le nouveau gouvernement.
"Nous sommes tous
'hollandais'", a-t-il dit alors que ses rivaux le soupçonnent d'avoir tout
fait pour empêcher la nomination de François Rebsamen, un fidèle de François
Hollande, au ministère de l'Intérieur.
(Julien Ponthus, édité par Grégory
Blachier)
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