Alstom privilégie GE mais prêt à examiner d'autres offres |
Le groupe industriel français a annoncé mercredi un projet de vente à l'américain General Electric de ses activités dans l'énergie pour un prix de 12,35 milliards d'euros, tout en se laissant la possibilité d'examiner d'ici fin mai d'autres propositions pour la branche, également convoitée par l'allemand Siemens. Le fabricant français d'équipements électriques et ferroviaires a précisé dans uncommuniqué que l'offre de General Electric (GE) représentait une valeur d'entreprise de 11,4 milliards en incluant 1,9 milliard d'euros de trésorerie nette et 0,9 milliard d'autres éléments de passif net. Alstom, qui resterait une entreprise cotée recentrée sur le ferroviaire, a confié à un comité d'administrateurs indépendants le soin d'examiner en profondeur l'offre de General Electric "en tenant compte des intérêts de l'ensemble des parties prenantes, y compris ceux de l'Etat français". Il s'est aussi réservé "le droit de répondre à des offres non sollicitées"pour la reprise de l'ensemble de ses activités énergie et d'entrer en discussions avec des candidats "dont le sérieux et l'intérêt des projets pourraient conduire à une meilleure offre". Evoquant Siemens, qui a officialisé mardi son intention de faire une offre, Alstom dit avoir"pris connaissance" de la déclaration d'intérêt du groupe allemand, qui aura un "accès équitable à l'information lui permettant, le cas échéant, de soumettre une offre ferme". (Lire l'entretien avec Patrick Kron, le PDG d'Alstom) et aussi (lire le blog Alstom-Siemens : un dossier très politique en Allemagne aussi) |
Le conseil d'administration d'Alstom s'est tenu mardi soir, sous haute surveillance de l'Etat, soucieux de préserver l'emploi. L'Autorité des marchés financiers (AMF) a demandé une reprise mercredi de la cotation du titre d'Alstom à la Bourse de Paris, suspendue depuis le 25 avril. Le titre était en forte hausse ce matin. |
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BNP Paribas dégage 1,7 milliard d'euros de profit |
Le groupe bancaire français a dégagé un bénéfice net de 1,69 milliard d'euros au premier trimestre, en hausse de 5 %, grâce notamment aux économies engendrées par le rachat de la part de l'Etat belge dans Fortis,a-t-il annoncé mercredi. Cette acquisition, réalisée fin 2013, a permis à BNP Paribas d'économiser les intérêts qu'elle versait auparavant à la Belgique. Au total, les intérêts reversés aux actionnaires minoritaires ont ainsi baisser de 156 millions d'euros sur le trimestre. "BNP Paribas réalise ce trimestre des résultats solides dans un environnement économique encore peu porteur en Europe. Ce résultat a été obtenu par la résistance d'ensemble des revenus, la maîtrise continue des frais de gestion et malgré un coût du risque en hausse ce trimestre", a commenté dans un communiqué le directeur général, Jean-Laurent Bonnafé. |
Par activités, les revenus ont été tirés ce trimestre par le pôle Investment solutions (gestion d'actifs, assurance-vie et gestion de fortune), qui a crû de 1,3 %, tandis que les revenus de la banque de détail (– 2 %) et de la banque de financement et d'investissement (BFI, – 5,4 %) sont en baisse. Dans cette dernière activité, la chute des revenus du "Fixed Income" (métiers obligataires et monétaires, – 22 %), tendance de fond du secteur bancaire, plombe le résultat avant impôts (– 24 %). |
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Très chères Suisse et Norvège |
La Suisse et la Norvège sont les deux pays au monde où la vie est la plus chère, suivis des Bermudes, de l'Australie et du Danemark, selon un classement établi par la Banque mondiale. Les économies où les prix sont les plus bas sont l'Egypte, le Pakistan, la Birmanie, l'Ethiopie et le Laos. Les Etats-Unis, première économie mondiale, se classent au 25e rang, au-dessous de la plupart des autres pays à haut revenu. Pour son étude, la Banque mondiale a passé en revue des données économiques prenant en compte les différences de taux de change et les mesures du pouvoir d'achat à travers les pays. Les pays les plus riches — ceux qui disposent du plus haut produit intérieur brut par habitant en parité de pouvoir d'achat — sont le Qatar, Macao, le Luxembourg, Koweït et Bruneï. |
Huit pays dont le Malawi, le Mozambique et le Liberia ont un PIB annuel par habitant inférieur à 1 000 dollars. |
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Twitter sanctionné en Bourse |
Le réseau social en ligne américain Twitter a été lourdement sanctionné mardi à Wall Street après la publication de résultats pourtant meilleurs qu'attendu au premier trimestre. Le site d'actualité technologique ReCode explique cette chute de l'action par une baisse du revenu par usager en deçà de celui du précédent trimestre. Twitter a enregistré une perte de 132,36 millions de dollars sur les trois premiers mois de l'année. De janvier à fin mars 2013, sa perte s'établissait à 27 millions de dollars. Cette performance se traduit par un résultat par action nul quand les analystes l'attendaient négatif de 3 cents en moyenne. Le chiffre d'affaires trimestriel a en revanche plus que doublé sur un an, à 250,49 millions de dollars (contre 114,34 millions en 2013), un chiffre bien supérieur aux 241,4 millions de dollars attendus. |
Twitter revendique 255 millions d'utilisateurs mensuels fin mars, soit 25 % de plus qu'il y a un an. Mais le nombre de consultations de la "timeline", le fil où ces utilisateurs lisent les messages d'autres membres, a crû à un rythme moins rapide : + 15 % à 157 milliards au premier trimestre. Le groupe a confirmé sa prévision d'un chiffre d'affaires situé entre 1,2 milliard et 1,25 milliard, cette année, dont 270 à 280 millions au deuxième trimestre. |
TEXTOS |
Etats-Unis : la secrétaire adjointe au Trésor américain, Sarah Bloom Raskin, a tiré mardi la sonnette d'alarme sur les prêts étudiants aux Etats-Unis, dont le taux de défaut de paiement ne cesse d'augmenter contrairement aux autres emprunts. A la fin de 2013, l'encours total des prêts étudiants approchait les 1 100 milliards de dollars, une somme supérieure à l'encours total des cartes de crédit. Pas moins de 40 millions de personnes ont contracté un prêt étudiant, a indiqué Mme Raskin.
Allemagne : outre-Rhin, on comptait à fin avril 25 000 chômeurs de moins qu'un mois plus tôt, en données corrigées des variations saisonnières. Moins suivi par les analystes mais davantage mis en avant dans le débat public, le taux de chômage brut a diminué à 6,8 %, contre 7,1 % en mars.
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Piraterie : les députés français ont adopté mardi soir à l'unanimité en première lecture unprojet de loi visant à autoriser la présence d'agents de sécurité privés à bord des navires dans les zones exposées à la piraterie. Depuis 2008, l'Etat met à la disposition des navires exposés à ce risque l'équivalent de 152 personnels militaires de la marine nationale (commandos marine ou fusiliers marins). Les conséquences économiques de la piraterie pour les armateurs sont évaluées entre 5,1 et 8,7 milliards d'euros par an au niveau mondial.
France : en mars, les dépenses de consommation des ménages en biens augmentent à nouveau, selon l'Insee : + 0,4 % en volume, après une légère baisse en février (– 0,1 %). Du fait de la baisse en janvier (– 1,8 %), les dépenses de consommation des ménages en biens reculent sur l'ensemble du premier trimestre : – 1,2 %, après + 0,6 % en fin d'année dernière.
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"Il s'agit d'un moment décisif pour le redressement du pays et pour la crédibilité de sa parole" |
Déclaration du premier ministre Manuel Valls après le vote mardi par 265 voix pour, 232 contre et 67 abstentions de son programme de stabilité par l'Assemblée nationale. "Ce plan d'économie est calibré, il est juste et il est nourri de nos échanges avec les parlementaires", a poursuivi le premier ministre, soulignant : "Le rôle du Parlement est essentiel, il est un des acteurs du redressement." "Le premier objectif du pacte, a-t-il ajouté, c'est d'agir pour la compétitivité de nos entreprises." "Et c'est à vous, parlementaires, qu'il appartient d'évaluer si les aides aux entreprises remplissent bien l'objectif de l'emploi", a-t-il prévenu. "Il s'agit du plus violent plan d'austérité imposé à la France, a dénoncé Pierre Laurent (CRC — Communiste, républicain et citoyen). Et nous ne le voterons pas parce qu'il n'est ni efficace, ni juste." "Nous ne pouvons accepter ce plan. A quand les réformes structurelles ?", a interrogé Jean Arthuis (UDI-UC). Il faut remettre la France d'aplomb, elle ne peut se résigner à devenir l'homme malade de l'Europe", a-t-il dit après avoir demandé à Manuel Valls de "veiller à ce qu'il y ait plus qu'une esquisse de la convergence européenne". |
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BLOG |
Alstom, une question de souveraineté ! Oui, mais laquelle ?
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La souveraineté économique, on est pour. Forcément ! A droite comme à gauche, au Medef comme à la CGT. Mais qu'est-ce que la souveraineté économique ?
La question posée par l'affaire Alstom est bien plus complexe qu'elle n'en a l'air. Vendre ce fleuron national à un groupe américain ou allemand est un vrai déchirement et sans doute un renoncement. En tout cas un échec, d'abord de son management et de son conseil d'administration.
Mais où se situent l'intérêt et la souveraineté de la France dans cette affaire ? Est-ce la localisation du propriétaire qui importe, ou la localisation de l'usine ?
Ces dernières années ont remis en cause bien des certitudes en la matière. Renault, entreprise bien française s'il en est, dont l'Etat est encore actionnaire à hauteur de 15 %, est sans doute l'un des industriels tricolores dont la part de la production réalisée sur le territoire national a le plus baissé en dix ans au profit de ses usines à l'étranger.
Sujet de Sa Majesté
L'industrie automobile britannique a repris des couleurs et dépasse la production française. Pourtant, plus aucune usine outre-Manche n'est détenue par un sujet de Sa Majesté.
A l'inverse, la production de voitures dans l'Hexagone ne cesse de baisser, mais, cocorico, notre souveraineté serait préservée puisque l'Etat entre au capital de l'autre champion français, PSA ! Il va prendre dans les prochaines semaines 14 % du capital du groupe de Sochaux, au côté du chinois Dongfeng…
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Lu sur Pertes et profits
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TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : Alstom : ce que General Electric promet à Hollande |
Le Figaro économie : Alstom choisit General Electric, Siemens en embuscade |
Financial Times : La Chine devrait dépasser le PIB des Etats-Unis dès cette année |
The Wall Street Journal : Paris tire à boulets rouges sur le président Kron dans le conflit pour le contrôle d'Alstom |
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