Indicatif…
L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES
par Daniel Gluckstein,
Secrétaire national du POI.
par Daniel Gluckstein,
Secrétaire national du POI.
Ainsi donc le vote des députés, ce 29 avril, sur le pacte de responsabilité — ce vote dont les conséquences sont désastreuses pour la Sécurité sociale, les droits des salariés, la démocratie, le pouvoir d’achat, les services publics — n’était, c’est officiel, qu’indicatif ! Sous la Ve République, le Parlement n’a jamais eu de réel pouvoir, réduit au rôle de Parlement « croupion » entérinant les décisions du président. Mais un pas supplémentaire a été franchi depuis l’adoption du pacte de stabilité européen (traité TSCG). Désormais, tout part de Bruxelles et tout y revient. Ainsi, les mesures contenues dans la recommandation du Conseil européen du 29 mai 2013, adoptée par les ministres des Finances de l’Union européenne, en juillet 2013, sont reprises, mot pour mot, dans le pacte de responsabilité, dont le détail est rendu public ce 29 avril par Manuel Valls. Document qui, dans quelques jours, sera de nouveau soumis à Bruxelles.
Un pas est donc franchi. L’Assemblée nationale, ombre de Parlement, n’émet plus que des votes indicatifs… dont on pourrait se passer en somme.
Par avance, le public fut informé que si quelques voix de députés socialistes venaient à manquer, il se trouverait des députés du centre ou de la droite pour compenser (1). Normal : Hollande et Valls ne font que poursuivre la politique de Sarkozy, se soumettant comme lui — et comme tous les gouvernements successifs de gauche et de droite, en France et dans toute l’Europe — aux injonctions et aux institutions de Bruxelles et Francfort.
C’est dans ce contexte que Mélenchon — dont le Front de gauche condamne, à juste titre, le pacte de responsabilité — en appelle à « un vote le 25 mai aux européennes qui nous donne de la force ». Comme si la « force » d’un ou deux «députés européens » de plus ou de moins pouvait changer quoi que ce soit à la mécanique antidémocratique, antipopulaire et antisociale des institutions supranationales européennes ! Marine Le Pen, elle-même, qui fait de l’hostilité à l’Europe le fonds de commerce d’un possible succès électoral, assure qu’un bon « résultat du Front national aux européennes sera entendu par les instances européennes ».
Les uns et les autres, sur tout l’éventail politique, tentent de donner une légitimité aux institutions de l’Union européenne, dont ils savent qu’elles sont largement rejetées par le peuple. Mais, dans cette usine à gaz institutionnelle où la Ve République est devenue un outil subsidiaire de l’Union européenne, c’est la démocratie elle-même qui est devenue purement « indicative ». Circulez, il n’y a rien à discuter. Sauf à parler de dialogue social, pour exiger des organisations ouvrières qu’elles accompagnent les plans décidés à Bruxelles.
Ceux qui procèdent de la sorte prouvent eux-mêmes que démocratie et Union européenne sont incompatibles. Ils prouvent eux-mêmes que conquêtes sociales et Union européenne sont incompatibles. La démocratie la plus élémentaire exige la rupture avec l’Union européenne et son prétendu Parlement, et que soient balayées les institutions antidémocratiques de l’Union européenne et de la Ve République.
Notre refus d’aller voter le 25 mai exprimera notre rejet de la politique du gouvernement et de l’Union européenne, contribuant ainsi à réaliser l’action commune des travailleurs et des organisations qui mettra en échec le pacte de responsabilité. Tel est le sens de la campagne engagée par le Parti ouvrier indépendant. C’est pour en discuter qu’il invite travailleurs, militants de toutes tendances, aux assemblées ouvertes qu’il organise dans tous le pays en ce mois de mai.
Un pas est donc franchi. L’Assemblée nationale, ombre de Parlement, n’émet plus que des votes indicatifs… dont on pourrait se passer en somme.
Par avance, le public fut informé que si quelques voix de députés socialistes venaient à manquer, il se trouverait des députés du centre ou de la droite pour compenser (1). Normal : Hollande et Valls ne font que poursuivre la politique de Sarkozy, se soumettant comme lui — et comme tous les gouvernements successifs de gauche et de droite, en France et dans toute l’Europe — aux injonctions et aux institutions de Bruxelles et Francfort.
C’est dans ce contexte que Mélenchon — dont le Front de gauche condamne, à juste titre, le pacte de responsabilité — en appelle à « un vote le 25 mai aux européennes qui nous donne de la force ». Comme si la « force » d’un ou deux «députés européens » de plus ou de moins pouvait changer quoi que ce soit à la mécanique antidémocratique, antipopulaire et antisociale des institutions supranationales européennes ! Marine Le Pen, elle-même, qui fait de l’hostilité à l’Europe le fonds de commerce d’un possible succès électoral, assure qu’un bon « résultat du Front national aux européennes sera entendu par les instances européennes ».
Les uns et les autres, sur tout l’éventail politique, tentent de donner une légitimité aux institutions de l’Union européenne, dont ils savent qu’elles sont largement rejetées par le peuple. Mais, dans cette usine à gaz institutionnelle où la Ve République est devenue un outil subsidiaire de l’Union européenne, c’est la démocratie elle-même qui est devenue purement « indicative ». Circulez, il n’y a rien à discuter. Sauf à parler de dialogue social, pour exiger des organisations ouvrières qu’elles accompagnent les plans décidés à Bruxelles.
Ceux qui procèdent de la sorte prouvent eux-mêmes que démocratie et Union européenne sont incompatibles. Ils prouvent eux-mêmes que conquêtes sociales et Union européenne sont incompatibles. La démocratie la plus élémentaire exige la rupture avec l’Union européenne et son prétendu Parlement, et que soient balayées les institutions antidémocratiques de l’Union européenne et de la Ve République.
Notre refus d’aller voter le 25 mai exprimera notre rejet de la politique du gouvernement et de l’Union européenne, contribuant ainsi à réaliser l’action commune des travailleurs et des organisations qui mettra en échec le pacte de responsabilité. Tel est le sens de la campagne engagée par le Parti ouvrier indépendant. C’est pour en discuter qu’il invite travailleurs, militants de toutes tendances, aux assemblées ouvertes qu’il organise dans tous le pays en ce mois de mai.
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