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jeudi 3 avril 2014

La Crimée est la vengeance de Poutine: il rumine depuis 1999

La Crimée est la vengeance de Poutine: il rumine depuis 1999



Slate.fr/Slate.fr - La Crimée est la vengeance de Poutine: il rumine depuis 1999
Il y a tout juste quinze ans, je manquais à la promesse que je m'étais faite à moi-même: après avoir été capturée et menacée d'exécution par des guérilleros kosovars l'année précédente, j'avais juré de renoncer au journalisme de guerre. Et voilà que je me rendais à Belgrade pour faire un reportage sur les effets qu'avait sur la Serbie la campagne de bombardements de l'Otan. Lorsque mes amis avaient mis en doute le bien-fondé de ma décision, je leur avais expliqué que le cours de l'histoire était en train de changer et qu'il fallait que j'y sois pour témoigner.
Je m'étais trompée sur la partie témoignage: je suis bien restée six semaines dans la région, j'ai écrit plusieurs articles, dont 34 pour Slate, depuis la Serbie, le Monténégro et la Macédoine, mais il a fallu bien plus longtemps pour que le catastrophique changement historique devienne flagrant. Il a fallu 15 ans. Et l'invasion de l'Ukraine par la Russie est la conclusion de cette histoire.
Le 24 mars 1999, le Premier ministre russe Ievgeni Primakov se trouvait dans un avion à destination de Washington lorsqu'il apprit que l'Otan avait commencé à bombarder le Kosovo. Il ordonna au pilote de faire demi-tour. Quelques heures plus tard, il atterrissait dans un Moscou vibrant de l'affront de ne pas avoir été consulté. Si les Russes n'avaient qu'une vague idée de ce qu'était le Kosovo, celle que la Serbie était un territoire peuplé de Slaves orthodoxes comme eux et que la Yougoslavie faisait à juste titre partie de la sphère d'influence de Moscou était fortement ancrée.
La montée des sentiments anti-américains
Ne pas être consultés -ni même avertis apparemment- envoyait clairement le message que les Etats-Unis avaient décidé qu'ils règneraient désormais sur un monde unipolaire. Impossible même de prétendre reconnaître le statut de superpuissance sur le déclin de la Russie: le président Bill Clinton avait choisi de ne pas (...) Lire la suite sur Slate.fr


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