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lundi 3 mars 2014

Crimée, une guerre pour mémoire

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Crimée, une guerre pour mémoire

Quasiment oublié, le conflit qui opposa l'entente franco-anglaise à l'expansionnisme russe entre 1853 et 1856 a pourtant laissé de nombreux personnages, monuments ou épisodes à notre histoire, des zouaves à Florence Nightingale, de la «charge de la brigade légère» au siège de Sébastopol.

Le siège de Sébastopol vu par le peintre Franz Roubaud.
- Le siège de Sébastopol vu par le peintre Franz Roubaud. -
On rapporte que, sous le Second Empire, alors que le siège de Sébastopol n’en finissait plus, le client facétieux d’un café parisien, s’impatientant qu’aucun serveur ne se déplace pour prendre sa commande, se serait exclamé:«Ah ça! Mais on ne peut donc rien prendre ici, c’est comme à Sébastopol!» (Les rires de ses voisins de table cessèrent lorsqu’un policier en civil se fit connaître et l’embarqua vers le poste de police le plus proche pour lui remonter les bretelles.)
Le client facétieux s’appelait Grassot, acteur comique bien connu à l’époque. Mais tout comme Grassot ne dit plus rien à personne, la guerre de Crimée est une guerre dont aujourd’hui, presque plus personne en France ne connaît ni le nom, ni les raisons, ni la date de début et de fin et, sans doute aussi, parce que nous sommes Français et que la géographie n’est pas notre fort, le lieu: jusqu’à récemment, la majorité d’entre nous n’avait qu’une vague idée de l’endroit où se trouve la Crimée.

Et pourtant, cette guerre a suffisamment marqué les esprits d’alors pour qu’il nous en reste des choses, et non des moindres. Le nom d’un boulevard parisien et la moitié du nom de la station de métro Réaumur-Sébastopol; la rue de Crimée et la station qui va avec; la moitié du nom de la station de métro Alma-Marceau; ou encore le pont de l’Alma et son célèbre Zouave, qui était accompagné au départ de trois autres statues représentant un soldat ayant combattu en Crimée, dispersées lors du remplacement du pont entre 1970 et 1974: le Chasseur à piedse trouve désormais à Vincennes, l’Artilleur à la Fère (ville de garnison historique de l’artillerie) et le Grenadier à Dijon.
Le zouave du pont de l'Alma (via Wikimédia Commons)
Le général Michel Bizot, qui a laissé son nom à une avenue et une station de métro du XIIe arrondissement, fut tué pendant le siège de Sébastopol; et la ville de Malakoff, dans les Hauts-de-Seine, reçut son nom officiel en 1883 en hommage à une redoute défendant Sébastopol et dont le futur maréchal Mac-Mahon s’empara avant d’y prononcer une phrase célèbre: «J’y suis, j’y reste!» (Cet immense penseur, futur second président de la IIIe République, prononça aussi cette phrase:«La fièvre typhoïde, soit on en meurt, soit on en reste totalement idiot. Je le sais, je l’ai eue.» Mais ça n’a rien à voir avec la Crimée.)

Accès aux mers chaudes

Cette guerre de Crimée s'est déroulée de 1853 à 1856. Elle a opposé la Russie à une étrange coalition regroupant la France, la Grande-Bretagne, la Turquie et le Royaume de Sardaigne....
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