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dimanche 2 août 2020

Covid-19 : Cette algue serait-elle plus efficace que le remdesivir ?


LA SANTE

Covid-19 : Cette algue serait-elle plus efficace que le remdesivir ?

Chère lectrice, cher lecteur,
L’information est parue il y a environ une semaine dans la prestigieuse revue Cell Discovery[1].
Un extrait d’algue pourrait révolutionner les traitements contre le coronavirus.
Pour bien saisir l’importance de cette nouvelle, vous devez comprendre comment le coronavirus s’y prend pour vous contaminer.
Le SRAS-CoV-2, comme tous les virus, se fixe à la membrane de nos cellules pour se reproduire. Il introduit alors son matériel génétique dans la cellule pour créer des répliques de lui-même. C’est ce qui lui permet de se propager rapidement dans tout notre organisme.
Certains médicaments tentent donc d’agir sur le virus en se liant au « crochet » qui permet au virus de se fixer sur nos cellules. Le but est de l’empêcher de s’accrocher aux cellules et de les infecter.
C’est une des pistes actuellement explorées, notamment avec le médicament controversé remdesivir.

Une algue japonaise qui « dérange » les labos

Cependant, cette façon de lutter contre le coronavirus n’est pas encore tout à fait au point. Il suffit de voir les résultats très limités du remdesivir qui a obtenu une autorisation de mise sur le marché en Europe alors que rien ne prouve qu’il réduise vraiment la mortalité des malades.
D’ailleurs, pour le Pr Jonathan Dordick, auteur principal de l’étude, il est clair que « nous n’avons pas de bons antiviraux. Pour nous protéger contre les futures pandémies, nous aurons besoin d'un arsenal d'approches que nous pouvons rapidement adapter aux virus émergents[2]. »
Les chercheurs ont donc décidé de comparer les effets de plusieurs substances capables de désamorcer ces fameux crochets du coronavirus.
Et l’une de ces substances est sortie du lot. C’est le fucoïdane, un polysaccaride extrait de l’algue brune Saccharina japonica, parfois commercialisée sous le nom de kombu.
Des recherches antérieures avaient déjà suggéré un potentiel effet antiviral de cette algue contre le SRAS-CoV-2, et c’est pour cette raison que les chercheurs l’ont intégrée à leur protocole, au milieu de médicaments comme le remdesivir et l’héparine (anticoagulant).
Le résultat de l’étude est stupéfiant : contre toute attente, c’est l’un des polysaccharides issus de l’algue, RPI-27, qui s’est révélé être le « composant le plus puissant testé[3] ». Dans les conclusions de la publication, les auteurs précisent même qu’il « est nettement plus puissant que le remdesivir[4]. »

Plus puissant, moins dangereux, mais… pas assez rentable !

Non seulement, il semblerait que l’extrait de Saccharina japonica soit la substance la plus efficace pour empêcher le coronavirus de s’accrocher à nos cellules…
Mais en plus, « aucun des polysaccharides testés n'a montré de toxicité, même aux concentrations les plus élevées testées[5] ».
Or, cela est loin d’être le cas du remdevisir, dont certaines études ont mis en évidence sa toxicité sur les reins, qui peut conduire à des insuffisances rénales.
Dans une étude de cas, 80 % des malades du Covid-19 ont dû arrêter leur traitement à cause des effets secondaires… et certains ont même dû subir une greffe de rein[6] !
Bizarrement, cela n’a pas empêché nos autorités de permettre l’utilisation de ce médicament en France.
Et inversement, il est peu probable que l’algue brune intègre un jour nos protocoles de soin contre le coronavirus.
Les auteurs de l’étude sont pourtant clairs : « Étant donné que ces polysaccharides présentent une activité antivirale prometteuse in vitro et une faible cytotoxicité, nous suggérons qu'ils pourraient avoir une utilisation clinique prometteuse.[7] »
Ces extraits d’algues permettraient également de simplifier les processus de soin, puisqu’ils peuvent être administrés simplement « par un spray nasal, un inhalateur doseur ou en prise orale » (alors que le remdevisir se prend par voie intraveineuse).
Mais bon, ça ne sera pas la première fois qu’un remède sûr, efficace et peu coûteux tombe dans les oubliettes de la science à cause d’obscurs enjeux financiers…
Amicalement,
Florent Cavaler
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Pour consulter les sources : rendez-vous ici.

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