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lundi 30 septembre 2019

Un chômeur est coupable, il faut raboter ses aides : telle est la vision d'Emmanuel Macron - le 30.09.2019


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                                                              Marianne

POLITIQUE

Un chômeur est coupable, il faut raboter ses aides : telle est la vision d'Emmanuel Macron

Publié le 30/09/2019 à 11:27

Jack Dion

Directeur adjoint de la rédaction


Telle est la vision d'Emmanuel Macron et du bloc élitiste qui le soutient. Un sans-emploi est forcément coupable

Cet article est à retrouver dans le magazine numéro 1176, "Alstom : la nouvelle trahison" , disponible en ligne pour 3,49 euros.



S'il est des citoyens qui peuvent apprécier ce que la presse bien en cour appelle le « tournant social » du quinquennat Macron, ce sont les chômeurs. Au vu de ce que l'on sait des nouvelles règles d'indemnisation, ils vont pouvoir organiser des fêtes sur les parkings de Pôle emploi et sabler le champagne.
Histoire d'aller vite, le gouvernement a introduit par décret des mesures dont les Echos écrivent qu'elles ont pour but d'être « plus incitatives à la reprise d'emploi ». Il faut savoir en effet que les chômeurs, qu'on appelle aussi parfois des fainéants, peuvent avoir tendance à se la couler douce et à se laisser entretenir. Il faut donc les aider à quitter leur bulle de confort et à revenir sur Terre ; bref, les responsabiliser, à l'instar de ce que l'on fait pour aider les enfants à devenir grands.

RESPONSABILISER LES CHÔMEURS...

Les conditions d'accès aux prestations vont donc être durcies. Elles n'ont pourtant rien de clément, contrairement à une rumeur soigneusement entretenue. Jusqu'ici, les personnes concernées devaient avoir travaillé pendant quatre mois au cours des vingt-huit derniers mois.
Désormais, ce sera six mois sur vingt-quatre. De plus, les droits à l'assurance chômage ne pourront être rechargés qu'à partir d'un nombre d'heures six fois plus élevé qu'auparavant. Quant aux cadres, au-delà d'un certain seuil de salaire, ils seront frappés par la dégressivité de l'allocation à partir du septième mois. Au total, on estime qu'un peu plus de 800 000 personnes seront touchées par ce tour de vis qui va permettre d'économiser 900 millions d'euros la première année et environ 3,4 milliards d'euros d'ici à 2021. Merci qui ?
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