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mardi 18 juillet 2017

Les Crises.fr - Le désarroi de l’élève Le Drian : peut et doit mieux faire ! Par Guillaume Berlat


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18
Juil
2017

Le désarroi de l’élève Le Drian : peut et doit mieux faire ! Par Guillaume Berlat



« Il ne peut y avoir de totalité de la communication. Or la communication serait la vérité si elle était totale » (Paul Ricoeur). Jean-Yves Le Drian n’est pas un communicant. Il le revendique. « Je cherche l’efficacité pas la publicité » déclare-t-il dans un long entretien au quotidien Le Monde, le premier du genre depuis sa prise de fonctions derrière le bureau de Vergennes1. Manifestement, avec cet entretien, il semble rompre avec cette tradition de discrétion qui lui a pourtant porté chance pendant les cinq années durant lesquelles il a dirigé le ministère de la Défense.
La conclusion de nombreux contrats de matériels militaires par des entreprises françaises n’y est pas étrangère. Il entend surtout préciser le cadre conceptuel dans lequel il entend situer son action diplomatique en application d’une nouvelle politique étrangère fixée par le chef de l’État. Revenons à cette présentation médiatisée du 30 juin 2017 du nouveau ministre de l’Europe et des Affaires étrangères au quotidien du soir qui intervient huit jours après celle du président de la République au Figaro2, trois jours avant le discours d’Emmanuel Macron devant le Congrès réuni à Versailles (3 juillet 2017) et quatre jours avant le discours de politique générale du premier ministre, Edouard Philippe (4 juillet 2017).
Si elle est forte sur l’affirmation des principes et le diagnostic porté, elle pêche malheureusement par sa faiblesse sur la réalité des crises et leur traitement.

UN ENTRETIEN FORT SUR LES PRINCIPES ET LE DIAGNOSTIC
Même si la présentation formelle ne se présente pas de manière aussi structurée qu’un devoir de Sciences Po, son auteur (sa plume ou son communicant ?) semble l’avoir organisée autour de trois grands axes qui lui servent de fil conducteur : retrouver une France forte et ambitieuse dans trois principaux domaines lui permettant d’affronter les défis majeurs du moment en s’inspirant de quelques principes pérennes.
« Retrouver une France forte et ambitieuse dans trois domaines majeurs » (ce qui signifie en creux que la France avait perdu de sa force et de son ambition durant le quinquennat de François Hollande !)
Jean-Yves Le Drian énumère ces trois domaines : la protection et la sécurité des citoyens face à la montée du terrorisme qui les menace sur notre territoire et dont des racines sont à chercher dans notre environnement immédiat ; étant entendu que la protection c’est aussi relever le défi climatique ; le faire valoir des capacités de la France pour défendre ses intérêts et remporter de nouveaux marchés ; la diffusion de notre culture comme la défense de nos valeurs. Et tout cela adossé à une dimension européenne refondée. Quel sabir technocrato-diplomatique. Vaste programme, aurait-dit le général de Gaulle ! On ne trouve malheureusement pas dans toutes ces descriptions une hiérarchisation des priorités diplomatiques françaises en cette année 2017. Toutes ces priorités sont placées sur le même plan, ce qui paraît difficile à mettre en œuvre tant un seul homme ne peut mener autant de combats de front, ses journées n’ayant que vingt-quatre heures.
Apprécier la réalité de la multiplicité des défis actuels
Au fil des réponses aux questions qui lui sont posées par les deux journalistes du Monde, le chef de la diplomatie française égrène les principales crises qui font l’objet de ses attentions. On y retrouve pêle-mêle la défense européenne ; la crise syrienne ; la guerre contre l’EILL en Irak et en Syrie ; la crise ukrainienne et la relation franco-russe ; le défi du climat après le rejet des accords de Paris par Donald Trump ; l’Iran ; les relations avec l’Arabie saoudite et le Qatar ; la situation d’instabilité dans le Sahel ; les violations des droits de l’Homme… Pour être franc, la présentation relève plus de l’inventaire à la Prévert que de l’indispensable exercice de hiérarchisation des priorités, une fois de plus. Pour un ministre dont le titre est celui de ministre de l’Europe et des Affaires étrangères (c’est la première fois que l’Europe passe avant les Affaires étrangères), on ne peut que regretter que la crise que traverse actuellement l’Union européenne ne fasse pas l’objet d’un développement spécifique et soit reléguée au dernier rang de ses priorités : remèdes et maux proposés par la France pour sortir de l’ornière actuelle. Il nous faudra être patient pour connaitre le remède miracle d’Emmanuel Macron pour sauver l’Europe. Il a seulement esquissé les grandes lignes devant le Congrès le 3 juillet 2017 : « une Europe plus forte et refondée ». Dont acte…
Y répondre en s’inspirant de quelques principes pérennes
En se livrant à un exercice de regroupement d’indices épars contenus tout au long du texte de l’entretien, on peut découvrir quelques principales lignes d’action qui s’apparenteraient normalement à des principes. Quels sont-ils ? Ils sont présentés ainsi : volontarisme nouveau sur la thématique de « l’Europe qui protège » ; double réalisme sur le dossier syrien ; refus des « préalables rhétoriques » sur le dossier syrien au regard de l’implication russe ; refus de l’inertie dans le dossier libyen ; poursuite des efforts de persuasion auprès du président Trump sur la COP21 ; appel à la raison dans la crise irano-saoudienne ; prise en mains de leur sécurité par les Africains dans le Sahel (mise en place du G5)3 ; « recherche de l’efficacité, pas de la publicité ».
Une fois encore, ces principes, frappés au coin du bon sens, étaient ceux du discret mais efficace ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian4. Mais, ils ne nous éclairent pas suffisamment pour nous permettre de savoir si sa diplomatie se situe définitivement dans la continuité de la diplomatie Sarkollandaise qualifiée de « néoconservatrice »5 ou si elle traduit une rupture par rapport au passé qu’appellent de leurs vœux plusieurs ambassadeurs à la retraite6.
Même si cette posture du nouveau chef de la diplomatie française peut apparaître, à la lecture attentive de son entretien, comme une rupture sous plusieurs angles – du moins dans les mots – par rapport aux errements de ses prédécesseurs sous les gouvernements Ayrault, Valls et Cazeneuve, elle n’en est pas moins problématique
UN ENTRETIEN FAIBLE SUR LA RÉALITÉ ET LE TRAITEMENT
Y compris avec un a priori bienveillant à l’endroit d’un ministre qui prend ses marques, une lecture, voire une relecture attentive du texte de son entretien, vraisemblablement préparé, laisse souvent l’observateur sur sa faim. Trois principales remarques, qui résument la faiblesse de la démonstration, peuvent être formulées : contradiction conceptuelle, approche incantatoire et dialectique d’enfoncement des portes ouvertes. La question syrienne mérite une mention spécifique dans ce contexte.
Une contradiction conceptuelle évidente
En réponse à la première question (« votre action diplomatique s’inscrit-elle dans la continuité du précédent quinquennat ou comptez-vous marquer une différence ? »), le chef de la diplomatie répond de manière nette : « je ne suis pas un homme de rupture. Je suis au service d’une diplomatie efficace et pragmatique voulue par le président de la République ». Tout au long de l’entretien, on relève de nombreux points de différence, parfois de divergence entre l’approche hollandaise et macronienne de la diplomatie française. Et, c’est là que le bât blesse ! Une fois de plus, nous sommes confrontés à une contradiction conceptuelle. Ou bien, Jean-Yves Le Drian se borne à continuer la diplomatie de François Hollande, c’est ce que signifie l’expression : « ne pas être dans la rupture ». Ou bien, il pratique une « diplomatie efficace et pragmatique », ce qui signifie en creux à l’opposé de la diplomatie inefficace et idéologique telle qu’elle a été pratiquée durant le précédent quinquennat.
En toute hypothèse, il faudra choisir entre continuité et rupture. Il est toujours malaisé de procéder à la synthèse des contraires, exercice d’équilibriste dans lequel l’ex-premier secrétaire du PS qu’il a servi comme président de la République excellait en son temps. Exercice plus délicat à l’international ! À titre d’exemple que signifie l’expression employée par le président de la République lors de son discours devant le Congrès le 3 juillet 2017 : « Partout où les libertés ne sont pas respectées, nous œuvrerons, à travers notre diplomatie et nos actions de développement, afin d’aider les minorités, de travailler au service des sociétés pour le respect des droits » ?7 Allons-nous en revenir à une diplomatie des valeurs ?
Une approche incantatoire de bon aloi
Le texte de l’entretien recèle quelques perles diplomatiques qui méritent d’être relevées tant elles traduisent un déficit de pensée, de stratégie, de tactique. Nous citerons cette formule journalistique qui n’a pas sa place dans la bouche d’un ministre des Affaires étrangères : « la poursuite du drame syrien est une honte pour la communauté internationale ». La France n’a-t-elle pas sa part dans la poursuite du drame syrien ? Que signifie le concept valise de « communauté internationale » ? C’est ce qu’on appelle parler pour ne rien dire dans le langage courant. Dans la même veine, n’est-il pas excessif de parler d’un « véritable saut qualitatif vers une défense commune mutualisée avec la création d’un fonds européen de défense… » ? Tout ceci n’est pas sérieux. Jean-Yves Le Drian pense-t-il un seul instant qu’une véritable défense européenne se fera par la création d’un fonds – gadget favori de la Commission européenne – sans un accord politique préalable à Vingt-Sept sur les objectifs et les moyens mis en œuvre en dehors de l’OTAN ?8 Autre exemple touchant à la Libye : « La France ne peut rester inerte et la Libye est une priorité du chef de l’État ».
Ouf ! Nous voici pleinement rassurés. Et la liste n’est pas exhaustive de ces pétards mouillés servis par le chef de la diplomatie française. À l’évidence, le ministre se révèle un parfait adepte de la méthode du bon docteur Coué. En diplomatie, volontarisme n’est pas synonyme de candeur rafraichissante. Il y a le temps de la réflexion et celui de l’action. On peine à faire le départ entre ces deux temps.
Une dialectique d’enfoncement des portes ouvertes
Force est de constater que le nouveau ministre de l’Europe et des Affaires étrangères possède un goût prononcé pour les formules qui enfoncent des portes ouvertes. Jean-Luc Mélenchon parlerait d’une « pluie de truismes ». Nous nous limiterons à trois exemples. Le premier porte sur la Libye et sur l’accord de Skirat de décembre 2015 : « il faut en infléchir l’architecture ». Bonne chance, pourrait-on dire ! Un accord est toujours le résultat de compromis subtils. « En infléchir l’architecture » ne signifie rien de concret. Ou l’on conserve l’accord, qui a le mérite d’exister, en l’état tout en faisant avec ou bien on le renégocie et c’est une toute autre histoire qui peut prendre des mois, voire des années. Le second a trait à la sécurisation de la bande sahélienne sur laquelle la France est impliquée à travers l’opération « Barkhane ». Le ministre déclare : « nous avons toujours dit que la sécurité de la région devait être effectuée par les Africains eux-mêmes ».
La seule question qui se pose, et elle a son importance, est de savoir si les États africains concernés (ceux du G5 réunis à Bamako le 1er et le 2 juillet 2017 en présence d’Emmanuel Macron) en ont la volonté, les moyens humains et financiers leur permettant de prendre en charge eux-mêmes leur sécurité ? Ce qui ne semble pas encore être le cas aujourd’hui. Le troisième est relatif à la crise opposant le Qatar aux autres pays de la région, en tête desquels l’Arabie saoudite. Jean-Yves Le Drian souligne : « cette crise est nuisible pour l’ensemble des pays du Golfe. Leur intérêt est de la faire cesser et notre position est claire… Le règlement de cette crise doit se faire au sein du Conseil de coopération du Golfe et pas par des interventions externes… La division ne les sert pas ».
Tout ceci est bien beau mais nous laisse dans le brouillard complet sur la façon dont la diplomatie française entend se positionner dans le cadre de la médiation du Koweit. Une fois de plus, longue est la liste de toutes ces formules creuses qui n’ont pas le moindre intérêt. « Il n’y a pas de politique qui vaille en dehors des réalités » nous rappelle le général de Gaulle.
Un questionnement sur notre positionnement dans la crise syrienne
D’une manière générale, cette position prend acte de l’échec des postures de principe de la diplomatie française et de la situation stratégique actuelle en Syrie9. L’exégète pointilleux des textes note quelques différences d’approche du problème dans les déclarations d’Emmanuel Macron et de Jean-Yves Le Drian. Le premier insiste sur la recherche de la stabilité de la Syrie pour résoudre la crise (« la stabilité de la Syrie, car je ne veux pas d’un État failli… Je veux une stabilité syrienne à moyen terme ») et sur l’importance d’une solution politique (« une feuille route diplomatique et politique ») alors que le second n’y fait pas ou peu référence, se concentrant sur la dimension terroriste et humanitaire du problème tout en faisant implicitement (quoi qu’il en dise) du départ de Bachar Al Assad un sésame de l’avenir radieux de la Syrie (« c’est aussi de ne pas faire croire qu’il puisse y avoir une solution du conflit autour de lui »). Soyons sérieux un seul instant !
Nous assisterons à une véritable rupture sur le dossier syrien le jour où la France cessera de payer un diplomate du rang d’ambassadeur thématique en poste à Paris à voyager (aux frais du contribuable) pour rencontrer d’hypothétiques interlocuteurs syriens crédibles alors que les choses sérieuses se passent à Astana et à Genève dans des enceintes où nous brillons par notre absence ou par notre effacement10. Il est grand temps de rouvrir notre ambassade à Damas, le cas échéant au niveau d’un chargé d’affaires pour disposer d’une tour de contrôle et d’un canal d’information et de dialogue incontournable pour pouvoir jour un rôle dans l’avenir de ce pays11. Un rapprochement avec les Américains sur le dossier syrien est de mauvais augure pour la diplomatie de notre président jupitérien. Il gagnerait à méditer les échecs répétés des États-Unis en Afghanistan, en Irak, en Somalie, en Libye…
Embarquer sur le navire US n’est jamais sans risque tant le passager n’a pas droit à décider du cap et de la route, soumis qu’il est au Diktat du capitaine Trump. Comment expliquer la désignation d’une magistrate française, Catherine Marchi-Uhel à la tête du mécanisme international de l’ONU pour recenser les crimes de guerre en Syrie12, d’une part, et notre volonté de nous réinsérer dans le processus de paix à travers une initiative franco-russe13, d’autre part ? On ne peut être discret diplomatiquement et s’exposer judiciairement dans le même temps. Que cherche-t-on au juste ? C’est rien de moins évident. Pourquoi ne pas charger un autre magistrat français de s’occuper des crimes de guerre de l’Arabies saoudite au Yémen ou des Américains en Afghanistan, en Irak et en Syrie ? Ceci serait particulièrement amusant !
Une diplomatie efficace suppose un minimum de cohérence. Nous en sommes encore loin aujourd’hui. Une indispensable remise à plat de l’ensemble de nos actions sur le dossier syrien est incontournable, indispensable si nous voulons de nouveau peser en Syrie et dans la région. De simples ajustements cosmétiques seraient insuffisants, voire inutile.
« Rien ne sert de s’indigner si la colère ne se traduit pas en action(s) »14Cette formule d’un ambassadeur résume à la perfection les limites de l’exercice de communication auquel vient de se livrer Jean-Yves Le Drian avec sa première grande prise de position diplomatique censée fixer un cap général à son action. Il gagnerait à se souvenir de cette célèbre formule de ce maître de la diplomatie que fut Talleyrand et dont les leçons n’ont pas pris la moindre ride : « la parole a été donnée à l’homme pour cacher sa pensée ».
La diplomatie du verbe ne suffit plus à masquer les contradictions qui minent la France et à compenser sa perte d’influence dans le monde. Il est vrai que l’art de la diplomatie consiste parfois à trouver les mots justes pour expliquer des choses complexes. L’affaire relève d’un positionnement diplomatique nuancé. Mais, en diplomatie, les nuances comptent, elles parlent, elles disent quelque chose.
À l’évidence, nous en sommes encore loin d’un exercice de dentelle diplomatique. « La diplomatie ne s’écrit pas sur une page blanche, même pour un chef d’État nouvellement élu »15. Cet entretien traduit le désarroi de l’élève Le Drian. Comme dirait le professeur qu’il a été : peut et doit mieux faire à l’avenir !
Guillaume Berlat
10 juillet 2017
1 Jean-Yves Le Drian (entretien avec Christophe Ayad et Marc Semo), « Avec la Russie, il y a une fenêtre d’opportunité », Le Monde, 30 juin 2017, pp. 1-2-3.
2 Emmanuel Macron (propos recueillis par Isabelle Lassere), « L’Europe n’est pas un supermarché », Le Figaro, 22 juin 2017, pp. 2-3.
3 Christophe Châtelot, Paris appuie la force antidjihadiste au Sahel. La Maritanie, le Niger, le Mali, le Burkina Faso et le Tchad vont mobiliser 5000 hommes contre le terrorisme, Le Monde, 4 juillet 2017.
4 Guillaume Berlat, Jean-Yves Le Drian : un guerrier diplomate ou la force tranquille,www.prochetmoyen-orient.ch , 8 mai 2017.
5 Collectif (Joseph Bahout/Benjamin Haddad/Olivier Schmitt/Nicolas Tenzer/Bruno Tertrais), Notre politique étrangère n’est pas « néoconservatrice », Le Monde, 4 juillet 2017, p. 20.
6 Collectif (Denis Bauchard/Christian Connan/Jean-Claude Cousseran/Michel Foucher/Bernard Miyet),La France doit renoncer à ses ingérences illégales, Le Monde, 4 juillet 2017, p. 20.
7 Emmanuel Macron, « Tous les ans, je reviendrai devant vous pour vous rendre compte », Le Monde, 5 juillet 2017, p. 9.
8 Guillaume Berlat, Résurrection de la défense française : la plaisanteriewww.prochetmoyen-orient.ch, 19 juin 2017.
9 Un document alarmiste de la DGSE, Le Canard enchaîné, 5 juillet 2017, p. 3.
10 Richard Labévière, Syrie : bataille de l’est et nouveau délire chimiquewww.prochetmoyen-orient.ch, 3 juillet 2017.
11 Jean Daspry, De Kaboul à Damas : le monde d’avantwww.prochetmoyen-orient.ch , 12 juin 2017.
12 Stéphanie Maupas, Syrie : une juge française pour recenser les crimes, Le Monde, 6 juillet 2017, p. 4.
13 Vers une initiative franco-russe au Proche-Orient ?, www.intelligenceonline.fr , 5 juillet 2017, p. 2.
14 Pierre Henri Guignard, Vignettes métropolitaines, L’Harmattan, 2017, p. 28.
15 Delphine Allès, « Réinventer une diplomatie autonome », Le Monde, 4 juillet 2017, p. 21.
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