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mardi 15 octobre 2013

Grévistes de la faim à PSA : Pierre Moscovici interpellé par le Parti de gauche

Grévistes de la faim à PSA : Pierre Moscovici interpellé par le Parti de gauche

Le Monde.fr | 

Depuis le 18 septembre, sept syndicalistes SUD-Auto de PSA à Poissy (Yvelines) sont en grève de la faim et se disent victimes de "harcèlement moral". Ils dénoncent, entre autres, une "mise au placard", la "répression syndicale" et mettent en cause des charges de travail accrues.

François Delapierre, secrétaire national du Parti de gauche, a demandé, mardi 15 octobre, à Pierre Moscovici, ministre de l'économie, d'intervenir en leur faveur. "S'il fait ce geste d'humanité, je constaterai que ce n'est pas un salopard", assène M. Delapierre.
"Les fonctions vitales" des grévistes installés devant les grilles du pôle tertiaire du site de Poissy sont atteintes, et "ils risquent désormais des séquelles définitives. Ou pire encore", écrit M. Delapierre dans un communiqué, citant des informations données par des médecins lundi soir. La direction de PSA refusant de négocier, selon lui, il invite M. Moscovici à écrire une lettre au patron de PSA, Philippe Varin, en faveur de ces salariés qui "risquent aujourd'hui leur vie".
CAPACITÉ D'INTERVENTION DU MINISTRE DE L'ÉCONOMIE
L'Etat a apporté une garantie bancaire de 7 milliards d'euros au groupe et il envisage une injection de capital de plus de 1 milliard, poursuit le secrétaire national du Parti de gauche pour illustrer la capacité d'intervention du ministre de l'économie. Ce dernier connaît bien le patron de PSA, souligne-t-il, puisque M. Varin est le président du Cercle de l'industrie, dont M. Moscovici était vice-président jusqu'à sa nomination au gouvernement.
La cour d'appel de Versailles a condamné le 16 mai dernier PSA Peugeot Citroën à verser 70 000 euros de dommages et intérêts à l'ancien secrétaire de SUD-Auto à Poissy, victime de "discrimination syndicale" et de "harcèlement moral", selon un arrêt consulté par l'AFP, que la direction ne souhaite pas commenter. Cette décision venait confirmer un jugement du conseil de prud'hommes de Versailles de 2010.
L'ancien porte-parole du NPA, Olivier Besancenot, était venu le 8 octobre apporterun "soutien militant et humain" aux sept syndicalistes.
En juillet 2012, le constructeur a annoncé un vaste plan social. Ce dernier prévoit le départ de 8 000 salariés, ainsi que la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois – décision qui a fait l'objet d'un long bras de fer entre la direction, les syndicats et le gouvernement.

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