A lire sur le blog de Jean-Luc Mélenchon
Le paradoxe de
l’automne, c’est la splendeur flamboyante des paysages, s’il y a des feuillus,
et l’ombre terrible du mois de novembre qui s’avance. Le soir tombé, s’il y a
du crachin, toutes les obscurités tournent au glauque. La nuit elle-même n’a ni
cette force métallique des nuits de gel hivernal, ni le velours épais qu’on
observe en été quand le soleil s’est couché. Une nuit molle, collante et
trompeuse comme une peau de lait ou un discours de Hollande. Grisaille du mois
d’octobre quand novembre monte à l’horizon comme une tache sombre. C’est le
mois des morts, depuis les Celtes. Je n’y ai jamais eu le moral flambart. Cette
année moins qu’une autre.
Quelle est moche ma
France en ce moment. Ce matin sur le présentoir du kiosque à la gare deStrasbourg, un nouveau publi-reportage pour madame Le Pen
à la une du « Nouvel Observateur ».
Tous les beaufs qui passent devant gloussent. L’ami d’enfance de la dame, qui
dirige ce journal, a-t-il pensé que son affichage est un encouragement avant
d’être un argument de vente ? N’a-t-il pas eu, fusse un instant, de honte
devant pareille manipulation ?
Juste à côté, le
journal de Christophe Barbier, « L’Express »,
met la main aux fesses des énergumènes. La semaine dernière, il dénonçait les
syndicats, cette semaine les femmes voilées. Peut-on dire un mot de critique de
l’un ou de l’autre de ces titres, quoi qu’ils soient des vaches sacrées ?
Non, bien sûr ! Le moindre commentaire et hop la sirène d’alarme vous
déchire les oreilles : « Outrances !
Invective ! » Ce Barbier avait produit un long vomi éditorial
pendant la campagne présidentielle : « comment en finir avec Mélenchon ». Maintenant il
couine comme un magot dès qu’on l’interpelle : « Tout ce qui est excessif est
insignifiant ». L’ennemi des syndicats et des musulmans cite
sans le savoir ce Talleyrand dont Napoléon (s’il vous plait !) disait :
« c’est de la merde dans un bas de
soie ». Ces gens-là sont pourtant les pontifes de notre temps.
Bref, le moral est en berne. Heureusement que la raison reste aux commandes. Il
vaut mieux. Je dois affronter une crise terrible....
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