« La guerre, c’est la paix. » Si George Orwell avait su à quel point sa novlangue deviendrait monnaie courante, peut-être aurait-il poussé le curseur plus loin… On ne le saura jamais, en revanche on ne peut que constater à quel point l’adage est devenu une règle parmi les dirigeants européens qui ont engagé face à la Russie une course débridée au surarmement. Après l’adoption du plan « Rearm Europe » de la Commission, Emmanuel Macron et Keir Starmer, réunissent, aujourd’hui à Paris, une « coalition des volontaires » pour discuter de l’aide et des « garanties de sécurité » pour Kiev dans le cadre d’un éventuel futur accord de paix, mais aussi de la voie qu’ils veulent tracer pour la sécurité du continent.
Le président français a donné le ton hier soir, lors d’une conférence de presse commune avec son homologue ukrainien, en évoquant la « force de réassurance » que des pays européens pourraient envoyer en Ukraine et dont la mission ne serait pas de « de garantir la non-violation » de l’éventuel cessez-le-feu (un mécanisme qui devrait être sous mandat des Nations Unies). Sous couvert d’une « approche pacifiste », il s’agit de préparer une riposte face à la « menace » russe plutôt que de concourir à la désescalade. De son côté, Vladimir Poutine continue d’avancer ses pions selon la même loi du plus fort, sous l’aile désormais de Donald Trump qui agite la menace de 3e guerre mondiale. Au total, la voie diplomatique - seule véritable voie de la paix - est marginalisée par les Européens et instrumentalisée par les États-Unis qui lorgnent les « deals » à conclure. Le but de la novlangue est l’anéantissement de la pensée, le « There is no alternative », nous voilà prévenus…
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