Les fake news sont légion à son sujet, de l’idée qu’il s’agit d’enseigner des pratiques sexuelles aux enfants à celle qu'ils seraient incités à changer de genre… Le programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) est l’une des cibles favorites des réacs de tous poils. Des associations de parents pilotées par Zemmour et compagnie, aux fans de la première heure de la Manif pour tous en passant par Alexandre Portier, qui était encore ministre délégué à la Réussite scolaire à l’automne quand il a lâché dans l’hémicycle du Sénat : « Je vous le dis à la fois comme élu, mais aussi comme beaucoup ici en tant que père de famille, ce programme, en l’état, n’est pas acceptable et il doit être revu. »
Certes, il a un peu expurgé (la notion de « transphobie » a disparu de la dernière version), mais n’en déplaise à celui qui a été remercié en même temps que le reste du gouvernement Barnier et aux pourvoyeurs de fausses informations (face auxquelles les profs sont laissés bien seuls), Evars entrera en vigueur à la rentrée prochaine. Et il est grand temps : seuls 15 % des élèves ont pour l’heure droit à ces quelques heures de cours en théorie obligatoires depuis 2001. Or entendre parler à l’école de genres, de consentement, de lutte contre les inégalités, contre les stéréotypes, contre les violences sexuelles, est un pas indispensable pour mettre un terme à toutes les violences engendrées par le patriarcat. Rien qu’au regard de l’actu de ces dernières semaines - procès Depardieu, de l’assassin de Chahinez Daoud, affaire Bétharram… -, l’urgence saute aux yeux.
Retrouvez également sur l’Humanite.fr les autres infos de ce mercredi, à commencer par le prolongement de la garde à vue des grands-parents d’Émile, ou encore la mobilisation qui ne faiblit pas en Turquie malgré la répression… Et ne loupez pas non plus, ce soir sur notre chaîne Twitch, le nouvel épisode de « Ça ira ! ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire