Cher Maurice,
Après 7 ans de politique néo-libérale, dont 2 années marquées par des budgets d’austérité imposés par 49-3, les Français·es ont voté en juillet 2024 pour rompre avec le macronisme. En plaçant le Nouveau Front Populaire en tête du second tour des élections législatives, elles et ils ont clairement exigé une autre politique économique, au service de l’intérêt général plutôt que d’une minorité de privilégié·es. Ce changement radical nécessite de mettre un terme aux cadeaux fiscaux pour les plus riches et les grandes entreprises, que les gouvernements successifs ont présentés comme la solution miracle à tous les problèmes économiques et sociaux du pays. La politique macroniste a pourtant montré sa totale inefficacité selon les critères qu’elle s’est elle-même fixés. Ce contre-budget constitue à la fois le projet de rupture que les électeur·rices ont demandé et un projet de gouvernement, immédiatement applicable, qui peut se résumer en deux axes :
➤ Des recettes qui mettent un terme aux privilèges d'une poignée d'ultra-riches et de grandes entreprises et qui rendent notre système fiscal réellement juste et progressif. ➤ Des dépenses qui permettent de gouverner en fonction des besoins et non des injonctions des marchés financiers et de la Commission européenne : reconstruction de nos services publics, investissements dans la bifurcation écologique et renforcement de notre système social.
L’élaboration du contre-budget s’est appuyé sur les conclusions des “Etats Généraux des Budgets Sacrifiés”, organisés par les député·es du groupe LFI-NFP tout au long du mois d’octobre, qui ont permis de donner la parole aux acteur·rices de terrains, victimes des coupes budgétaires de ces dernières années, mais aussi porteur·ses d’alternatives pour nos services publics et notre protection sociale. Le chiffrage du contre-budget est issu du programme du NFP et des amendements au PLF et au PLFSS adoptés lors des discussions budgétaires, preuve qu’il existe d’ores et déjà une majorité à l’Assemblée nationale pour appliquer une grande part des mesures que nous proposons.
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