Pour sauver son gouvernement et éviter la censure, Michel Barnier est prêt à tout céder. Non pas à la gauche en validant les nouvelles recettes qu’elle propose (avec contribution des plus fortunés et des grands groupes qui cumulent aides et dividendes, parfois en licenciant) tout en améliorant services publics et droits sociaux. Mais en se pliant aux exigences du Rassemblement national.
Acte un, hier, avec la fuite orchestrée de l’annulation de la hausse des taxes sur l’électricité. Bonne nouvelle, la gauche l’exigeait également mais l’annonce est mise en scène comme un point concédé au RN. Acte deux, Jordan Bardella se félicite d’avoir « remporté une victoire » et pousse l’avantage en enjoignant au premier ministre non seulement de pourvoir aux autres « lignes rouges » dictées par son parti mais aussi de s’en prendre à ses boucs émissaires préférés, les immigrés.
Acte trois, le locataire de Matignon s’exécute en bonne partie avec le retour des exonérations patronales sur les bas salaires (à l’origine d’une trappe à précarité), mais aussi la promesse d’une baisse « sensible » de l’aide médicale d’État et de lois l’an prochain sur l’immigration et la proportionnelle. Ou comment faire la courte échelle à l’extrême droite sans même obtenir de résultats. « Il y a encore des difficultés. Nous sommes jeudi. Il a jusqu’à lundi », a asséné Marine Le Pen que Michel Barnier fait à nouveau maîtresse du jeu. Un naufrage républicain.
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