Chère lectrice, cher lecteur, Les nuits se succèdent et se ressemblent dans les banlieues françaises depuis qu’un adolescent a été tué mardi matin par un policier lors d’un contrôle routier à Nanterre, en périphérie de Paris. Les voitures brûlent, le mobilier urbain est détruit, même à l’occasion d’une marche blanche en mémoire de la victime. Cette violence brute et décentralisée, qui est donc très compliquée à canaliser, est un effet secondaire d’une colère bien plus largement diffusée et qui a toutes les chances de n’aboutir sur rien. C’est le drame des combats de la banlieue française, qui bien souvent sont légitimes, tant cette partie de la population est discriminée et isolée comme l'illustrent les témoignages récoltés à Nanterre. Mais ces mouvements sporadiques durent rarement, car ils n'ont pas l'accompagnement politique et structurel qu'ils mériteraient. Et il n'en reste donc qu'une violence irrationelle, passagère, incompréhensible. Bonne lecture! | – Paul Ackermann, Paris |
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