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mardi 29 janvier 2019

Les Crises.fr - Juncker : les médias britanniques ne respectent pas les droits humains des politiques - le 20.12.2018


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20.décembre.2018 // Les Crises


Juncker : les médias britanniques ne respectent pas les droits humains des politiques


Source : The Guardian, Daniel Boffey, 06-10-2018
Le président de la Commission européenne admet que la presse anglaise ne lui manquera pas après le Brexit
Daniel Boffey, à Bruxelles
Samedi 6 octobre 2018
Jean-Claude Juncker a insisté sur le fait qu’il doit y avoir des limites à la liberté de la presse tandis qu’il accuse les médias britanniques de piétiner les droits humains des acteurs politiques.
Lors d’une interview spontanée à un moment crucial des négociations Brexit, le président de la Commission européenne a également déploré que l’ancien Premier ministre, David Cameron, l’ait empêché de faire campagne lors du référendum de 2016.
« Si la commission était intervenue, peut-être les bonnes questions auraient-elles fait leur apparition dans le débat », a déclaré Juncker à un groupe de journaux autrichiens. « Maintenant, vous découvrez de nouveaux problèmes presque tous les jours, des deux bords. À l’époque, nous savions déjà clairement à quelles épreuves et tribulations ce vote déplorable des Britanniques allait conduire. Je suis toujours étonné de ce qu’on me reproche toujours. »
Juncker, 63 ans, a fait l’objet d’attaques dans les médias en raison de son penchant réputé pour l’alcool et du parcours de son père pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Joseph Juncker, disparu en 2016, a été forcé de combattre pour la Werhmacht allemande après l’invasion du Luxembourg par le régime nazi. Il a été accusé à tort par des journaux anglais d’avoir été un sympathisant du régime d’Adolf Hitler. [Amalgame avec le beau-père de J-C Juncker (Louis Frising) qui a lui joué un rôle actif dans la propagande nazi au Luxembourg, NdT]
Le président de la Commission a été accusé ces derniers mois d’être ivre lors d’un sommet de l’OTAN à Bruxelles, à la suite de la diffusion d’une vidéo le montrant incapable de marcher sans aide.
Son porte-parole a insisté sur le fait qu’un grave problème de sciatique et de crampes était à déplorer. Juncker lui-même a lancé un appel au « respect » après que des questions aient été soulevées au sujet de sa santé.
L’ancien Premier ministre du Luxembourg, dont l’arrivée à la tête de la Commission a été violemment combattue par Cameron et un nombre important de journaux anglais, a déclaré dans sa dernière interview que s’il était déterminé à conclure un accord avec Theresa May, il ne regrettait pas que les médias britanniques soient moins influents à Bruxelles.
« La presse britannique ne sera pas ce qui me manquera le plus », a-t-il dit. « C’est à cause, notamment, du fait qu’ils ne respectent pas du tout les droits humains des acteurs politiques. La liberté de la presse a également ses limites… On ne devrait pas pousser les gens dans la souffrance dans leur vie privée. »
Juncker, dont le mandat en tant que président de la Commission prendra fin l’an prochain, a poursuivi : « Au passage, le gouvernement de Cameron m’a demandé de ne pas intervenir dans la campagne du référendum de 2016. »
« Au même moment, je regrette que la Commission n’ait pas voulu le faire, car c’était le souhait des Anglais. »
Dans le sillage de la nomination de Juncker au poste de président de la Commission en 2014, Cameron avait admis qu’il allait devoir faire face à des difficultés pour garder la Grande-Bretagne dans l’Union européenne, affirmant que le nouveau chef de l’UE avait été une puissance pour affaiblir la position des États membres. Seul le Premier ministre hongrois d’extrême droite Viktor Orban, avait soutenu l’opposition britannique au président.
Juncker a néanmoins émis une note plus optimiste dans son interview sur les négociations sur le Brexit, avec un sommet crucial des dirigeants dans moins de deux mois.
L’UE a déclaré qu’elle a besoin de constater « un maximum de progrès » d’ici la réunion du Conseil européen du 17 octobre, en particulier sur la question de la frontière irlandaise. Le sommet de Bruxelles a été décrit par les dirigeants européens comme le « moment de vérité » des pourparlers sur le Brexit.
M. Juncker a déclaré à la presse autrichienne, qui assure actuellement la présidence tournante du Conseil européen, que les derniers jours avaient donné quelques raisons d’être optimiste dans les négociations. Un sommet à la mi-novembre a été prévu au cas où un accord ne serait pas possible en octobre.
Juncker a dit : « Je pense que nous devons éviter ce scénario de non-accord. Ce ne serait bon ni pour le Royaume-Uni ni pour le reste de l’Union. »
« Je suis sûr que nous allons trouver un accord sur les termes de la sortie. Nous devons également nous entendre sur une déclaration politique qui accompagnera l’accord de sortie. Mais nous n’en sommes pas encore là »
« Mais notre volonté de vouloir atteindre un accord avec le gouvernement britannique est sans faille. Il faut se souvenir encore et encore que la Grande-Bretagne quitte l’Union européenne et que ce n’est pas l’Union européenne qui quitte la Grande-Bretagne. »
Il a ajouté : « J’ai de bonnes raisons de penser que les chances d’un rapprochement potentiel entre les deux parties se sont accrues ces derniers jours. Mais on ne peut prévoir si nous finirons en octobre. Si ce n’est pas le cas, nous le ferons en novembre. »
Juncker n’a pas souhaité s’exprimer sur le fait qu’il pense ou non que le Brexit pourrait encore être évité, au vu des divisions naissantes au sein du parlement et du gouvernement britanniques.
Il a dit : « Ce n’est pas une question qui concerne la Commission ou l’Union. C’est à la discrétion du parlement et du gouvernement britanniques. Je n’ai pas à interférer dans un débat intérieur à la Grande-Bretagne. Il y a suffisamment de confusion. »
Le titre de cet article a été modifié le 6 octobre 2018 pour refléter plus précisément ce qu’a dit Jean-Claude Juncker.
Source : The Guardian, Daniel Boffey, 06-10-2018
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

En hommage à notre Président – 13 /12/2018
Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]
Jean // 20.12.2018 à 06h35
=> Le président de la Commission a été accusé ces derniers mois d’être ivre lors d’un sommet de l’OTAN à Bruxelles, à la suite de la diffusion d’une vidéo le montrant incapable de marcher sans aide.
Son porte-parole a insisté sur le fait qu’un grave problème de sciatique et de crampes était à déplorer. Juncker lui-même a lancé un appel au « respect » après que des questions aient été soulevées au sujet de sa santé.
Lorsqu’on est victime d’une sciatique l’on est pas hilare comme l’était Junker sur la vidéo qui a fait le tour du web. C’est un peu comme FranceTV qui efface par erreur “dégage” pour ne laisser que “Macron” sur une pancarte. A un moment donné, il va quand même falloir arrêter de prendre les gens pour des cons.

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