Chère lectrice, cher lecteur,
A 30 ans à peine, Leila Mustafa voudrait incarner le nouveau visage de Raqqa. La jeune femme a été nommée à la tête du Conseil municipal, un poste qu’elle partage avec un homme. «Quelle revanche sur les djihadistes qui voulaient réduire les femmes en esclavage!» confie-t-elle à notre reporter Boris Mabillard, qui vous offre une immersion dans cette ville, libérée il y a un peu plus d’un an, et qui entame un difficile chemin vers la reconstruction.
A part les rues qui ont été partiellement vidées de leurs décombres, rien n’a changé depuis la fin des hostilités. Vingt-cinq mille bâtiments ont été totalement aplatis et 30 000 autres sont largement détruits. L’argent manque. La guerre est finie mais les explosions dues aux mines et les pièges laissés par l’EI continuent de tuer chaque semaine. L’EI n’a pas complètement disparu. L’organisation a gardé des sympathisants qui volent, pillent les maisons, rackettent les rares commerçants. Le coût de la reconstruction est évalué, selon Leila Mustafa, à plus d’un milliard de dollars.
– Xavier Filliez, rédacteur en chef adjoint
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