Editorial Informations Ouvrières n°534
5e acte...
mercredi 19 décembre 2018
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5e acte...
Émilie Bartolo, membre du bureau national du POI
À chaque acte de la pièce qui se joue en France depuis cinq semaines, le gouvernement et ses soutiens ont tenté d’intimider les gilets jaunes pour les empêcher de manifester. Et malgré une répression policière d’une brutalité extrême, la détermination des manifestants est intacte. Samedi dernier à travers le pays, dans les villes, aux péages, sur les autoroutes, devant les dépôts de bus et les centres commerciaux, sur les rondspoints, les gilets jaunes ont exprimé qu’ils ne se satisferaient pas des annonces de Macron le 10 décembre. C’est une question essentielle, ils veulent vivre et ne se contenteront pas de ce que leur a concédé ce gouvernement.
Après avoir longtemps joué la stratégie du pourrissement, Macron et ses soutiens prennent les devants en assurant le service après-vente de l’enfumage. Il n’y a pas un plateau télé, pas une émission de radio où l’on ne voit un député LREM ou un ministre expliquer que les « promesses » de Macron seront tenues même s’ils ne savent pas encore très bien comment. Pour qui prennent-ils les Français ?
Ils tenteront sûrement de mieux nous expliquer à l’occasion du « grand débat national ». Mais les gilets jaunes l’accepteront-ils ? Depuis cinq semaines, leur message est clair et c’est : « Macron démission. » Avec ces deux mots, ils démontrent qu’ils ont parfaitement caractérisé la politique de ce gouvernement. Il est là pour tout détruire : le Code du travail, les services publics, la Sécurité sociale, les retraites, le logement, l’école, et la liste n’est pas exhaustive car il ne doit rien rester. En scandant « Macron démission », les manifestants disent : c’est lui ou nous, c’est une question de survie.
Après de tels événements, Macron pourrat- il continuer son oeuvre de destruction ? Sûrement pas aussi facilement.
Personne ne sait quel sera le dénouement de cette mobilisation inédite, mais elle a d’ores et déjà démontré que le gouvernement peut reculer.
Face au blocage politique de tous ceux qui ont laissé à Macron les mains libres depuis son élection, les gilets jaunes ont remis les pendules à l’heure. Leur mouvement pose des questions politiques majeures.
Après avoir longtemps joué la stratégie du pourrissement, Macron et ses soutiens prennent les devants en assurant le service après-vente de l’enfumage. Il n’y a pas un plateau télé, pas une émission de radio où l’on ne voit un député LREM ou un ministre expliquer que les « promesses » de Macron seront tenues même s’ils ne savent pas encore très bien comment. Pour qui prennent-ils les Français ?
Ils tenteront sûrement de mieux nous expliquer à l’occasion du « grand débat national ». Mais les gilets jaunes l’accepteront-ils ? Depuis cinq semaines, leur message est clair et c’est : « Macron démission. » Avec ces deux mots, ils démontrent qu’ils ont parfaitement caractérisé la politique de ce gouvernement. Il est là pour tout détruire : le Code du travail, les services publics, la Sécurité sociale, les retraites, le logement, l’école, et la liste n’est pas exhaustive car il ne doit rien rester. En scandant « Macron démission », les manifestants disent : c’est lui ou nous, c’est une question de survie.
Après de tels événements, Macron pourrat- il continuer son oeuvre de destruction ? Sûrement pas aussi facilement.
Personne ne sait quel sera le dénouement de cette mobilisation inédite, mais elle a d’ores et déjà démontré que le gouvernement peut reculer.
Face au blocage politique de tous ceux qui ont laissé à Macron les mains libres depuis son élection, les gilets jaunes ont remis les pendules à l’heure. Leur mouvement pose des questions politiques majeures.
cliquez ici ---->IO 534.pdf
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