lu dans le DL du 20.12.2018
Isère-Nord
VIENNE
Une vingtaine d’agriculteurs et des tracteurs devant la sous-préfecture
Ce jeudi matin, la Coordination rurale de l’Isère a réuni une vingtaine d'agriculteurs devant la sous-préfecture pour dénoncer les difficultés de la profession.
Ce jeudi matin, la Coordination rurale (CR) de l’Isère, a lancé un appel aux agriculteurs. Une vingtaine est venue devant la sous-préfecture avec leurs tracteurs pour manifester et s’entretenir avec le sous-préfet sur les difficultés de la profession.
« Certains agriculteurs vivent avec 350 euros par mois ! Et ils veulent encore augmenter les taxes… », explique Jean-Louis Ogier, arboriculteur et représentant de la CR.
Dans leur viseur : le conseil phyto, la hausse de la redevance pollutions diffuses et le plan Ecophyto 2+. « Tout ça ne va pas encourager les jeunes à s’installer et pourtant c’est le plus beau métier qu’on puisse faire », fait remarquer Jean-Louis Ogier.
Plus d’informations dans le journal du vendredi 21 décembre.
Publié le 20/12/2018 à 11:47
ISÈRE - APRÈS LES OPÉRATIONS “PÉAGE GRATUIT” MENÉES PAR LES GILETS JAUNES CES DERNIÈRES SEMAINES
APRR-Area renonce à récupérer l’argent des péages non payés
La tension commençait à retomber ces derniers temps. Le mouvement des gilets jaunes s’essoufflait en Nord-Isère. Jusqu’à ce que Vinci se fende d’une annonce tonitruante. Lundi, le groupe a affirmé qu’il allait exiger que les automobilistes ayant profité des opérations “péage gratuit” des gilets jaunes payent leur dû. Puis il a rétropédalé mardi soir, annonçant finalement renoncer à récupérer l’argent perdu.
Pendant ce temps, APRR-Area ne disait rien mais des courriers tombaient dans les boîtes aux lettres. Des avis de paiement majorés d’une indemnité forfaitaire… De quoi agacer quelque peu les automobilistes concernés. Qui ont crié au scandale, estimant ne pas être responsables des manifestations des gilets jaunes et arguant qu’il n’était pas possible de payer sur les péages occupés malgré la meilleure volonté du monde.
« Il ne faut pas tenir compte des courriers que certains automobilistes ont reçus »
Vinci a donc dit clairement qu’il jetait l’éponge. Et APRR ? Fin novembre, le directeur général adjoint Xavier Rigo assurait dans nos colonnes vouloir « faire la distinction entre ceux qui ont subi la pression des gilets jaunes et ceux qui ont profité de la situation […]. Dans ce dernier cas, nous estimons qu’il s’agit de fraude et nous écrirons aux gens pour leur demander de régulariser leur situation. En cas de refus, nous irons jusqu’au bout de la procédure. »
Contactés ce mercredi matin, force est de constater que le discours a changé. L’autoroutier a répondu cette fois par le biais de son service communication : « APRR et sa filiale Area n’engageront aucune démarche pour récupérer l’argent des péages non payés, assure Claudine Rolland, responsable communication du groupe. La situation est suffisamment compliquée pour tout le monde pour ne pas en rajouter. »
Qu’en est-il alors des avis de paiement reçus par certains automobilistes ? « Il s’agit d’envois automatiques dont il ne faut pas tenir compte, répond Claudine Rolland. Ces courriers seront annulés par nos services. Nous sommes en train de régulariser la situation. Mais si, dans les prochains jours, d’autres courriers arrivent dans les boîtes aux lettres, il ne faudra pas non plus en tenir compte. Cela concerne très peu d’automobilistes, quelques centaines au plus. »
L’autoroutier a-t-il perdu beaucoup d’argent à cause des gilets jaunes ? Impossible de le savoir. « Nous n’avons pas encore fait le bilan », se contente de répondre Claudine Rolland.
Aujourd’hui, du côté d’APRR, on espère que les manifestations vont s’arrêter. « Contrairement à ce qui a pu se passer sur certaines autoroutes appartenant au groupe Vinci, il n’y a pas eu de violences envers nos agents, les manifestations se sont déroulées assez sereinement, reconnaît Claudine Rolland. Mais ça n’a pas forcément toujours été simple pour nos équipes. Il n’est jamais agréable de se retrouver entravé dans son travail. Pourtant, durant toute cette période, les salariés sont restés très mobilisés pour assurer un maximum de sécurité. Il y a eu des moments où des centaines de personnes marchaient sur l’autoroute… Ça a été parfois un peu compliqué. Mais on n’a pas eu à déplorer d’accident et le service a été maintenu malgré les difficultés. »
Par Marie ROSTANG | Publié le 20/12/2018 à 06:00
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