Chère lectrice, cher lecteur,
Dix-huit cabris sortis illégalement de l’abattoir de Rolle (VD): cet acte militantiste survenu en mars dernier aura valu à l’antispéciste Elisa Keller, 21 ans, d’être condamnée à 120 jours-amendes à 30 francs sans sursis jeudi par le tribunal de Nyon. La peine est bien plus sévère que le réquisitoire: 60 jours-amendes avec sursis. La jeune femme et sa complice de 22 ans devront en outre verser 11 000 francs à l’éleveur qui a porté plainte.
Si cette sentence montre que la justice a appliqué le droit à la lettre, ce procès aura donné une première tribune à l’antispécisme en Suisse, prémices d’une reconnaissance du mouvement. Et il risque bien de ne pas être le dernier. Déterminée à poursuivre son combat, Elisa Keller relativise le verdict: «J’ai déjà un casier judiciaire et ce dont j’écope n’est rien par rapport aux millions d’animaux tués chaque année en Suisse.» Elle défend la désobéissance civile pour faire entendre les revendications antispécistes auprès de l’opinion publique. «Tout groupe social minorisé est passé par là», dit-elle.
Julia Rippstein, journaliste Suisse et région
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