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La chienlit, c’est lui !
L’ « anarchie » règne aujourd’hui dans le pays, avec des barrages, des blocages, des blessés, et même deux morts. Mais quelle est la cause du désordre, aujourd’hui, sur les routes de France ?
Qui est le fauteur de troubles en chef ?
Il est à l’Elysée.
La chienlit, c’est lui !
Qui est le fauteur de troubles en chef ?
Il est à l’Elysée.
La chienlit, c’est lui !
Depuis dix-huit mois qu’il préside, Emmanuel Macron ne donne pas des « petits coups de canif au contrat social » : il le déchire, il s’assied dessus, il le piétine.
Comment ?
Par l’injustice de sa politique.
Par l’évidence de son injustice.
Par l’arrogance de son injustice.
Par l’injustice de sa politique.
Par l’évidence de son injustice.
Par l’arrogance de son injustice.
Ses amis nantis,certes, ne l’avaient pas attendu pour prospérer. Les 500 premières fortunes, d’après Challenges, ont été multipliées par sept en vingt ans. Mais la mondialisation ne suffisant pas, il fallait que les décisions du jeune président renforcent, sans complexe, sans honte, ces inégalités.
Aussitôt aux affaires, voilà qu’il supprime l’Impôt de Solidarité sur la Fortune à ses « premiers de cordée », qu’il leur offre la flat tax sur un plateau, l’exit tax cette année, sans compter un Crédit Impôt CompétitivitéEmploi doublé. Sur eux, ça ruisselle. Ca ruisselle par dizaines de milliards.
Et en même temps, en même temps, voilà que tel un Robin des Bois à l’envers, il vient faire les poches des familles modestes, 5 € de gratté sur les APL des locataires, de la CSG sur les retraités, la fin des contrats aidés. Et enfin, cette taxe sur l’essence, goutte de pétrole qui fait déborder le vase des rancoeurs…
Il y ajoute le verbe, en plus, comme on verse du sel sur une plaie, à grand renfort de « gens qui ne sont rien », de « feignants », de« Gaulois réfractaires », de « vous n’avez qu’à traverser la rue » et autres « pognon de dingue », comme des provocations renouvelées. On croit que ça passe mais non, dans les esprits, ça laisse des traces : c’est plus que le « pouvoir d’achat », c’est l’orgueil qui est blessé. C’est un peuple qui se sent méprisé, humilié, par son président lui-même ! En démocratie !
Dans son délire de toute-puissance, le peuple n’est pas seul à sentir humilié, méprisé. Les maires également, les offices HLM, les syndicats, le Parlement, jusqu’à l’armée ! Plus rien, plus aucun « corps constitué » ne fait aujourd’hui tampon.
La chienlit, c’est lui !
François Ruffin
Né à Calais, j'ai grandi à Amiens. J'y ai fondé le journal Fakir, puis réalisé le film Merci patron !. Élu sous l'étiquette Picardie debout ! (FI, PCF, EELV, Ensemble), je continue à jouer tous les dimanches en vétéran avec l'Olympique amiénois et à m'occuper de mes deux enfants, de 5 et 8 ans, en garde alternée.
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