Lu dans le DL du 23.11.2018
LE BILLET
PAR GEORGES BOURQUARD
Quel séducteur
cet Emmanuel Macron
Il est doux comme un agneau le président de la République en ce
moment.
Plus question d’inviter les chômeurs à traverser la rue, peut-être
par crainte qu’ils ne soient enrôlés par les gilets jaunes sur le trottoir d’en
face.
S’il a évité le congrès des maires, il en a tout de même invité 2 000 sous
les lambris de l’Élysée.
Serrés comme des anchois, les édiles ont eu droit
à un couplet compatissant.
Même si la baisse des dotations d’État n’est
pas tombée du ciel.
Son grand souci à Emmanuel Macron, c’est les élections européennes
de mai prochain.
Il redoute que les candidats LREM prennent une raclée
magistrale. Aux dernières nouvelles, ils seraient crédités de 19 à 20 %
d’intentions de vote, derrière le Rassemblement national de Marine Le
Pen, ce qui n’est pas mirobolant.
Alors il fait les yeux doux à la droite, à la
gauche, au centre, en somme il ratisse large.
En début de semaine, il a convié à dîner deux anciens Premiers ministres
de droite, Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin, le centriste François Bayrou
et ses lieutenants, le radical Laurent Hénart tout seul et l’ancien ministre
de François Hollande, Pierre Moscovici. Ce n’était pas écrit sur le menu
mais l’élargissement éventuel de la majorité était dans toutes les têtes.
Si tout ce beau monde dit banco au président pour faire cause commune
au scrutin européen, il va falloir résoudre le casse-tête du choix des
candidats.
Et demander aux postulants estampillés LREM de se pousser
un peu pour faire de la place aux nouveaux partenaires.
De quoi faire des
mécontents, cette fois-ci, dans les rangs de ses soutiens de la première
heure.
La Macronie, c’est comme Dallas, un univers impitoyable.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire