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Les gilets jaunes, l'austérité, ou quand la gauche bobo vient à la rescousse de Macron ...
Le géographe Christophe Guilluy exprime à merveille la fracture politique, sociale et spatiale qui se creuse depuis 30 ans et qui est révélée par le mouvement des gilets jaunes. C’est « la france périphérique » qui ne peut plus s’en sortir, ne peut plus se nourrir, se chauffer, se loger, se soigner… et maintenant se déplacer qui occupe les ronds-points et que Christophe Castaner, au nom du gouvernement Macron-Philippe, voudrait nous cacher en faisant évacuer les manifestants par les forces de police.
Evidemment derrière la question sociale l'enjeu est politique.
Il s'agit de la remise en cause par des centaines de milliers, au compte de la majorité du peuple français, de la politique austéritaire dictée par l'union européenne qu'Emmanuel Macron met en musique lorsqu'il ne la devance pas.
Pour le public, les arguments les plus absurdes sont relayés. Il y en a deux principaux:
-le souci écologique.
Mais la voiture électrique préconisée est tout aussi polluante que les voitures à essence ou gasoil. Et l’invitation « ils n’ont plus les moyens de l’essence, qu’ils roulent à l’électricité » ressemble curieusement à cette réplique prêtée à Marie-Antoinette à la veille de 1789, « il n’ont plus de pain, qu’ils mangent de la brioche ».
On connait la suite.
-les "manifestations racistes".
Si elles ne peuvent être tolérées, l’argument tente de réduire ce mouvement à quelques exactions pour en gommer la réalité politique et sociale.
Et les caricatures fleurissent. Le peuple est laid. Il est bête. Il est égoïste. Il défie l’avenir en niant la qualité de vie. Il ne pense pas, ou il pense mal. En fait il faudrait changer le peuple.
Le mépris des ouvriers, des plus faibles bat son plein.
Tout cela exprime une évolution de la société dans laquelle une frange s’est enrichie, vit sans difficulté, et considère sur le fond qu’il ne faut surtout pas que les pauvres viennent polluer leur environnement. Nous sommes dans l’héritage d’une certaine « gauche », celle qui durant plus de 20 ans depuis 1981 a gouverné, en montrant son incapacité à répondre aux problèmes -dont la question écologique à la mode aujourd’hui- qui se trouve prompte à faire la morale à ceux qui sont en train de crever.
Cette gauche bobo, cette « uper middle class » a le mérite d’exprimer en toute clarté qu’il n’existe pour l’avenir aucune perspective, aucune issue de ce côté là. Aujourd’hui au nom de la raison, de l’élévation de 2° de la température, ils s’opposent à une majorité de nos concitoyens en leur conseillant de rester à leur place sans « salir » le paysage.
Cela est détestable.
C’est de façon assez remarquable la France du NON de 2005 qui se manifeste. Cette France majoritaire qui remet à l’ordre du jour cette simple réalité, moteur de l’histoire, qui se nomme « lutte des classes » et qui contraint de fait chacun à se déterminer dans la défense d’une classe, ou de l’autre.
En d'autres temps, l'injonction aurait été "Choisis ton camp camarade... A moins que cela ne soit en réalité déjà fait".
Jacques Cotta
Le 20 novembre 2018
Evidemment derrière la question sociale l'enjeu est politique.
Il s'agit de la remise en cause par des centaines de milliers, au compte de la majorité du peuple français, de la politique austéritaire dictée par l'union européenne qu'Emmanuel Macron met en musique lorsqu'il ne la devance pas.
Pour le public, les arguments les plus absurdes sont relayés. Il y en a deux principaux:
-le souci écologique.
Mais la voiture électrique préconisée est tout aussi polluante que les voitures à essence ou gasoil. Et l’invitation « ils n’ont plus les moyens de l’essence, qu’ils roulent à l’électricité » ressemble curieusement à cette réplique prêtée à Marie-Antoinette à la veille de 1789, « il n’ont plus de pain, qu’ils mangent de la brioche ».
On connait la suite.
-les "manifestations racistes".
Si elles ne peuvent être tolérées, l’argument tente de réduire ce mouvement à quelques exactions pour en gommer la réalité politique et sociale.
Et les caricatures fleurissent. Le peuple est laid. Il est bête. Il est égoïste. Il défie l’avenir en niant la qualité de vie. Il ne pense pas, ou il pense mal. En fait il faudrait changer le peuple.
Le mépris des ouvriers, des plus faibles bat son plein.
Tout cela exprime une évolution de la société dans laquelle une frange s’est enrichie, vit sans difficulté, et considère sur le fond qu’il ne faut surtout pas que les pauvres viennent polluer leur environnement. Nous sommes dans l’héritage d’une certaine « gauche », celle qui durant plus de 20 ans depuis 1981 a gouverné, en montrant son incapacité à répondre aux problèmes -dont la question écologique à la mode aujourd’hui- qui se trouve prompte à faire la morale à ceux qui sont en train de crever.
Cette gauche bobo, cette « uper middle class » a le mérite d’exprimer en toute clarté qu’il n’existe pour l’avenir aucune perspective, aucune issue de ce côté là. Aujourd’hui au nom de la raison, de l’élévation de 2° de la température, ils s’opposent à une majorité de nos concitoyens en leur conseillant de rester à leur place sans « salir » le paysage.
Cela est détestable.
C’est de façon assez remarquable la France du NON de 2005 qui se manifeste. Cette France majoritaire qui remet à l’ordre du jour cette simple réalité, moteur de l’histoire, qui se nomme « lutte des classes » et qui contraint de fait chacun à se déterminer dans la défense d’une classe, ou de l’autre.
En d'autres temps, l'injonction aurait été "Choisis ton camp camarade... A moins que cela ne soit en réalité déjà fait".
Jacques Cotta
Le 20 novembre 2018
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