Informations Ouvrières n°512
Non au « nouveau contrat social » ! Résistance et reconquête !
mercredi 18 juillet 2018
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Non au « nouveau contrat social » ! Résistance et reconquête !
Jean-Pierre Bréus, membre du bureau national du POI
Lors de son récent discours devant le Congrès de Versailles, Macron a affirmé vouloir associer les organisations syndicales et patronales à l’élaboration d’un « nouveau contrat social, celui du siècle qui s’ouvre ». Si, venant après l’arrogance, le ton employé marque une inflexion qui traduit les inquiétudes du capital financier, l’objectif reste le même, liquider toutes les conquêtes de la classe ouvrière et, pour cela, y associer les organisations syndicales.
Il est frappant de constater que les formules se référant au XXIe siècle sont à la mode, la « Gauche ou le socialisme du XXIe siècle », le « Code du travail du XXIe siècle »… Ces formules posent une question qui n’est pas nouvelle dans le mouvement ouvrier : peut-on faire de nouvelles conquêtes sans défendre les anciennes ? Le formidable mouvement des cheminots apporte une réponse concrète : la mise en place d’une convention collective représente-t-elle un progrès par rapport au statut ? Non ! La loi El Khomri, les ordonnances Macron, ont-elles marqué des améliorations du Code du travail ? Non ! Toute l’histoire de la lutte de la classe ouvrière le démontre : aucune nouvelle conquête ne peut se faire en renonçant à la défense des anciennes !
Les pressions pour instaurer le corporatisme, la collaboration de classe, vont s’accentuer.
Déjà, il y a un peu plus d’un an, lors du second tour de la présidentielle, certains grands démocrates, de droite comme de gauche, déversaient toute leur haine contre ceux qui refusaient de choisir entre Macron et Le Pen.
Aujourd’hui, dans un rapport publié début juillet, de nombreuses associations dénoncent les conditions d’enfermement des « migrants » dans des centres de rétention administrative (CRA). Selon ce rapport, ces centres où sont enfermés des milliers d’enfants sont « des lieux proches du milieu carcéral », la rétention y est jugée « inhumaine et abusive ». Rappelons que ces CRA ont au départ été créés pour 12 jours, aujourd’hui 45 jours et bientôt avec la loi asile et immigration 90 jours.
Et pourtant, en dépit de ce sinistre bilan, les partis institutionnels de droite comme de gauche ayant été « dégagés », certains responsables politiques et syndicaux continuent d’affirmer qu’en l’absence de perspective d’« alternance démocratique », et toujours pour éviter l’extrême droite, la politique de Macron serait un moindre mal.
Un moindre mal la retraite à points, la destruction du statut des cheminots, l’atomisation du Code du travail, la liquidation des régimes spéciaux les atteintes au statut de la fonction publique ? Un moindre mal la destruction du bac, Parcoursup, la baisse des APL ? Un moindre mal les communes privées de leur liberté d’administration, les attaques contre la Sécurité sociale, les hôpitaux, les Ehpad, les handicapés ?…
Les travailleurs ne sont pas dupes, c’est par les méthodes de la lutte de classe, en prenant en compte leurs seuls intérêts, qu’ils se préparent à l’affrontement. Les passionnants échanges qui ont lieu dans le CNRR, dans les réunions locales des comités, le démontrent. En identifiant les obstacles, en faisant d’Informations ouvrières l’organisateur de la libre discussion, tous ces militants, et parmi eux ceux du POI, construisent patiemment la force politique qui balaiera cette politique et rétablira toutes les conquêtes de la classe ouvrière.
Il est frappant de constater que les formules se référant au XXIe siècle sont à la mode, la « Gauche ou le socialisme du XXIe siècle », le « Code du travail du XXIe siècle »… Ces formules posent une question qui n’est pas nouvelle dans le mouvement ouvrier : peut-on faire de nouvelles conquêtes sans défendre les anciennes ? Le formidable mouvement des cheminots apporte une réponse concrète : la mise en place d’une convention collective représente-t-elle un progrès par rapport au statut ? Non ! La loi El Khomri, les ordonnances Macron, ont-elles marqué des améliorations du Code du travail ? Non ! Toute l’histoire de la lutte de la classe ouvrière le démontre : aucune nouvelle conquête ne peut se faire en renonçant à la défense des anciennes !
Les pressions pour instaurer le corporatisme, la collaboration de classe, vont s’accentuer.
Déjà, il y a un peu plus d’un an, lors du second tour de la présidentielle, certains grands démocrates, de droite comme de gauche, déversaient toute leur haine contre ceux qui refusaient de choisir entre Macron et Le Pen.
Aujourd’hui, dans un rapport publié début juillet, de nombreuses associations dénoncent les conditions d’enfermement des « migrants » dans des centres de rétention administrative (CRA). Selon ce rapport, ces centres où sont enfermés des milliers d’enfants sont « des lieux proches du milieu carcéral », la rétention y est jugée « inhumaine et abusive ». Rappelons que ces CRA ont au départ été créés pour 12 jours, aujourd’hui 45 jours et bientôt avec la loi asile et immigration 90 jours.
Et pourtant, en dépit de ce sinistre bilan, les partis institutionnels de droite comme de gauche ayant été « dégagés », certains responsables politiques et syndicaux continuent d’affirmer qu’en l’absence de perspective d’« alternance démocratique », et toujours pour éviter l’extrême droite, la politique de Macron serait un moindre mal.
Un moindre mal la retraite à points, la destruction du statut des cheminots, l’atomisation du Code du travail, la liquidation des régimes spéciaux les atteintes au statut de la fonction publique ? Un moindre mal la destruction du bac, Parcoursup, la baisse des APL ? Un moindre mal les communes privées de leur liberté d’administration, les attaques contre la Sécurité sociale, les hôpitaux, les Ehpad, les handicapés ?…
Les travailleurs ne sont pas dupes, c’est par les méthodes de la lutte de classe, en prenant en compte leurs seuls intérêts, qu’ils se préparent à l’affrontement. Les passionnants échanges qui ont lieu dans le CNRR, dans les réunions locales des comités, le démontrent. En identifiant les obstacles, en faisant d’Informations ouvrières l’organisateur de la libre discussion, tous ces militants, et parmi eux ceux du POI, construisent patiemment la force politique qui balaiera cette politique et rétablira toutes les conquêtes de la classe ouvrière.
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