Gouvernement, l’an I et peut-être le dernier

Lu dans le DL du 12.05.2018

LE BILLET PAR GEORGES BOURQUARD

 Gouvernement, l’an I et peut-être le dernier

 La rumeur est insistante, il y aurait du remaniement gouvernemental dans l’air. 
Jeudi prochain l’équipe d’Édouard Philippe soufflera sa première bougie. 
Pour quelques ministres ce serait aussi la dernière.
 Parmi ceux qui sont sur la sellette, la ministre de la Culture Françoise Nyssen est la première de cordée pour reprendre l’expression du président Macron.
 L’ancienne patronne d’une maison d’édition à Arles ne parvient pas à imposer sa marque sinon par quelques bourdes que les langues de vipère du microcosme culturel prennent un malin plaisir à relayer. 
À les écouter, elle est vraiment l’arlésienne.
 Nicolas Hulot, c’est autre chose.
 L’écologiste s’ennuie grave entre les quatre murs de son ministère paraît-il, il lui tarderait d’en sortir.
 Surtout avant que le brûlant dossier des centrales nucléaires ne vienne sur le tapis. 
Sans compter que potasser les mesures à prendre pour lutter contre les pertes d’énergie dans les HLM, c’est moins palpitant que de survoler les troupeaux d’éléphants en Afrique.
 Élisabeth Borne aux Transports, c’est comme si elle était déjà partie depuis que le Premier ministre a pris en mains la grève à la SNCF.
 Deux ou trois autres ministres seraient également plus près de la porte que du tableau d’avancement.
 De toute façon comme personne ne les connaît à part leurs voisins de palier, leur départ passera facilement inaperçu.
 À son arrivée à l’Élysée, Emmanuel Macron avait annoncé la couleur : au bout d’un an il ferait une évaluation de ses troupes.
 S’il doit y avoir du changement, c’est maintenant comme disait son prédécesseur.