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120.000 signatures pour une pétition réclamant à Fillon le remboursement des 500.000 euros
PENELOPE GATE - Vers une nouvelle pétition monstre façon loi Travail? En seulement vingt-quatre heures, une pétition lancée depuis le site Change.org réclamant à Pénélope Fillon de rembourser les 500.000 euros perçus lorsqu'elle travaillait pour son mari s'est littéralement enflammée sur les réseaux sociaux.
A 15h30 ce samedi 28 janvier, le compteur de la tribune intitulée "Mme Fillon, rendez-nous ces 500.000 euros" affichait près de 120.000 signatures. La veille au soir, avant même la publication d'un premier article signalant son existence, près de 85.000 personnes avaient paraphé la pétition qui interpelle l'épouse du vainqueur de la primaire.
"Mme Penelope Fillon, votre mari et son suppléant assurent que vous avez été leur attachée parlementaire de 1998 à 2006. Peut-être ne le saviez-vous pas, et que vous l'avez découvert comme nous en tombant par hasard sur le Canard Enchaîné", écrit son auteur, l'élu local Christophe Grébert, connu pour sa bataille acharnée contre la famille Ceccaldi-Raynaud qui règne depuis 50 ans sur la ville de Puteaux (Hauts-de-Seine).
"C'est une question de morale et d'éthique : si vous n'avez pas effectué réellement ce travail d'attachée parlementaire, nous vous demandons de rembourser ces 500.000 euros à l'Assemblée Nationale et donc à nous, le peuple français", conclut l'ancien membre du MoDem.
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Joint par Le HuffPost, l'élu centriste ne s'étonne pas de la viralité de sa pétition. "Depuis mercredi à Puteaux, c'est le sujet de toutes les conversations. A gauche comme à droite, tout le monde est indigné", assure-t-il. Pourquoi s'adresser à l'épouse de l'ancien premier ministre? "Depuis le début, personne ne s'intéresse à ce que pense Pénélope Fillon. Je ne veux pas l'accuser, cela relève de la justice. Je veux m'adresser à elle sur le plan de la morale, de citoyen à citoyenne, pour lui demander si elle considère que son travail méritait une telle rémunération".
Comme un lointain écho de l'Epad
Etrange coïncidence, le "Penelope Gate" n'est pas sans rappeler une autre affaire de népotisme qui avait profondément écorné l'image d'un haut responsable de droite. En 2009, Nicolas Sarkozy, alors président de la République, avait soutenu la candidature de son fils Jean, tout juste élu conseiller général des Hauts-de-Seine, à la présidence de l'Epad, l'établissement public gérant des centaines d'entreprises et employant près de 150.000 salariés.
Un passe-droit déjà dénoncé à l'époque par un certain... Christophe Grébert qui avait lancé une pétition intitulée "Jean Sarkozy, renoncez à postuler au poste de président de l'EPAD". "Jean Sarkozy, nous vous invitons à terminer vos études de droit et à faire quelques stages en entreprise... avant, peut-être un jour, qui sait, de re-postuler à ce poste autrefois occupé par votre père", ironisait alors l'élu local.
Après des débuts poussifs, la pétition avait atteint le plafond des 100.000 signatures, assure son auteur. Un seuil très important pour l'époque. Face au tollé provoqué par l'affaire (Jean Sarkozy n'avait pas encore fini ses études à l'époque et n'aurait jamais pu accéder au poste sans l'appui de son père), Nicolas Sarkozy avait fini par reculer mais au prix d'une forte dégradation de son image personnelle.
Un très mauvais signe pour François Fillon qui a choisi de nier toute complaisance à l'égard de son épouse. "A Puteaux, où trois générations de Ceccaldi-Raynaud se sont succédé à la mairie ou à l'Assemblée, nous connaissons bien le problème du népotisme. Mais les responsables politiques ne se rendent pas compte de leur niveau de déconnexion. La question n'est pas de savoir si un emploi est légal mais s'il est éthique", prévient Christophe Grébert.
Pour lui, " la seule issue, c'est de rembourser les 500.000 euros et de faire un mea culpa". Trop tard?
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