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vendredi 27 janvier 2017

L'ECONOMIE - vendredi 27 janvier 2017

L'ECONOMIE


vendredi 27 janvier 2017

Donald Trump envisage une taxe sur les produits mexicains pour payer le mur

Mur anti-immigration à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, à San Ysidro, Californie, le 26 janvier.
Mur anti-immigration à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, à San Ysidro, Californie, le 26 janvier. DAVID MCNEW / AFP
Le président des Etats-Unis, Donald Trump, envisage de financer la construction d’un mur à la frontière avec le Mexique en imposant une taxe de 20 % sur tous les produits venus de ce dernier, a déclaré Sean Spicer, son porte-parole, jeudi. Le financement de la construction de ce mur visant à endiguer l’immigration clandestine a suscité de vives tensions entre les deux pays : le président mexicain Enrique Peña Nieto a annoncé jeudi qu’il annulait sa visite à Washington, prévue le 31 janvier. Grâce à cette taxe, les Etats-Unis pourraient « récolter 10 milliards de dollars par an et facilement payer pour le mur grâce à ce seul mécanisme », a déclaré M. Spicer aux journalistes à bord de l’avion présidentiel Air Force One, de retour de Philadelphie.
Le porte-parole du nouveau président républicain n’a pas donné de précisions sur la façon dont cette taxe fonctionnerait ni quand elle serait mise en place, mais a affirmé
qu’elle pourrait faire partie d’une réforme globale de la fiscalité. « Cela permet clairement d’assurer le financement de façon à ce que le contribuable américain soit respecté », a-t-il déclaré, ajoutant que ce projet avait été évoqué avec les élus de la Chambre des représentants comme du Sénat. Donald Trump a signé mercredi un décret donnant le coup d’envoi, largement symbolique à ce stade, au projet de construction d’un mur renforcé le long de l’immense frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, sa promesse de campagne la plus emblématique. M. Peña Nieto avait condamné l’initiative américaine qui, « au lieu de nous unir, nous divise »« Nous allons maintenir les lignes de communication ouvertes », a tempéré le porte-parole de la Maison Blanche. Le sénateur républicain Lindsey Graham a exprimé, avec une pointe d’humour, son profond désaccord avec ce projet de l’administration Trump : « Sécurité aux frontières, oui. Taxes aux frontières, non », a-t-il tweeté, rappelant que le Mexique était le troisième partenaire des Etats-Unis et qu’une guerre commerciale serait néfaste pour la croissance des deux pays.
Projet d’oléoduc contesté relancé. Le fabricant canadien d’oléoducs TransCanada a annoncé jeudi le dépôt auprès du gouvernement américain d’une demande de permis pour lancer la construction du projet Keystone XL, devant acheminer du pétrole canadien vers les raffineries du golfe du Mexique. Long de 1 900 kilomètres, dont 1 400 aux Etats-Unis, la construction de cet oléoduc avait été bloquée par le président sortant, Barack Obama. Mardi, son successeur, Donald Trump, a signé un décret relançant le projet qui, selon TransCanada, va contribuer pour 3,4 milliards de dollars au produit intérieur brut des Etats-Unis.
Publicis : Maurice Lévy cède la main. Le charismatique patron de Publicis, Maurice Lévy, va céder les rênes du géant publicitaire à Arthur Sadoun, à partir du 1er juin, mais le passage de relais se fera en douceur, puisque M. Lévy prendra la tête du conseil de surveillance, a annoncé jeudi le groupe dans un communiqué. M. Lévy est président du directoire du groupe depuis 1987.
Alphabet décevant. Le grand groupe de l’Internet américain Alphabet, maison mère de Google, a terminé 2016 sur une fausse note, affichant des marges bénéficiaires décevantes en dépit d’une forte croissance alimentée en grande partie par ses activités publicitaires.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
3,98 milliards d’euros
C’est le bénéfice net annuel du groupe de luxe LVMH, qui a progressé de 11 % en 2016. « On risque de lasser un peu l’auditoire », mais « les résultats 2016 sont encore des résultats records », a résumé jeudi le PDG, Bernard Arnault, lors d’une conférence de presse, saluant « une année très bonne » mais aussi« contrastée, avec une première partie un peu plus retenue ».
Le groupe aux 70 marques – Louis Vuitton, Fendi, Givenchy, Guerlain ou encore Sephora – a vu ses ventes totaliser 37,6 milliards d’euros, en hausse de 5 % en données publiées et de 6 % en données organiques.

Dans la presse étrangère

Le mur de Trump construit alors que l’immigration mexicaine chute

Le mur côté mexicain à El Nido del Aguila, dans les faubourgs de Tijuana, le 26 janvier 2017.
Le mur côté mexicain à El Nido del Aguila, dans les faubourgs de Tijuana, le 26 janvier 2017. GUILLERMO ARIAS / AFP
En faisant le premier pas vers la construction d’un mur à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, le président américain, Donald Trump, s’attaque à un problème qui, pourtant, tend à disparaître, observe Quartz. Donald Trump a signé un décret pour orienter les ressources fédérales vers la construction d’un mur destiné à endiguer le flux de migrants mexicains entrant illégalement aux Etats-Unis. En réalité, l’immigration sans papiers du Mexique aux Etats-Unis est beaucoup moins un problème que ce qu’il a été il y a plus de quarante ans. Et au cours des quinze dernières années, en raison de la croissance de l’économie mexicaine, le nombre de personnes qui ont tenté de franchir la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique a chuté rapidement. Depuis 2007, le nombre total d’immigrants mexicains aux Etats-Unis a en fait diminué. De 2009 à 2014, 1 million de Mexicains et leurs familles (y compris des enfants nés aux Etats-Unis) ont quitté les Etats-Unis pour le Mexique, selon les données de l’Enquête nationale mexicaine sur la dynamique démographique (Enadid) de 2014, soit un solde net négatif de 140 000 personnes, relève The Pew Research Center. Ce mur est donc inutile et contraire aux bonnes relations entre les deux pays. C’est aussi un mur contraire aux valeurs américaines, terre d’accueil de l’immigration, qui a fait et fait encore sa force et sa puissance. En somme, un mur de la honte !
« Il y a une vraie détermination de tout le monde de faire en sorte que la solution soit trouvée rapidement. Disons que la fenêtre d’opportunité est une fenêtre qui est encore ouverte, mais qui va bientôt se refermer parce qu’il y a des échéances électorales »
C’est ce qu’a dit à propos du dossier grec le ministre des finances français, Michel Sapin, après une réunion des 19 grands argentiers de la zone euro à Bruxelles. Paris a exhorté jeudi la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI) à trouver un accord. Des élections ont lieu en mars aux Pays-Bas, puis en mai et juin en France, et en septembre en Allemagne. Les discussions entre les créanciers de la Grèce, la zone euro et le FMI piétinent depuis des mois. Pour l’instant, le FMI, qui avait joué un rôle majeur dans les deux premiers plans d’aide à Athènes, hésite à s’engager financièrement dans le troisième, conclu à l’été 2015, car il estime que la Grèce ne parviendra pas à retomber sur ses pieds, à moins que sa montagne de dette (176,9 % du PIB) soit réduite de façon drastique.
L'éco & moi
Mon argent. Collecte positive pour le Livret A en 2016, négative pour le LDD. Le Livret A a renoué avec une collecte nette positive en 2016, après deux années dans le rouge, les dépôts ayant dépassé les retraits à hauteur de 1,75 milliard d’euros. A la fin de 2016, l’encours de ce produit d’épargne, le plus répandu en France et qui sert notamment à financer la construction de logements sociaux, atteignait 259,5 milliards d’euros, selon des données publiées lundi par la Caisse des dépôts. Plombé par une rémunération jugée pas assez attractive par les épargnants en 2014 et 2015, le Livret A a progressivement retrouvé leurs faveurs, alors que l’environnement de taux bas perdure et conduit à une baisse des rendements de ses principaux concurrents, assurance-vie en tête. La formule permettant de calculer le taux de rémunération de ce compte épargne a également été revue cette année, afin de mieux s’adapter aux écarts trop importants entre prix à la consommation et taux monétaires. Actuellement à un plus-bas historique de 0,75 %, ce taux sera maintenu en l’état jusqu’à l’été 2017. Par la suite, il sera au minimum égal au niveau de l’inflation, mais les épargnants n’auront plus automatiquement droit au coup de pouce de 0,25 point de pourcentage en vigueur dans la formule de calcul précédemment utilisée. Quant au Livret de développement durable (LDD), il a terminé 2016 avec une décollecte nette, de 660 millions d’euros. L’encours du LDD est de 101,4 milliards d’euros. Ce produit, dont la rémunération est égale à celle du Livret A, enchaîne ainsi une troisième année de suite dans le rouge.
Etudes & documents
L’usage du yuan dans le monde recule. L’usage du yuan dans les paiements internationaux s’est encore effrité en décembre, plombé par une dépréciation persistante et les stricts contrôles de capitaux imposés par Pékin. Un revers pour la Chine, qui désirait accélérer l’internationalisation de sa monnaie. Le renminbi (autre nom du yuan) a été utilisé le mois dernier dans 1,68 % des paiements transfrontaliers dans le monde, contre 2 % le mois précédent, et 2,31 % en décembre 2015, a annoncé la société financière Swift dans un rapport jeudi. La« monnaie du peuple » retrouve donc le sixième rang des devises les plus utilisées, derrière le dollar canadien (1,93 %) et loin derrière le dollar américain (42 %). En valeur, les paiements internationaux en yuans ont chuté de 15 % sur un mois en décembre et de 29,5 % sur l’ensemble de 2016. Un revers pour Pékin, qui ne ménage pas ses efforts pour doper le statut du renminbi et en faire une devise de référence, à coup d’accords d’échanges avec de grandes banques centrales, de quotas d’investissements et de chambres de compensation en yuans à l’étranger.
Que peut le numérique pour les territoires isolés ? Les territoires isolés connaissent un sentiment de décrochage. Et les populations qui y vivent ont le sentiment que la transition numérique, cette mutation structurelle de l’ensemble de notre tissu productif, social et politique, est une menace. Ce rapport, issu d’un groupe de travail présidé par Elisabeth Bargès (Google France) et Thierry Pech (Terra Nova), fait le pari contraire. Il formule sept propositions pour que la transition numérique dans les territoires isolés puisse répondre à un impératif de développement économique et à une ambition d’inclusion sociale et civique.
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Source Le Monde.fr

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