L'ECONOMIE
Jeudi 26 janvier 2017
Wall Street dépasse les 20 000 points grâce à l’effet Trump |
Devant le New York Stock Exchange à Manhattan, le 21 décembre 2016. © ANDREW KELLY / REUTERS / REUTERS
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Wall Street a franchi mercredi pour la première fois la barre de 20 000 points, les investisseurs affichant ainsi leur confiance de voir Donald Trump relancer la croissance. Soutenu, en outre, par des résultats d’entreprises bien accueillis, Le Dow Jones a passé le cap symbolique juste après l’ouverture. Il a grappillé 155,80 points lors de la séance, soit 0,78 %, pour finir à 20 068,51. Donald Trump lui-même a salué l’événement, d’un tweet bien dans son style : « Great!#Dow20K ». Le président américain a signé mardi deux nouvelles ordonnances qui relancent les très contestés projets d’oléoduc Keystone XL et Dakota Access, stoppés sous Barack Obama. Il a également reçu les constructeurs automobiles, dit qu’il voulait voir de nouvelles usines automobiles aux Etats-Unis et réaffirmé son intention de réduire les impôts et d’alléger la réglementation. Wall Street, qui faisait du sur-place depuis mi-décembre, a repris sa tendance à la hausse qui avait marqué la période post-électorale grâce aux promesses de M. Trump.
« Trump est aux commandes depuis cinq jours et c’est un homme d’action », a déclaré Brian Battle, trader chez Performance Trust Capital Partners. « Cela donne à tout le monde le sentiment qu’il va faire ce qu’il a dit pour les impôts, le commerce et la dérégulation. » « Les marchés mondiaux balayent leurs craintes politiques au milieu d’un flot de décisions du président américain, Donald Trump, pour sa première semaine au pouvoir afin
d’appliquer les mesures promises au cours de sa campagne », ont résumé les courtiers de Charles Schwab dans une note. Autre facteur psychologique, les investisseurs ont peur de ne pas profiter d’une nouvelle hausse alors que la majorité d’entre eux n’avait pas anticipé la hausse consécutive à l’élection, a avancé Patrick O’Hare, de la société Briefing, dans une note. Dans l’immédiat, les marchés faisaient peu de cas des risques protectionnistes et de la volonté du président américain de renégocier certains accords commerciaux. Si la politique de Donald Trump plaît aux marchés actions, elle comporte cependant de nombreuses incertitudes pesant sur le dollar, qui a chuté mercredi à un creux de sept semaines face à un panier de devises de référence. |
Vivarte va-t-il enfin se désendetter ? Vivarte devrait parvenir d’ici à la fin février à un accord aux termes duquel les fonds créanciers du groupe en pleine restructuration devraient renoncer à 800 millions d’euros de dette. Après avoir décidé la mise en vente d’André et Naf Naf et la fermeture de 142 magasins La Halle aux chaussures, le nouveau PDG du groupe, Patrick Puy, a déclaré hier qu’un accord avec les fonds créanciers serait prochainement bouclé. La dette du groupe sera alors ramenée à 570 millions d’euros. « Vivarte a un avenir. A la fin 2017, il sera sur les bons rails », a-t-il assuré, estimant que le groupe aurait alors surmonté ses trois maux : sa dette, les difficultés de la Halle aux chaussures et un trop grand nombre de marques.
Désengagement américain de l’ONU ? L’administration Trump prépare deux décrets qui prévoient la réduction, voire la suppression, de la contribution financière des Etats-Unis à plusieurs agences des Nations unies et organisations internationales, et la révision d’une série de traités, rapporte mercredi le New York Times. Les Etats-Unis assurent 28 % du financement des opérations de maintien de la paix menées par les Nations unies, dont le budget annuel est de 7,8 milliards de dollars.
Appauvrissement russe sous Poutine. La crise économique qui frappe la Russie depuis deux ans a coûté aux ménages 9 % de leur pouvoir d’achat, qui continue de se détériorer malgré la sortie de récession qui se dessine, selon des statistiques publiées mercredi. Selon le rapport mensuel de conjoncture de l’agence Rosstat, les revenus réels, principal indicateur du pouvoir d’achat, ont reculé de 5,9 % en 2016 après une baisse de 3,2 % en 2015, soit un plongeon total de 8,9 % au cours de la plus longue récession traversée par le pays depuis l’arrivée au Kremlin de Vladimir Poutine en 2000. La Russie a plongé en récession fin 2014 à cause de l’effondrement des prix du pétrole, dont son économie est très dépendante, et des sanctions imposées par les Occidentaux à la suite de la crise ukrainienne. La crise a été marquée par une envolée des prix, d’où des effets directs pour la population car ni les salaires ni les retraites n’ont suivi l’inflation.
Bonne performance britannique en 2016. La croissance du produit intérieur brut britannique a atteint 0,6 % au quatrième trimestre et 2,0 % lors de l’ensemble de l’année 2016, marquée par la décision de quitter l’Union européenne, a annoncé l’Office des statistiques nationales (ONS) jeudi. La performance très honorable de l’économie du Royaume-Uni est à peine inférieure à celle de 2015, au cours de laquelle la croissance s’était élevée à 2,2 %.
2016, bonne année pour la BD. Alors que débute jeudi le 44e Festival international de la bande dessinée à Angoulême, le dernier rapport annuel de l’Association des critiques de bande dessinée (ACBD) montre une production stable dans le secteur de la bande dessinée, dans un marché en légère croissance. Selon ce rapport, publié fin décembre par Gilles Ratier, secrétaire général de l’ACBD, un total de 5 305 ouvrages de bande dessinée (dont 3 988 strictes nouveautés) a été publié en 2016 dans l’espace francophone européen, soit une hausse de 0,9 % par rapport à l’année précédente.
Aufeminin en forte croissance. L’éditeur de sites internet Aufeminin a annoncé mercredi une hausse de 15,4 % de son chiffre d’affaires en 2016, porté par son activité à l’international, qui a dépassé ses ventes en France. Aufeminin a réalisé un chiffre d’affaires de 107,3 millions d’euros l’an dernier, contre 93 millions en 2015, a précisé le groupe dans un communiqué.
Fin du gaz de schiste. L’Assemblée nationale a entériné mercredi l’interdiction des gaz de schiste, en achevant l’examen en première lecture du projet de réforme du code minier,
mais des députés y ont vu un simple « effet d’annonce » en raison du calendrier parlementaire. |
Micro-Macro |
par Thibaut Soulcié |
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Dans la presse étrangère |
Face au protectionnisme, que doit faire l’UE ? |
Etudiants de l’Ecole nationale des Douanes à La Rochelle, le 28 juin 2016. XAVIER LEOTY / AFP
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Alors que les formes de protectionnisme et de politiques commerciales agressives se développent dans le monde, que doit faire l’Union européenne, s’interroge Le Soir. L’Union europénne a longtemps joué, et continue de le faire, le jeu de l’OMC et du multilatéralisme. Mais face à l’Amérique de Trump qui veut promouvoir les intérêts américains de façon musclée et imposer des droits de douane sur de nombreux produits pour se « protéger » et face à la Chine qui effecture un véritable dumping à l’exportation et contrôle son marché intérieur, il est temps de réagir. Selon André Sapir, professeur d’économie à la Solvay Business School de l’ULB, il faut « priviliégier le dialogue – dans le cadre bilatéral ou, mieux, multilatéral. En dépit de son importance économique, l’Europe n’est pas une puissance politique. » « C’est aussi une question de valeur : le multilatéralisme, c’est notre ADN », explique André Sapir. Ce qui n’empêche pas de réagir plus durement si les Etats-Unis imposent des droits de douane. Professeur de relations internationales à la VUB, Jonathan Hoslag a sur la question une tout autre opinion. « Il est grand temps pour l’Europe, en matière économique, de mettre en œuvre une politique de puissance (power politics). Nous devons faire face à la concurrence déloyale de la Chine, des États-Unis et d’autres pays, non pour préserver de vieilles industries, mais pour donner à nos entrepreneurs une chance de développer des entreprises plus innovantes, plus soutenables et plus créatrices d’emplois bien rémunérés. » Il propose plusieurs mesures, dont l’imposition d’une taxe de 500 à 1 000 euros sur chaque container venant d’Asie – ce qui représente plus ou moins le coût en termes de pollution et qui conduira à un prix beaucoup plus équitable. Une position que partage Eric Dor, directeur des études à l’école de commerce de l’université de Lille. « Face à la désindustrialisation d’une partie de l’Europe et confrontés au formidable défi de la transition écologique, nous devons favoriser, via une véritable politique industrielle, la création de nouvelles activités, au besoin en les protégeant, initialement, d’une concurrence internationale qui récompense le moins-disant social, fiscal et environnemental. » Il s’agit pour l’Europe de défendre ses intérêts comme le font ses grands concurrents américain et asiatique.
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Etudes & documents |
L’Etat actionnaire. L’Etat gère-t-il correctement son portefeuille d’actionnaire ? Pas vraiment, selon la Cour des comptes, qui appelle à réformer en profondeur l’actionnariat public pour mettre un terme à ses « carences persistantes », dans l’intérêt des contribuables et des entreprises concernées. « L’Etat peine à être un bon actionnaire », étant « à la fois trop présent dans la gestion et trop peu vigilant comme actionnaire », estime la haute juridiction financière dans un volumineux rapport rendu public mercredi. En cause, selon les magistrats financiers : les« contradictions » entre les différents objectifs poursuivis par l’Etat, poussé à faire« passer au second plan la défense de ses intérêts patrimoniaux » et « l’intérêt social des entreprises qu’il détient ». « L’Etat continue souvent de confondre tutelle et actionnariat », regrette ainsi le président de la Cour des comptes, Didier Migaud.« Pour faire respecter une paix sociale dont il est le garant et le tributaire, il n’est pas rare » qu’il « sacrifie l’autonomie de gestion de ses entreprises ». EDF, Engie, Renault, Air France ou bien Orange : environ 1 800 entreprises, en France, sont détenues à titre majoritaire ou minoritaire par l’Etat, par le biais de l’APE (Agence des participations de l’Etat), de la Caisse des dépôts et consignation (CDC) ou de Bpifrance.
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À lire sur Le Monde.fr |
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La Silicon Valley, terre d’accueil de l’administration Obama
Les sociétés californiennes recrutent massivement à Washington, afin de peser davantage sur les réglementations élaborées par le gouvernement.
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Source Le Monde.fr |
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