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vendredi 27 janvier 2017

Fillon sur le fil .....

Vendredi 27 janvier 2017
M présidentielle
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Fillon sur le fil
Il voulait être le candidat de « l’honnêteté » et de « la vérité ». Une image de sérieux et de probité qui avait participé à la victoire de François Fillon contre Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. C’est dire si, dans une campagne qui manquait déjà de souffle, les soupçons d’emploi fictif visant sa femme, Penelope Fillon, révélés mercredi 25 janvier par Le Canard enchaîné,pourraient être dévastateurs pour le candidat de la droite.
A tel point qu’il s’est engagé, jeudi soir sur TF1, à renoncer à sa candidature si l’enquête préliminaire ouverte par le parquet national financier débouchait sur « une mise en examen ». Une manière de dire qu’il est sûr de son innocence, pour mieux dénoncer une « manœuvre », destinée à « l’abattre ». Au risque d’ouvrir une crise à droite juste avant la présidentielle.
Au-delà de son image écornée, c’est aussi son projet politique qui est devenu d’un coup un peu moins audible : l’austérité, les suppressions de postes de fonctionnaires, la critique de l’assistanat deviennent difficiles à défendre s’il est avéré que son épouse a reçu 500 000 euros d’argent public sans avoir fourni un travail effectif. C’est enfin un nouvel élément qui décrédibilise davantage la parole politique.
Par Colin Folliotpresidentielle2017@lemonde.fr

La primaire des deux gauches

Benoît Hamon et Manuel Valls lors du débat d’entre-deux-tours, le 25 janvier. (Photo : Jean-Claude Coutausse/French-Politics pour « Le Monde »)

Benoît Hamon et Manuel Valls lors du débat d’entre-deux-tours, le 25 janvier. (Photo : Jean-Claude Coutausse/French-Politics pour « Le Monde »)
Benoît Hamon contre Manuel Valls. Ce sont deux lignes politiques clairement divergentes – sur le revenu universel et sur la laïciténotamment – qui s’opposent pour le second tour de la primaire à gauche. Si le débat télévisé a été courtois et de bonne tenue, ça n’a pas été le cas de tous les échanges de l’entre-deux-tours, avec notamment un ministre vallsiste accusant dans Libération Benoît Hamon d’être « le candidat des Frères musulmans ». Alors que les sondages placent pour le moment le candidat socialiste en cinquième position, l’unité s’annonce difficile et augure mal de la suite pour le PS.
Candidat unique Jean-Luc Mélenchon est très clair. En meeting à Périgueux, jeudi, il a réaffirmé qu’il ne se rallierait pas à Benoît Hamon s’il remportait la primaire de la gauche, malgré les appels du pied de celui-ci. Fort de sondages qui le placent loin devant les candidats socialistes potentiels, il avait déjà suggéré que ce serait plutôt au socialiste de se désister.
Les Verts divisés Le nouveau statut de favori de Benoît Hamon gêne aussi Yannick Jadot, le candidat d’Europe Ecologie-Les Verts. Le plus vert des candidats socialistes a en effet été salué par plusieurs écologistes. « Ça ne change rien pour moi, a donc dû répéter M. Jadot. Je n’envisage pas du tout de me désister en sa faveur. »
Vieux routiers Mardi 24 janvier, Bernard Kouchner, ancien ministre de gauche et de droite, déclarait au Parisien « s’il y a quelqu’un qui fait naître l’espoir, c’est bien[Emmanuel Macron] ». Alain Minc, essayiste éternel et soutien de Juppé quelques semaines plus tôt, lui a aussi déclaré sa flamme. Des ralliements un peu encombrants pour l’équipe du candidat, qui craint de devenir un « refuge » pour personnalités politiques démonétisées.
Ça va mieux Pour la première fois depuis 2007, le chômage a baissé sur un an. Même si le mois de décembre a vu une augmentation de 26 100 demandeurs d’emplois de catégorie A, ils sont 107 400 de moins sur l’année. Trop tard pour François Hollande, qui avait un temps conditionné une candidature à sa réélection à l’« inversion de la courbe » du chômage.
Photo NL 27 janvier
Arnaud Montebourg dans le train le ramenant à Paris après avoir voté à Montret, en Saône-et-Loire. Arrivé troisième au premier tour de la primaire, l’ancien ministre a immédiatement appelé à voter pour Benoît Hamon. (Photo : Julien Daniel/MYOP pour « Le Monde »)

« Moi, ce que je soutiendrai, c’est le rassemblement, avec le vainqueur des primaires, bien évidemment, ou avec Emmanuel Macron »
Ségolène Royal, sur RMC et BFM-TV, le 25 janvier. En déplacement à l’étranger, la ministre de l’écologie ne votera pas au second tour de la primaire.
En images

Primaire à gauche : le débat Valls-Hamon en 3 minutes


Que retenir du débat Vallas-Hamon?

Les deux finalistes ont été courtois mais ont exprimé de nombreux points de divergence. 
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36,03 %
C’est le score définitif de Benoît Hamon, selon les chiffres dévoilés mercredi 25 janvier par la Haute Autorité des primaires citoyennes. Le candidat est arrivé en tête au premier tour de la primaire à gauche, devant Manuel Valls (31,48 %), Arnaud Montebourg (17,52 %) et Vincent Peillon (6,81 %).
Infog
La participation au premier tour de la primaire à gauche, le 22 janvier. Selon les chiffres publiés par la Haute Autorité des primaires citoyennes, 1 655 919 personnes se sont déplacées pour ce vote.
Marc Ladreit de Lacharrière entouré de François Hollande et François Fillon lors du dixième anniversaire de la fondation Culture et diversité en octobre.
Réservé aux abonnés Affaire Penelope Fillon : qui est le milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière ?
Avant de soutenir François Fillon, le milliardaire a aidé Philippe Séguin, Martine Aubry ou Rachida Dati et s’est lié d’amitié avec François Hollande.
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Réservé aux abonnés Benjamin Suchar : L’audace économique, grande absente des programmes
« Notre intérêt national. Quelle politique étrangère pour la France? », sous la direction de Thierry de Montbrial et Thomas Gomart. Ed. Odile Jacob, 334 pages, 24,90 euros.
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Entre essai théorique et manuel pratique, ce livre dresse le constat selon lequel la France doit rompre avec la diplomatie « sarkollandiste » fondée sur la défense des valeurs, les droits de l’homme, l’occidentalisme, l’Alliance atlantique et l’interventionnisme.
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Emmanuel Macron lors de son intervention à l’Ecole supérieure des affaires de Beyrouth, au Liban, le 23 janvier.
Emmanuel Macron : « Faire de la destitution d’Assad un préalable à tout a été une erreur »

Agenda
Dimanche 29 janvier Second tour de la primaire à gauche, opposant Benoît Hamon à Manuel Valls ; meeting de François Fillon à Paris

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