Fillon sur le fil
Il voulait être le candidat de « l’honnêteté » et de « la vérité ». Une image de sérieux et de probité qui avait participé à la victoire de François Fillon contre Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. C’est dire si, dans une campagne qui manquait déjà de souffle, les soupçons d’emploi fictif visant sa femme, Penelope Fillon, révélés mercredi 25 janvier par Le Canard enchaîné, pourraient être dévastateurs pour le candidat de la droite.
A tel point qu’il s’est engagé, jeudi soir sur TF1, à renoncer à sa candidature si l’enquête préliminaire ouverte par le parquet national financier débouchait sur « une mise en examen ». Une manière de dire qu’il est sûr de son innocence, pour mieux dénoncer une « manœuvre », destinée à « l’abattre ». Au risque d’ouvrir une crise à droite juste avant la présidentielle.
Au-delà de son image écornée, c’est aussi son projet politique qui est devenu d’un coup un peu moins audible : l’austérité, les suppressions de postes de fonctionnaires, la critique de l’assistanat deviennent difficiles à défendre s’il est avéré que son épouse a reçu 500 000 euros d’argent public sans avoir fourni un travail effectif. C’est enfin un nouvel élément qui décrédibilise davantage la parole politique.
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