Translate

jeudi 26 janvier 2017

Fillon, Macron et les boules puantes


Lu dans le DL du 26.01.2016

LE BILLET PAR GILLES DEBERNARDI 

Fillon, Macron et les boules puantes 

Ainsi donc, pendant huit ans - et pour un profit de 500 000 euros - Penelope Fillon n’a pas chômé. Elle fut la collaboratrice salariée du François qui lui tient lieu d’époux. Où est le problème ? La loi autorise un député à embaucher sa conjointe. Elle punit sévèrement, en revanche, toute forme d’emploi fictif… et pas qu’à la mairie de Paris. Or Penelope, en octobre 2016, déclarait au Bien Public : « Jusqu’à présent, je ne me suis pas impliquée dans la vie politique de mon mari. » Aie ! De fait, on peine à retrouver les traces de ses supposés travaux « d’attachée parlementaire ». La dame paraît si discrète que personne ne l’a vue. Son rendement à « la Revue des Deux Mondes », que possède un ami de la famille, ne semble guère plus convaincant. Il se résumerait à deux petits articles… payés 100 000 euros. L’affaire révélée par le Canard Enchaîné, et qui pousse le Parquet financier à ouvrir une enquête, perturbe le candidat de la droite. Dénoncer « boules puantes » et « misogynie » des journalistes ne suffit pas à convaincre. Il faudra d’autres arguments pour répondre aux accusations portées. « Qui prétend diriger la France doit se montrer exemplaire, on n’imagine pas le général de Gaulle mis en examen ! » proclamait naguère le vertueux Sarthois. La formule, alors lancée contre Sarkozy et Juppé, lui revient aujourd’hui comme un boomerang. Comment parer un coup pareil ? Le parti LR tente une manœuvre de diversion. Soucieux de transparence, surtout chez l’adversaire, il cible Emmanuel Macron et ses « frais de représentation » à Bercy. Le ministre de l’Économie, constituant déjà son futur mouvement « En Marche », y aurait organisé quelques dîners à des fins personnelles… Bon appétit, Messieurs !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire