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jeudi 26 janvier 2017

Débat de la primaire de la gauche : désaccords majeurs




Débat de la primaire de la gauche : désaccords majeurs

Benoît Hamon et Manuel Valls lors du débat d’entre-deux tours de la primaire de la gauche organisé par TF1, France 2 et France Inter et présenté par Alexandra Bensaïd, David Pujadas et Gilles Bouleau.
Benoît Hamon et Manuel Valls lors du débat d’entre-deux tours de la primaire de la gauche organisé par TF1, France 2 et France Inter et présenté par Alexandra Bensaïd, David Pujadas et Gilles Bouleau. JEAN-CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH-POLITICS POUR LE MONDE
Les deux finalistes de la primaire organisée par le Parti socialiste (PS), Benoît Hamon et Manuel Valls, ont affiché mercredi soir leurs profondes divergences lors d’un débat télévisé d’entre-deux tours sans acrimonie. Celui-ci a tourné à l’avantage de M. Hamon, si l’on en croit un sondage Elabe : 60 % des personnes interrogées ont jugé le député de Trappes plus convaincant que son rival (37 %). D’un côté, Benoît Hamon, tenant d’une gauche capable de proposer un « futur désirable, propulser un imaginaire puissant », grâce notamment à son revenu universel d’existence qui a encore focalisé une partie de ce débat. De l’autre, Manuel Valls (31,48 % au premier tour derrière son ex-ministre de l’éducation, 36,03 %), à l’offensive pour défendre une gauche « crédible », désireuse de « ne pas créer d’illusions ».
Le thème du travail, qui a ouvert la soirée, a donné le ton. « Je ne veux pas d’une vision disant au fond : ’le travail disparaît, on s’y résout et après tout on partage’ », a lancé M. Valls, accusant son adversaire de porter unmessage de découragement et d’abdication sur le chômage avec sa proposition d’un revenu universel, tout en reconnaissant sa « cohérence ». Benoît Hamon, qui défend la semaine de 32 heures, a souligné son « désaccord important avec Manuel Valls » , lui reprochant de n’avoir à opposer aux « études » sur l’impact du numérique sur le travail que sa  « foi » et sa « croyance ». Même mésentente sur les déficits et la dette : alors que M. Valls a défendu la maîtrise de la dépense et des déficits, M. Hamon a plaidé pour des investissements importants en matière de transition énergétique, quitte à aggraver les déficits. La discussion s’est envenimée sur le sujet de la laïcité et du voile islamique. Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a néanmoins salué une « conversation de haute qualité ». Reste à voir si cela sera suffisant pour faire oublier les couacs de la participation au premier tour. Le nombre des votants dimanche s’est élevé à 1 655 919 dans 7 208 bureaux, selon les résultats publiés hier. Cette participation est inférieure à celle du premier tour de la primaire PS de 2011 (2 661 231 votants) et à celle du premier tour de la primaire de la droite de novembre 2016 (4 298 097 votants).

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