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Fév
2015
Revue de presse internationale du 01/02/2015
Cette semaine sous le thème Vue d’ailleurs, le lien vers une revue de blogs sur l’actualité brésilienne traduite en français. Outre cela, le blog propose des entrées vers ses articles par mois et par thème pour ceux qui souhaitent s’intéresser à la vision du Brésil et sur le pays. Bonne lecture.
CRISE BANCAIRE
Le temps est venu pour une opération radicale concernant Deutsche Bank et Barclays
"L'idée de scinder les grandes banques est de nouveau dans le vent. Depuis le krach de 2008, il y a eu une succession de propositions des régulateurs désireux de résoudre le problème des institutions «trop grosses pour faire faillite". Ce mois-ci les analystes de Goldman Sachs ont rejoint la campagne, en faisant valoir que JPMorgan doit être scindée. Ils se sont inspirés de la réglementation de la Réserve fédérale qui, en Décembre, a identifié un déficit de capital de 22 milliards de dollars à JPMorgan, qui doit être résorbé d'ici 2019 - une accusation portée, essentiellement, sur l'échelle et la complexité de la banque. La pression monte en Europe aussi, bien que la volonté de changement significatif reste sans enthousiasme. Les banques anglaises traînent les pieds pour respecter des règles de cantonnement "2019" visant à isoler leurs opérations bancaires de dépôt de celles de la banque d'investissement plus risqués. Plus larges plans de l'UE pour les réformes structurelles sont au point mort."
Source : Financial Times
ENVIRONNEMENT
L'Islande fond si vite que l'île est éjecté de la planète
"La partie glacée de l'Islande fond si vite que sa partie terrestre monte jusqu'à 3.5 cm par an. La fonte des glaces entraîne par ailleurs une diminution de la pression sur la couche terrestre qui pourrait favoriser les éruptions volcaniques. En 2010, l'éruption du Eyjafjallajökull avait coûté 5 milliards de dollars."
Source : qz
EUROPE
L'Europe perd la raison
"Outre Atlantique, il y a quelques signes d'une modeste reprise dans le style US : L'écart entre où se situe l'Europe est où elle se serait située en l'absence d'une crise continue de grandir. Dans la plupart des pays de l'Union Européenne, le PIB par habitant est moins élevé qu'il ne l'était avant la crise. Une demi-décennie perdue se transforme rapidement en une entière. Derrière les froides statistiques, des vies vont être ruinées, des rêves anéantis, et des familles vont s’effondrer (ou ne pas être formées) à mesure que la stagnation - la dépression dans certains endroits - court année après année. L'Union Européenne possède des personnes hautement talentueuses et hautement éduquées. Ses états membres avaient des économies en bon état de fonctionnement. Dans certains endroits, la productivité par heure - ou son taux de croissance - était entre autre la plus élevée du monde. Le malaise de l'Union Européenne est auto infligé, en raison d'une succession sans précédente de mauvaises décisions économiques, à commencer par la création de l'Euro." [NB : le pseudo écart évoqué entre une situation post-crise et le niveau de richesse potentiel sans crise reste une vision typique des économistes orthodoxes (néolibéraux ou post-keynésiens). On peut contester la pertinence d'un tel point de vue, cf. Galbraith par exemple.]
Source : Project Syndicate
La Grèce envoie un message bruyant et clair à l'Allemagne
"La politique est en grande partie l'art de manipuler les représentations et les symboles. Au lendemain de son élection, le premier ministre Tsipras a visité un champ de tir où les Nazis ont exécuté 200 Grecs en 1944. Par ailleurs, son premier entretien officiel s'est fait avec l'ambassadeur de Russie."
Source : Zerohedge
Le choc suisse fait sens
"Depuis que la crise européenne des dettes souveraines est apparu en 2009, tout le monde s'est demandé que se serait-il passé si un pays quittait l'eurozone. En premier, le débat s'est centré sur la crises des pays - la Grèce, ou peut être le Portugal, l'Espagne ou l'Italie. Ensuite il y avait une discution plutôt hypothétique sur ce qui se serait passé si des pays fortement excédentaires, disons comme la Finlande ou l'Allemagne, partaient. De tout cela, un consensus émergea que la sortie d'un pays pouvait - comme la chute de Lehman Brothers en 2008 - déclencher un effondrement plus large. Maintenant, en Suisse, nous avons la preuve des quelques risques qui peuvent émerger si un pays excédentaire quitte l'eurozone."
Source : Project Syndicate
GÉOPOLITIQUE
Une nouvelle alliance sino-russe ?
"Quelques analystes croient que 2014 a inaugurée une nouvelle ère de la géopolitique dans la style de la guerre froide. L'invasion de l'Ukraine et l'annexion de la Crimée du président russe Vladimir Poutine s'est heurtée à de lourdes sanctions économiques de l'Europe et des États Unis, affaiblissants les liens de la Russie avec l'Ouest et rendant impatient le Kremlin de renforcer ses liens avec la Chine. La question est de savoir si la Russie va être capable de construire une réelle alliance avec le gens de la République. Au premier coup d’œil, cela semble plausible. En effet, la théorie traditionnelle de la répartition des pouvoirs suggère que la primauté US sur les ressources énergétiques devrait être compensée par un partenariat sino-russe."
Source : Project Syndicate
Brzezinski : Les USA doivent envoyer des troupes dans les pays baltes
"Brzezinski, conseiller de nombreux présidents américains, préconise de stationner 'préventivement' des troupes en Estonie et en Lettonie. Selon lui, si Moscou lançait une attaque sur ces pays, toute contre attaque serait impossible en raison du risque d'escalade vers un conflit nucléaire. Seules des troupes américaines situées dans les Baltiques peuvent donc totalement dissuader Poutine."
Source : defensenews
MARCHÉS FINANCIERS
Chute record de la bourse chinoise
"Il est très difficile de connaître l'état réel de l'économie chinoise, les chiffres officiels étant sujet à caution. Cependant depuis plusieurs mois des signes inquiétants s'accumulent : dette privée augmentant de 1000 milliards de dollars par trimestre, baisse des prix immobiliers, interventions de la banque centrale, prix du transport maritime historiquement bas, forte baisse du prix du pétrole, du fer et du cuivre, ce dernier étant utilisé comme garantie pour de nombreux prêts. Dans ce contexte les investisseurs chinois sont particulièrement nerveux, la bourse chinoise a baissé de 7.7% en une journée suite à une régulation sur les effets de leviers proposés aux spéculateurs."
Source : Wall street journal
MATIÈRES PREMIÈRES
Un nouveau plafond pour les prix du pétrole
"Si un nombre détermine la confiance en l'économie mondiale, c'est le prix du baril de pétrole. Chaque récession mondiale depuis 1970 a été précédée par au moins un doublement du prix du pétrole, et à chaque fois le prix du pétrole a chuté de moitié et est resté en bas pour six mois ou plus, une accélération majeure de la croissance mondiale s'en est suivie. Ayant chuté de 100$ à 50$, le prix du pétrole se situe maintenant à un niveau critique. Devrions-nous nous attendre à ce que 50$ soit le prix plancher ou le prix plafond pour la nouvelle fourchette de négociation pour le pétrole ?"
Source : Project Syndicate
Notre futur renouvelable
"La récente chute du prix du pétrole ne doit pas nous faire oublier qu'à moyen terme il sera de plus en plus difficile à extraire. Tôt ou tard trouver des alternatives au pétrole sera nécessaire pour des raisons économiques et écologiques. Le solaire et l'éolien permettent de produire de l'électricité pour un coût proche de celui des autres énergies mais ils sont très variables dans le temps et diffus dans l'espace. Un panneau solaire qui ne fonctionne que 4 heures par jour doit être complété pour un usage constant par de l'électricité issue d'énergies fossiles ou un système de stockage de l'énergie. Les solutions de stockage sont inefficaces et le resteront dans un avenir proche. Autre problème, il est difficile à partir d'une énergie solaire très diffuse de concentrer une grande quantité d'énergie dans une grosse voiture par exemple. Il semble que, de gré ou de force, la société devra s'adapter aux sources d'énergies disponibles et non l'inverse. Le TGV peut, par exemple, s'insérer dans cette nouvelle société mais les grosses berlines ne seront au plus qu'un privilège pour quelques nantis."
Source : Resilience
RÉFLEXION
Ministre des finances grecques : De la nature des échanges économiques dans les jeux vidéos
"Avant de devenir ministre des finances grecques, Varoufakis travaillait pour la société de jeux vidéos Valve pour étudier et réguler les échanges et les ventes d'objets virtuels entre joueurs sur internet. Beaucoup d'économistes pensent que la monnaie a été inventée pour fluidifier le troc. En réalité la dette a précédé la monnaie qui n'était utilisée que pour des échanges entre étrangers. Par exemple les 6000 vikings installés au Groenland au moyen age n'avaient pas de monnaie, à la place du troc. Les 'échanges' se faisaient par un système de dettes sociales. Aujourd'hui encore de nombreux échanges comportent des obligations sociales et ne s'inscrivent pas dans une logique de un pour un. Dans un jeu vidéo, libéré des contraintes sociales, avec des transactions facilitées et de faibles asymétries d'information, les échanges en monnaies virtuelles devraient être proches des échanges imaginés par Adam Smith. Hélas même dans un jeu vidéo les hommes s'obstinent à désobéir aux lois de la théorie néo-classique de l'économie."
Source : Valve
VUES D’AILLEURS
REVUE CRADE du 7 janvier 2015
"Le 7 janvier dernier, alors que je compilais tranquillement des articles pour constituer une Revue de presse de début d’année des blogs brésiliens d’information alternative, est arrivée la nouvelle du massacre dans les locaux de Charlie Hebdo, événement absolument odieux et tragique dans les faits, mais aussi tragique dans ses conséquences avec cette avalanche de tours de vis visant le droit des personnes, et qui ne semble pas prête de s’arrêter. Il faut bien le dire, nous sommes assez peu Charlie sur ce blog. Peut-être est-ce lié au fait que nous sommes majoritairement des expatriés, et que nous n’avons pas ressenti de la même manière l’émotion qui a submergé la métropole. C’est peut-être aussi, bien que cela n’enlève en rien l’horreur de l’événement, parce que la blague à la française pipi-caca et pire, les piques si drôles, ces (petites) offenses c’est pour rire, tout cet arsenal raffiné cher à Charlie, sont assez peu prisés à l’étranger. Tout expatrié en a fait l’expérience et s’il a des tendances dans ce genre, il a vite fait de les ravaler, au vu des réactions de son interlocuteur. Si l’émotion a eu sa place dans nos communautés françaises respectives, elle n’a pas été jusqu’à nous faire brandir de ces petits panneaux sur Copacabana ou ailleurs. Enfin, la présence, entre autres gansgters patentés, de Porochenko, Merkel, Cameron ou Netanyahu à la manifestation du dimanche 11 janvier à Paris nous a immédiatement interdit de nous y associer. Après quelques jours d’atonisme justifié, et après avoir repris mes esprits, j’ai décidé de reprendre cette revue de presse, afin de présenter la vision de quelques blogs brésiliens d’information alternative sur le début (assez difficile) du deuxième mandat de Dilma. Comme cette blogosphère est considérée par la presse dominante comme une mare de boue nauséabonde, fétide et dégueulasse, j’ai décidé de la nommer la REVUE CRADE."
Source : Si le Brésil m'était traduit...
ÉCONOMIE
Les multinationales américaines demandent une guerre totale des monnaies
"Les résultats financiers, ce trimestre, de Dupont (une des plus grandes entreprises de chimie du monde), Caterpillar (plus grand équipementier dans la construction), Microsoft et bien d'autres sont décevants. Un consensus se dégage pour demander une intervention visant une baisse du dollar qui a beaucoup monté récemment par rapport aux autres monnaies. Une telle politique pourrait mener à une logique de confrontation avec la zone euro et le Japon."
Source : wolfstreet
ÉTATS-UNIS
La fin de l'obstruction républicaine
"Quelle différence peuvent faire deux mois ! Quand le parti républicain a réalisé de forts gains aux élections du congrès US de novembre, l'explication universelle acceptée était que les votants exprimaient leur frustration avec des performances économiques décevantes. En effet, quand les américains ont répondu aux sondages, une part substantielle pensait que les conditions économiques étaient en détérioration ; beaucoup ont tenu le président Barack Obama pour responsable et ont voté contre son parti démocrate. Maintenant que, soudainement, tout le monde a découvert que l'économie US va bien - tellement bien que le leader de la majorité sénatoriale Mitch McConnell a changé de ton, passant du blâme d'Obama pour une économie en mauvais état à une demande de reconnaissance pour une économie en bon état. Les récentes données économiques favorables sont, a-t-il revendiqué, le résultat des "attentes d'un congrès républicain"."
Source : Project Syndicate
La suite ici ---->http://www.les-crises.fr
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