Hausse des ventes de voitures, portée par PSA et Renault |
Les immatriculations de voitures neuves en France ont augmenté de 8,9% en mars par rapport à mars 2013, a annoncé ce matin le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). "L'augmentation est importante en pourcentage [comparée à 2013, qui fut une année noire] mais on est vraiment dans le bas de la fourchette en volume. C'est encore la crise", a nuancé François Roudier, du CCFA, estimant le niveau atteint — 179 871 véhicules neufs — inférieur d'au moins 30 000 véhicules à celui habituellement enregistré en mars, traditionnellement un "bon mois" pour le secteur. Sur mars, les deux groupes français PSA Peugeot Citroën et Renault tirent leur épingle du jeu, avec des ventes en hausse, respectivement, de 15,1 % et 20,6 %. Les constructeurs étrangers font moins bien : BMW enregistre une hausse de 5,1%, suivi de Volkswagen (4,6%), devant Nissan (3,8 %) et Fiat (+3,5%), tandis que Hyundai est à la peine, (- 35,8%), Mercedes également, -7%. Le groupe General Motors pâtit de l'importante baisse des ventes de Chevrolet, - 64,5 %, consécutive à son annonce en décembre de ne plus commercialiser cette marque en Europe à partir de 2015. |
Sur le premier trimestre 2014, le marché français est en hausse de 2,9 % par rapport à la même période de 2013, avec avec 446 615 immatriculations, mais le CCFA maintient sa prévision de croissance de 1 % pour 2014: "On craint quand même de mauvais mois, on reste assez prudents sur le reste de l'année", indique M. Roudier. |
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Zone euro : chômage stable, à 11,9 % |
Le taux de chômage en février dans la zone euro, a été annoncé à 11,9 % par Eurostat, cette fin de matinée. L'office européen des statistiques ayant en même temps révisé à la baisse les taux des mois précédents, le pourcentage de demandeurs d'emploi se maintient inchangé depuis octobre 2013. En valeur absolue, le chômage a toutefois diminué en février : la zone euro comptait 18,96 millions de chômeurs, soit 35 000 de moins qu'en janvier, et 166 000 de moins qu'il y a un an. Le chômage des jeunes s'est légèrement replié, à 23,5 %, contre 23,6 % en janvier, a indiqué Eurostat. Les disparités restent très marquées, avec des taux faibles en Autriche (4,8 %), en Allemagne (5,1%) ou au Luxembourg (6,1 %), et très élevés en Grèce (27,5% selon les dernières données disponibles, celles de décembre) et en Espagne (25,6 %). En un an, la situation s'est particulièrement dégradée à Chypre (de 14,7 % à 16,7 %), en Grèce (de 26,3 % à 27,5 % entre fin 2012 et fin 2013), en Italie (de 11,8 % à 13,0 %) et aux Pays-Bas (de 6,2 % à 7,3 %). En revanche, des signes d'amélioration ont été constatés au Portugal (de 17,5 % à 15,3 %) et en Irlande (de 13,7 % à 11,9 %).
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Dans l'ensemble de l'Union européenne, le chômage s'est établi à 10,6 % en février, après 10,7% en janvier. Les Vingt-Huit demeurent à la traîne par rapport aux Etats-Unis, où le chômage est de 6,7 %. |
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Regain du secteur manufacturier (PMI) |
Après deux années de contraction, l'activité dans le secteur manufacturier en France a renoué avec la croissance en mars, selon les chiffres définitifs de l'indice PMI, publiés mardi par Markit. L'indice global du secteur est ressorti à 52,1, son plus haut niveau depuis juin 2011. Cette progression est largement due à une augmentation des nouvelles commandes, y compris à l'export, qui progressent pour la première fois depuis six mois et connaissent en mars un taux d'expansion pas vu depuis 34 mois, a précisé Markit dans son communiqué. |
"Le secteur ayant finalement retrouvé le chemin de la croissance après une longue période de contraction, les fabricants français devraient désormais attendre des signes de reprise durable avant de relancer certaines actions, notamment en matière d'embauche", recommande toutefois Jack Kennedy, économiste chez Markit. |
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Nouveau rappel de véhicules par GM |
General Motors a annoncé devoir rappeler 1,5 million de véhicules pour un problème de direction assistée, et inscrire une charge de 750 millions de dollars dans ses comptes pour tenir compte de ses multiples rappels de véhicules. Le premier constructeur automobile américain indique ne pas être à mesure de dire s'il y a eu des accidents impliquant les véhicules concernés, qui peuvent connaître une perte subite de la direction assistée et se mettre en conduite manuelle. Au total, ce sont plus de six millions de véhicules que GM a dû rappeler depuis mi-février, pour différents défauts mécaniques. |
La réputation de GM a surtout pâti des rappels tardifs de Cobalt, Saturn Ion et Sky, Pontiac G5 produits entre 2003 et 2011 pour un défaut du commutateur d'allumage associé à des accidents ayant tué 13 personnes. Il fait l'objet d'une triple enquête : du département de la justice, de l'agence de sécurité routière (NHTSA) et du Congrès, devant lequel la patronne du groupe doit rendre ces comptes ce mardi. GM a annoncé la nomination d'un "M. Sécurité" et mène une enquête interne sur ses procédures et ses protocoles. |
TEXTOS |
Gazprom a annoncé ce matin une augmentation du tarif de ses livraisons de gaz à l'Ukraine au deuxième trimestre, passant de 268,5 dollars à 385,5 dollars pour 1 000 m3. Cette décision du géant russe met fin au rabais qui avait été accordé à l'Ukraine avant la chute du président pro-russe Viktor Ianoukovitch.
Bouygues tente de se relancer dans la course au rachat de SFR : il prolonge jusqu'au 25 avril son offre sur de 2e opérateur télécom français et s'est engagé à verser à la maison-mère de celui-ci, Vivendi, une indemnité de rupture ("break-up fee") de 500 millions d'euros si son offre était acceptée mais ne pouvait ensuite être finalisée en raison d'obstacles réglementaires.
Surgelés : Ce marché a reculé pour la première fois en vingt ans, en 2013 : les ventes ont ainsi reculé de 2,2 % en volume (à 2,1 millions de tonnes) et de 1,2 % en valeur, à 9,1 milliards d'euros, après le scandale des lasagnes au cheval.
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Alstom : Le groupe français a annoncé avoir cédé ses activités de fabrication d'échangeurs de chaleur en Allemagne au fonds allemand Triton Partners, pour 730 millions d'euros. Cette vente s'inscrit dans le cadre du programme de cession d'actifs non stratégiques dévoilé en novembre. Elle a été saluée par une hausse du titre de 5,90 %, à 20,99 euros, à 10 h 52 à la Bourse de Paris.
Allemagne En 2013, l'endettement public est tombé à 78,4 % du produit intérieur brut (PIB). Ce taux - qui ramène la dette publique, c'est-à-dire de l'Etat fédéral, des Etats régionaux et des communes, au PIB - s'est réduit de 2,6 points par rapport à 2012, indique la Bundesbank, repassant sous les 80 % pour la première fois depuis 2009.
Banques : La banque singapourienne Oversea-Chinese Banking Corp (OCBC) a déposé une offre pour le rachat de Wing Hang Bank, un groupe familial de Hongkong, pour 3,6 milliards d'euros, afin de renforcer sa présence sur le marché chinois.
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"Nous devons continuer à travailler à la stabilisation budgétaire, tout en devenant plus compétitifs. Et cela exige plus de réformes, y compris en France" |
Ce commentaire du président de l'Eurogroupe ; le Néerlandais Dijsselbloem intervient au lendemain de la nomination de Manuel Valls à Matignon. Si ce changement de premier ministre ne semble pas avoir eu d'impact sur le début de la séance à la Bourse de Paris (+ 0,52 %), les stratégistes de la Société générale chargés des taux estiment qu'il"conforte le tournant social-démocrate" et devrait être bien accueilli dans les sphères financières et favoriser la poursuite de la détente des taux des emprunts d'Etat français (OAT) amorcée mi-mars. Notant que Manuel Valls a débuté dans le cabinet du premier ministre Michel Rocard (1988-1991), les économistes du Crédit agricole jugent que "ce lien augure plutôt de la confirmation d'une politique économique de l'offre". "Cependant, il ne faut pas oublier que le premier commentaire de M. Hollande après le premier tour a été d'appeler à plus de justice sociale", ajoutent-ils, y voyant une"ambiguïté". |
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BLOG |
Baisse ou hausse tendancielle du taux de profit ? Les deux ! (2/2)
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Suite de l'épisode précédent, où il était démontré qu'entre la période 1953-1973 et la période 1988-2008 la part moyenne des salaires dans la valeur ajoutée des SNF (sociétés non financières) avait régressé, selon les critères, de 2,7 points à près de 5 points. D'une certaine façon, cela implique que la « profitabilité brute » a progressé, au sens de l'augmentation de la part des profits bruts, complémentaire de la part salariale. Ce qui est reflété par le graphique ci-dessous (courbe noire) représentant la part de l'EBE (excédent brut d'exploitation ou « marge », indicateur des profits bruts) dans la valeur ajoutée. C'est aussi ce qu'on appelle le taux de marge (brute). Entre les deux périodes, il est passé en moyenne de 27,7 % à 30,8 % (+ 3,1 %).
J'ai également fait figurer dans ce graphique deux autres courbes. D'une part, pour être cohérent avec le billet précédent, une courbe de profits « ajustés » obtenue en déduisant des profits bruts des SNF (dont les impôts sur la production sont déjà déduits) les intérêts versés nets. Même avec cet ajustement, une hausse tendancielle apparaît, de 2,7 points. Je n'ai pas intégré, ni ici ni dans les précédents billets, l'impôt sur le bénéfice (encore appelé « sur le revenu » des sociétés), car sa part dans la valeur ajoutée a peu changé entre les deux périodes : elle est passée de 3,8 % à 3,5 %.
L'autre courbe ajoutée est celle du taux d'investissements, qui perd 4,1 points, ce qui est considérable, surtout dans un contexte de hausse de la part des profits (après impôts) entre les deux périodes, et de baisse forte des taux d'intérêt depuis le début des années 1980. Cet effondrement renvoie à l'influence d'un facteur-clé, même s'il n'est pas le seul : beaucoup d'investissements jugés « rentables » selon les normes du capitalisme managérial ne le sont plus avec les exigences du capitalisme actionnarial, qui joue alors la carte de la spéculation et des dividendes contre celle de l'économie réelle…
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Lu sur le blog de Jean Gadrey pour Alternatives économiques
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TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : Le pari Manuel Valls |
Le Figaro économie : Dette, déficits : la France prête à demander un délai à Bruxelles |
The Wall Street Journal : Hollande remplace son premier ministre |
Financial Times : La Suisse cite huit banques dans le cadre de l'enquête sur une manipulation des devises |
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