" Là, j’ai applaudi, il faut y aller " – Pierre Gattaz, président du MEDEF, se dit contenté par les vœux du président de la République
Dans un entretien au journal le Monde, daté de ce dimanche-lundi, Pierre Gattaz, président du MEDEF, se déclare satisfait de l’allocution du président de la République : "Ce pacte [proposé par F. Hollande], on peut le faire avec le gouvernement s’il engage de vraies réformes."
Le président du MEDEF précise les "vraies réformes" qu’il appelle de ses voeux : "Il y a 50 milliards de trop sur l’ensemble des taxes qui pèsent sur la production". Et puis il réclame une baisse du "coût du travail", c’est à dire du budget de la Sécurité sociale, de 50 milliards d’euros supplémentaires.
"La famille, c’est 36 milliards d’euros qu’il faut transférer [au budget de l'Etat]" détaille le représentant des patrons qui ajoute : "La maladie, c’est aussi un poste qui pourrait être revu. Le président de la République a parlé d’abus de la protection sociale. Il a voulu montrer qu’il n’y a pas de dogme. Là, j’ai applaudi, il faut y aller."
Pierre Gattaz participera donc finalement aux "Assises de la fiscalité". Il s’est dit "rassuré par le président de la République, qui a dit que ces assises devraient permettre de baisser la fiscalité sur les entreprises. C’est une condition sine qua non pour nous. Puisque cela a été précisé, on va y entrer" — a-t-il annoncé.
En contrepartie de ces allègements fiscaux et exonérations de cotisations de Sécurité sociale que consentirait le gouvernement, le patron des patrons promet un million d’emplois sans obligation de résultat. "Un million d’emplois, je le vois comme un objectif" précise-t-il au journaliste du Monde.
Dans ses vœux aux Français, le président de la République avait proposé mardi aux entreprises un "pacte de responsabilité" ainsi défini : "moins de charges sur le travail, moins de contraintes sur leurs activités et, en contrepartie, plus d’embauches et plus de dialogue social".
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