2014, donc.
Cette fois, nous y sommes.
Je ne veux pas vous ennuyer, alors que vous êtes peut-être encore en vacances (pour ceux qui ont la chance d'en prendre) et juste parce que moi je travaille.
Je vais être franc, sur l'échelle de Beaufortde mes détestations, janvier est au delà du 12 (c'est à dire que "les enfants de moins de 12 ans volent").
Je ne parle pas du réveillon. L'alcool permet, ce soir-là, d'échapper rapidement aux contingences et d'oublier les obligations.
En vérité, ce que je ne supporte pas c'est tout le mois de janvier avec son accumulation de prédictions, de bonnes résolutions mais surtout, surtout, son cortège de vœux de "Bonne année".
J'abhorre les vœux. 
Depuis que la technologie est entré dans nos vies, cette hypocrisie collective est devenue encore plus abominable.
Je passe sur les SMS ou les MMS anonymes, parfois même pas signés d'une initiale, que je reçois depuis le 30 décembre. Oui, le 30 décembre. Parce que tous les ans, il y a des anxieux qui veulent tellement être certains que vous recevrez bien leur "bonne année" qu'il vous l'envoie avant les bouchons. Et puis, il y a aussi les tacticiens qui ne vous les envoient qu'à partir d'aujourd'hui, pour se glisser, eux, les rusés, après l'embouteillage. 
Il y a aussi ces pathétiques cartes numériques qui font imploser nos boites mails. Heureusement, j'ai mis au point un système super sophistiqué avec un geek de mes amis. Tout mail dont le texte ou l'objet contiennent les mots "2014" - "bonne" - "année" - "vœux" - "heureux" - "toucher rectal" part directement dans la corbeille. 
Mais malheureusement, désormais, une pression sociale similaire nous touche sur les réseaux sociaux où de parfaits inconnus nous accostent avec des "Bonne année" tout aussi niais que ceux des gens que nous connaissons.
Et puis, évidemment, il y a le bureau...
Pourquoi des "collègues" (rien que d'écrire "collègues", j'ai de l'urticaire) qui nous font la gueule le reste de l'année, au quotidien, se sentent-ils obligés de nous sauter dessus, tout le mois de janvier? Et parfois plusieurs fois? Parce qu'il y a ceux qui oublientquonsestdéjàvus? Sans compter que la concomitance entre l'épidémie de vœux et la gastroentérite est une constante suffisamment avérée pour qu'on arrête de nous faire c...r avec ça, non? Je ne comprends pas qu'il n'y ait pas encore de publications scientifiques sérieuses sur le danger réel des vœux pour la santé! C'est là qu'il faudrait un pacte de responsabilité ! Et un vrai ! Du coup - petite astuce -, comme moi, gardez dans la poche une bouteille de solution hydro-alcoolique en permanence et n'hésitez pas à vous frotter frénétiquement les mains devant vos interlocuteurs, ils finiront par comprendre.
Ah... Comme je regrette la vraie lettre, la belle carte postale, reçues par la poste... 
De nos jours, à part des secrétaires d'État qui s'ennuient ou un banquier, plus personne n'envoie de jolies cartes de vœux avec du doré, des petits chatons et un paysage avec des moutons qui s'enfilent (quoi? C'était juste pour voir si vous suiviez toujours).
J'en étais là de ma réflexion sur les différentes stratégies d'évitement que je vais élaborer pendant tout le mois de janvier, lorsque je suis tombé sur une information duProgrès qui m'a donné LA Solution (pas la solution hydro-alcoolique).
Mardi, en fin d’après-midi, avant le réveillon, donc, une quinquagénaire de la région de Bourg-en-Bresse disparaît.
Ce n’est que le lendemain matin, en géolocalisant son téléphone, que les gendarmes l'ont retrouvée. Alors qu'un proche lui avait demandé de nourrir son chat, elle est allée aux toilettes... Où elle est restée bloquée pendant tout le réveillon du nouvel an! 
Les chiottes! Voilà mon issue! 
Passer tout janvier enfermé aux toilettes! 
Sans téléphone pour être certain que personne ne va m'appeler, m'envoyer de messages, ici ou là, voire, bien pire encore, parvenir à me géololocaliser. 
Sur une aire d'autoroute bien paumée, de préférence!
En plus, c'est absolument parfait; en cas de gastro, je pourrai joindre l'utile à l'agréable (je me comprends).
Il faut juste prévoir du papier. Je veux dire de la lecture.
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