Translate

mardi 23 avril 2019

Comment une nébuleuse LREM instrumentalise les réseaux sociaux


LREM et les réseaux sociaux, la bulle qui n'en finit pas de crever ...



#LREM et les réseaux sociaux, la bulle qui n'en finit pas de crever ...
"Sur les réseaux sociaux, le parti d'Emmanuel Macron est peuplé de « Mireille » et de « Sophie ». Des comptes anonymes à l'activité débordante, mais dont les titulaires ne sont pas identifiables. C'est ce que montre une enquête de Mediapart, qui s'est associé au chercheur indépendant Baptiste Robert (voir notre méthodologie en Boîte noire) pour analyser l’activité des bataillons de cybermilitants du parti au pouvoir.
Les données ont été recueillies du vendredi 29 mars jusqu’au matin du 1er avril, week-end très politique durant lequel le mouvement des gilets jaunes a connu son acte XX, la campagne LREM pour les européennes a été lancée, et un mini-remaniement a été enfin annoncé le dimanche soir. Elles montrent que la communauté LREM, très active sur Twitter, repose sur la suractivité de quelques centaines de comptes. En grande majorité anonymes.
Une fois les données collectées, Baptiste Robert a calculé le coefficient de manipulation de trafic développé à l’Oxford Internet Institute (université d’Oxford), dans le cadre des recherches du laboratoire sur la propagande informatique. Résultat : le coefficient de la communauté LREM est de 16, « au-dessus de la moyenne observée » dans le cas d’une activité normale. À titre d'exemple, l’étude de l'activité autour de mots-clés banals, sans signification particulière, comme #vendredi ou #mercredi, génère un coefficient situé entre 8 et 10. Avec un chiffre deux fois plus important, « on peut en déduire une tentative de manipulation du trafic de la part de cette communauté », affirme Baptiste Robert. Une bulle artificielle.
Un comble quand on sait que le président de la République plaide, depuis son discours du mois de novembre consacré à Internet, pour la fin d’un « anonymat devenu problématique » sur les réseaux sociaux. Cette proposition, débattue jusque dans ses propres rangs, pourrait faire partie de la proposition de loi qui sera déposée « avant l'été » par la députée LREM de Paris Laetitia Avia. Le texte a pour objectif de lutter contre le cyberharcèlement. Qu’importent, finalement, les pratiques du parti présidentiel !
Comment LREM peut-elle imposer à la société une transparence dont elle se joue elle-même sur les réseaux ? La question se pose quand Marlène Schiappa refuse de dire, le 4 avril, qui se cache derrière son compte de soutien @Avec_Marlene. Elle revient avec plus d'insistance encore quand le conseiller présidentiel Ismaël Emelien est incapable de s'expliquer sur la diffusion anonyme d'images de vidéosurveillance de la préfecture de police de Paris et d'un montage grossier pour protéger Alexandre Benalla. Quand les médias révèlent que cette contre-offensive était organisée en coordination avec la responsable des relations presse de l’Élysée et nouvelle porte-parole du gouvernement. Et quand on apprend que le compte anonyme utilisé est en réalité administré par le responsable de la « cellule riposte » de LREM. "

MEDIAPART.FR
Une étude du chercheur Baptiste Robert montre que LREM a tenté de manipuler le trafic sur Twitter, lors du premier meeting de Nathalie Loiseau, à l’opposé des discours présidentiels sur la régulation d’Internet.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire