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lundi 29 avril 2019

La Tribune des Travailleurs -Le fil des informations du 10 au 15 avril 2019



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15 avril 20219 – Une étude publiée dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences (Pnas), a calculé précisément le déséquilibre entre filles et garçons à la naissance depuis 1970. A l’échelle mondiale, dans des circonstances habituelles, hors guerres, famines, crises sévères, il naît autour de 105 garçons pour 100 filles selon les années. En 2017, sont arrivés en moyenne 106,8 garçons pour 100 filles. Avec la généralisation de l’échographie, des avortements sélectifs se sont en effet multipliés particulièrement en Inde et en Chine, mais aussi au Vietnam et en Corée du sud. En Chine le rapport en 1981 était encore de 107, 2 garçons pour 100 filles ; puis il a atteint un pic de 120,6 en 2008, avant de redescendre lentement à 113,5 en 2015.

15 avril 2019 – L’ancien ministre de la Justice Urvoas, accusé d’avoir transmis à un député des informations sur une enquête pour fraude fiscale le concernant, est renvoyé devant la Cour de justice de la République pour « violation du secret ».


15 avril 2019 – Des armes de fabrication française sont utilisées dans la guerre au Yémen, y compris dans des zones civiles, rapporte le collectif Disclose, qui dévoile un rapport de la Direction du renseignement militaire présenté à l’exécutif en octobre. Intitulés « Yémen – situation sécuritaire », ces documents classés secret défense, transmis selon le site français au président de la République, au Premier ministre et à la ministre des armées, détaillent l’arsenal français utilisé par l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis contre les Houthis au Yémen.

15 avril 2019 – La grève des éboueurs salariés de l’entreprise Pizzorno se poursuit depuis le 2 avril pour obtenir l’augmentation de salaires et les conditions de travail qu’ont arrachées leurs collègues directement salariés de la métropole de Lyon.

15 avril 2019 – EDF va lancer sa réorganisation le 28 mai, avec la réunion du comité de la stratégie de son conseil d’administration qui se penchera sur une renationalisation partielle des activités nucléaires du groupe, indique le quotidien Le Parisien. Le projet de réorganisation sera ensuite présenté le 7 juin aux 200 hauts dirigeants de l’entreprise puis le 20 juin aux organisations syndicales. En novembre 2018, Macron avait annoncé que l’Etat allait réfléchir au renforcement de sa participation au capital d’EDF en lien avec les enjeux et risques particuliers de l’activité nucléaire.

15 avril 2019 – Au Maroc, des milliers d’enseignants marocains dits «contractuels» suspendent provisoirement leur grève, alors que le ministère a annoncé avoir décidé de suspendre toutes les mesures administratives et juridiques prises à l’encontre» des enseignants en grève. Une nouvelle réunion avec le ministère est prévue le 23 avril. Selon ce qu’il en résulte, une nouvelle grève pourrait être lancée le 25 avril, a ajouté la coordination.

14 avril 2019 – À partir de ce dimanche soir, les 25 services d’urgence des hôpitaux publics parisiens sont en grève illimitée à l’appel des syndicats CGT et Sud Santé pour dénoncer les conditions de travail « insupportables » des soignants. La CGT appelle «l’ensemble des agents des services d’accueil des urgences à rejoindre le mouvement». Le directeur général de l’AP-HP a promis dans l’immédiat « 45 emplois supplémentaires qui pourront être répartis en fonction des besoins». Mais « ça fait à peine un emploi par hôpital, ça ne peut pas suffire», déclare la secrétaire générale de la CGT.


14 avril 2019 – Toubon, titulaire du titre officiel de Défenseur des droits, ancien ministre, met en cause la préfecture de police en affirmant que « des ordres et des consignes discriminatoires enjoignant à procéder à des contrôles d’identité de “bandes de Noirs et de Nord-Africains”, et des évictions systématiques des “SDF et des Roms” ont été diffusés ». Ces informations sont données par le Journal Du Dimanche (JDD), qui cite une note datant du 2 avril.

13 avril 2019 – Selon Médiacités, la mairie de Toulouse a réalisé en mars 2019 avec l’aide d’associations comme la Croix-Rouge, le DAL, Médecins du Monde ou encore les restos du cœur un recensement des personnes « sans résidence stable » qui sont à la rue, ponctuellement ou en permanence, celles qui vivent dans des squats et toutes celles accueillies dans des hébergements d’urgence. Elles seraient entre 4 800 à 5 400. Alors que la ville de Toulouse comptait, en 2015, 29 000 logements ou bureaux vides.



13 avril 2019 – Des milliers de manifestants défilent à Paris, de la place de la République à celle de la Nation, contre la loi prétendument « anticasseurs » mais réellement antimanifestations, à l’appel d’une cinquantaine d’organisations, dont la CGT, la Ligue des droits de l’homme, etc. Dans la manifestation, le POID, signataire de l’appel, défile sur ses propres mots d’ordre comme « Dehors Macron et ses lois d’exception », scandé dans son cortège et souvent repris autour.


12 avril 2019 – Huitième vendredi de manifestation monstre à Alger contre le système et particulièrement contre Bensalah, président par intérim et l’élection présidentielle qu’il veut organiser le 4 juillet. Parmi les slogans : « Tetnahaou gaa ! (vous partirez tous !) », « maranach habssin, koul djemaa khardjine (on ne compte pas s’arrêter, on sortira chaque vendredi) », et sur les banderoles : « On ne reviendra pas en arrière. Le peuple = la paix », « le système = la violence », « On ne s’arrêtera pas », « Halte au mépris ».

11 avril 2019 – Nouvelles manifestations de retraités à Paris, Marseille, Bordeaux, Strasbourg, Nantes et plusieurs autres villes, à l’appel de neuf syndicats et associations. Ils revendiquent une revalorisation des pensions, la suppression de la hausse de la CSG et une pension minimum à hauteur du SMIC. Sur LCI, la ministre des Solidarités, Buzyn, a indiqué qu’une réindexation des petites retraites sur l’inflation était « sur la table », comme une des réponses possibles au grand débat.

11 avril 2019 – Grève à l’hôpital de Montereau-Fault-Yonne, à l’appel des syndicats CGT, FO, CFDT, Sud et Santé Autonome contre le transfert de l’hospitalisation des enfants à Fontainebleau. Il ne resterait qu’un accueil pédiatrique aux urgences jusqu’à la fin de l’année.


11 avril 2019 – Au Soudan, après des semaines de manifestations populaires, le président Omar el-Béchir, au pouvoir depuis 30 ans, a été renversé par un coup d’Etat de l’armée et remplacé par un « conseil militaire de transition » pour deux ans. Le général qui dirige désormais le pays a ordonné un couvre-feu nocturne, mais aussi la libération de tous les prisonniers politiques. L’annonce de ces libérations a été accueillie avec joie par la foule, mais de nombreux manifestants continuent à exiger une « chute » qui, cette fois, est celle de la junte militaire.


11 avril 2019 – La Cour constitutionnelle de Corée du Sud a invalidé une interdiction de l’avortement en vigueur depuis plus de 65 ans, estimant que la loi actuelle limitait les droits des femmes d’une manière contraire à la Constitution.

Université « Bienvenue en France » ?!


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Dès janvier 2019, de nombreuses universités subissant une baisse significative du nombre d’inscriptions d’étudiants étrangers : 26 % pour l’université de Lorraine, 50 % pour l’université du Havre et jusqu’à 87 % pour Paris- VIII, à Saint-Denis !
Voilà l’effet produit par la loi du gouvernement Macron baptisée « Bienvenue en France » (sic) selon les règles désormais bien connues du cynisme, de l’hypocrisie permanentes. La Tribune des travailleurs donne une page entière aux jeunes de Jeunesse Révolution, membres de la IVᵉ Internationale qui s’y expriment librement sur ce combat contre l’augmentation des frais d’inscription des étudiants étrangers, pour le retrait de Parcoursup.

Pour ouvrir la discussion, ils ont édité une brochure de quatre pages traitant de trois sujets d’actualité : la défense de l’environnement, l’oppression contre les femmes et le racisme, pour ouvrir la discussion et préparer la rencontre internationale. La brochure est ici.
Ils préparent une Rencontre internationale du 29 aout au 1er septembre, où sont déjà inscrits des jeunes d’Algérie, de Belgique, du Brésil, de Côte d’Ivoire, des États-Unis, de France, d’Inde, du Maroc et de Russie…
Pour s’inscrire à la Rencontre c’est ici : gmj4.tci@gmail.com


Drame à l’EHPAD de Lherm (Haute-Garonne) La privatisation tue

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Cinq personnes âgées, accueillies dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) de Haute-Garonne, sont décédées, le 31 mars, d’une grave intoxication alimentaire.
Cet établissement appartient au groupe privé Korian, premier groupe mondial et européen sur le « marché » de l’accueil et de la prise en charge des personnes âgées.
Entré en Bourse en 2006, le groupe Korian accumule les fusions-absorptions. Il a acheté l’établissement de Lherm en janvier 2019 avec douze autres, son objectif étant d’augmenter ses revenus de 3,4 milliards à 4,2 milliards en 2021. Selon la presse, des réaménagements et des suppressions de postes étaient prévus.
La Tribune des travailleurs revient sur ce drame horrible qui rappelle encore une fois combien la privatisation et l’extorsion du profit sur le travail de personnels exsangues (dont l’effectif devait encore être réduit !) tue. Lire aussi le tract du POID sur ce sujet.

Ils se rassembleront le 11 mai à Strasbourg, « pour l’Europe des travailleurs et de la démocratie »

      

Prendront la parole à ce rassemblement
• Andréas Gangl, du comité de grève des travailleurs d’Amazon (Allemagne)
• Gaétan Coucke, syndicaliste enseignant (Belgique)
• Monica Grilli, syndicaliste enseignante (Italie) 
• Ciaran Campbell, du syndicat Mandate (Irlande)
• Constantin Cretan, syndicaliste mineur, prisonnier pendant plusieurs années pour ses activités syndicales (Roumanie)
• Cemal Bilgin, syndicaliste (Turquie)
• Un militant ouvrier de Liverpool (Grande-Bretagne)
Ainsi que des orateurs de l’État espagnol, de France, de Grèce, de Hongrie…


Zimbabwe – le cyclone Idai et le capitalisme




Notre correspondant au Zimbabwe réagit au drame du passage du cyclone Idai qui a frappé Madagascar, le Malawi, le Mozambique et le Zimbabwe


11 avril 2019 – Publication au Journal officiel de la loi dite anticasseurs qui menace dangereusement le droit démocratique de manifestation. Le POID est signataire d’un appel, avec plus de quarante organisations politiques, syndicales et associatives à manifester pour l’abrogation de cette loi samedi 13 avril place de la République à Paris.


10 avril 2019 – Les 25 services d’accueil des urgences de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) sont appelés à la grève à partir de dimanche 14 avril par les syndicats CGT et Sud, contre des conditions de travail « insupportables ». Le mouvement de grève entamé mi-mars après une série d’agressions à l’hôpital Saint-Antoine, dans l’Est de la capitale, a fait tache d’huile.


10 avril 2019 – En Algérie, le président par intérim Abdelkader Bensalah a signé un décret fixant au 4 juillet l’élection présidentielle. Alors que des manifestants continuent à scander « Dégage Bensalah! », « Une Algérie libre!»,, le chef d’état-major, le général Gaïd Salah, a de son côté écarté catégoriquement le principe d’un « vide constitutionnel », et dénoncé des « slogans irréalistes visant à (…) détruire les institutions de l’Etat. »

L’indispensable premier pas


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Par Daniel Gluckstein
Du « grand débat national », Macron, par la voix de son Premier ministre, a tiré une leçon prévisible : il faut « baisser, et vite, les impôts ». Et d’en conclure à l’urgence de réduire la dépense publique : moins d’argent pour l’école, les hôpitaux, les maternités, les bureaux de poste, moins de fonctionnaires, etc. Bref : le « grand débat » encouragerait Macron à continuer sa politique ! 
À « gauche » montent des protestations. Pour beaucoup, leurs auteurs ont eux-mêmes joué le jeu du grand débat : élus et partis de gauche, et secteurs des gilets jaunes insérant de fait leurs « assemblées citoyennes » et autres « consultations » dans le cadre fixé par Macron (même en le critiquant). 
Peuvent-ils aujourd’hui être surpris ? Chacun sait que la Ve République*, c’est tout le pouvoir au président. Ce régime a été mis en place par le coup d’État de 1958 (et conforté depuis 1992 par le carcan de l’Union européenne*, ses traités, ses directives, sa BCE) pour garantir au président que rien ne viendra entraver son action au service des capitalistes. 
Tout le pouvoir au président ou tout le pouvoir à la démocratie ? Ces deux exigences sont contradictoires. 
La démocratie suppose la suppression de la fonction et des pouvoirs du président de la République. Mais pas seulement. Si la démocratie, c’est une politique répondant aux besoins de la majorité ; si la démocratie c’est, par exemple, rétablir la Sécurité sociale de 1945 et les services publics, préserver les régimes de retraite et l’instruction publique laïque et gratuite, renationaliser ce qui a été privatisé et confisquer les 140 milliards d’euros donnés chaque année aux capitalistes qui les utilisent pour spéculer, alors la démocratie exige la disparition du régime politique de la Ve République. 
Revendication exorbitante, excessive, démesurée, irréaliste ? Tout au contraire : la disparition de la Ve République serait le premier pas, le tout petit premier pas indispensable à l’établissement de la démocratie. 
Un premier pas qui en implique un deuxième : l’élection d’une Assemblée constituante souveraine, composée de délégués élus à la proportionnelle intégrale, mandatés et révocables et la désignation d’un gouvernement provisoire responsable devant cette Assemblée et révocable par elle. 
L’Assemblée constituante souveraine, pour justifier cette appellation, devra disposer du mandat et du pouvoir de jeter les bases d’institutions nouvelles, conformes à la démocratie, dans la forme comme dans le contenu. L’élection d’une telle Assemblée sera donc un moyen, mais pas une garantie, de l’adoption de mesures d’urgence conformes aux intérêts de la majorité. 
La garantie d’un combat conséquent pour une authentique démocratie conforme aux aspirations de la majorité, c’est sa prise en charge par la classe ouvrière organisée, défendant ses propres intérêts. C’est à cette issue que travaille le Parti ouvrier indépendant démocratique, combattant pour la grève générale ouvrière qui balaiera ces institutions. 

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