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vendredi 15 février 2019

ICI, PAS DE CHEF, CHACUN COMPTE POUR UN ! - Jeudi, 10 Janvier, 2019

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ICI, PAS DE CHEF, CHACUN COMPTE POUR UN !


Jeudi, 10 Janvier, 2019


                  Mathieu Cugnot/Divergence.
Mathieu Cugnot/Divergence.


La cabane des gilets jaunes trône au cœur de Commercy (Meuse). Partisans de la démocratie directe, ils veulent empêcher à tout prix que leur parole soit confisquée. Le 30 décembre, ils ont lancé un appel à constituer des assemblées démocratiques.


Une mince couche de givre et de neige mêlée recouvre les rues de Commercy. En ce début de matinée, le thermomètre affiche – 5 °C. En plein centre-ville, à deux pas du château Stanislas, la place du Général-de-Gaulle est quasiment déserte. Seules quelques personnes bravent le froid autour d’un brasero posé devant une construction faite de poutres, de planches de bois et de bâches en plastique.
La cabane des gilets jaunes trône là depuis début décembre. Chaque jour, elle est ouverte de 8 heures jusqu’à 19 heures, parfois même au-delà de 20 heures quand l’assemblée générale quotidienne convoquée à 17 h 30 dure plus longtemps qu’à l’accoutumée. Les 6 000 habitants de Commercy peuvent venir y faire part de leurs revendications ou de leurs doléances. La centaine de gilets jaunes de cette sous-préfecture de la Meuse vient s’y informer et y décider des actions. Ils y ont aussi fêté la nouvelle année. Pour beaucoup d’entre eux, touchés par « la fraternité ambiante » ou parce que la lutte commune a « brisé les solitudes », ce réveillon fut « le plus beau depuis longtemps ». « Sans les gilets jaunes, nous ne nous serions jamais rencontrés. Nous sommes devenus une vraie famille », explique Marlène, sourire aux lèvres. Ici, chacun vient librement. « On ne demande à personne ce qu’il pense. On ne juge pas », explique René, retraité de l’éducation nationale. « Chacun est libre de ses opinions. » Parfois, les discussions sont vives. L’évocation de la thèse d’extrême droite sur « le grand remplacement » suscite une sévère engueulade.
BFMTV et la presse locale...
En semaine et en journée, ce sont surtout des retraités et des privés d’emploi qui assurent la permanence à la cabane. En soirée et le week-end, ils sont rejoints par des salariés. Autour d’un café fourni gracieusement par le Café du marché et des pâtisseries et croissants donnés par une boulangerie de la ville, les discussions vont bon train. Ce matin, les images de l’arrestation musclée d’Éric Drouet, la veille à Paris, alimentent la conversation. « Femme au foyer » âgée de 45 ans, Frede ne décolère pas contre ce nouvel épisode de la répression gouvernementale. Très vite, elle évoque les tirs de grenades lacrymogènes ou assourdissantes qu’elle a essuyés récemment avec d’autres gilets jaunes alors qu’ils défilaient « pacifiquement » à Nancy ou à Metz. La critique glisse ensuite sur les médias accusés de « désinformation ». Les gilets jaunes regardent de plus en plus la chaîne russe RT France. Dans leur collimateur : les chaînes d’information en continu, BFMTV en tête, mais aussi...
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