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jeudi 28 février 2019

La réponse du Citoyen COLIN Jean-Jacques à MACON - le 20.01..2019



Monsieur le président,

J'ai bien reçu, par l'intermédiaire de mon journal, votre lettre et je vous en remercie, je l'ai lue avec attention et la première remarque qui saute aux yeux : vous ne comprenez pas notre révolte ou plutôt vous feignez de ne pas comprendre car vous êtes trop intelligent pour la première solution. D'abord pourquoi voulez vous que nous débattions avec vous qui nous frappez lors de nos manifestations ? Commencez par cesser de nous violenter chaque samedi, nous serons peut-être plus enclin à parler avec vous. Ensuite vous devriez accepter l'idée que nous n'avons pas l'intention de « rafistoller » le système que vous et vos prédécesseurs ont mis en place, nous voulons changer de système. • Nous ne voulons plus vous déléguer le pouvoir absolu. • Nous ne voulons plus élire des représentants pour 5 ans qui, une fois élus, font le contraire de ce que nous attendions d'eux. • Nous ne voulons plus que, lorsque nous répondons à un référendum, vous fassiez exactement le contraire de ce que nous avons décidé. • Nous ne voulons plus subir les ordres des technocrates de Bruxelles. • Nous ne voulons plus renflouer les banques lorsqu'elles font faillite alors même que les banksters qui les dirigent prêtent aux états, donc à nous, à des taux qui font que la dette ne fait qu'augmenter et ne pourra jamais être remboursée. Le premier sujet que vous abordez porte sur nos impôts : Et vous dites en préambule ne pas vouloir revenir sur les mesures que vous avez prises ! Nous ne vous demandons pas de revenir dessus mais nous voulons une refonte totale de l'impôt. Nous sommes pour l'impôt, mais un impôt plus juste. • Un impôt plus juste c'est un impôt que tout le monde doit payer suivant ses ressources, celui qui perçoit un revenu de subsistance doit recevoir de quoi vivre et payer son impôt pour se sentir considéré dans notre société, les tranches de l'impôt doivent être plus étalées pour une meilleure répartition et les fortunés de notre pays doivent contribuer à la hauteur de leurs revenus jusqu'à un seuil où ils doivent ne plus avoir d'intérêt à accumuler encore et encore. • Vous prétendez qu'un impôt trop élevé empêche l'investissement « la théorie du ruissellement » vous devriez avoir pris conscience que c'est faux, malgré vos mesures le chômage n'a pas baisser significativement mais à permis aux plus riches d'accumuler un peu plus. • Nous voulons que le partage du fruit de notre travail soit redéfinit 1/3 pour l'investissement 1/3 pour le capital et 1/3 pour les travailleurs. • Le service public est financé par l'impôt et c'est normal, votre politique de démantèlement engendre le regroupement dans ou a proximité des villes et la désertification des zones rurales. C'est au contraire un redéploiement de ces services que nous souhaitons, tant sur le plan des transports, des services publics (mairies, écoles, hopitaux, etc..) la privatisation ne fait que renchérir les coûts et éloigner le peuple de ces services. Vous posez la questions de quelles économies semblent prioritaires : Nous pensons d'emblée qu'il y en a une, symbolique, à faire de suite et qui consisterait à réduire toutes les rémunérations de nos élus. • Divisez vos salaires par trois. • Remboursement de vos frais à la note de frais et avec un budget à ne pas dépasser. • Plus de voiture de fonctions, donc plus de chauffeur. Un parc automobile commun à utiliser en fonction des déplacements nécessaires. • Des retraites basées sur le secteur privé • Plus de logement de fonction. Un hôtel dédié aux représentants du peuple pour leur présence aux assemblées. • Une limitation du nombre de conseillers et d'assistants dans les cabinets et pour les députés. • Un parlement qui privilégie le travail à distance. • Le salaire amputé pour absence non justifiée. Le deuxième sujet porte sur l'organisation de l'état • Nous sommes attachés à nos communes et c'est, selon nous la première collectivité à refonder pour qu'elle corresponde à notre époque, les communes doivent pouvoir décider de leur budget sans quémander l'aumône à l'état. Cela suppose de voter un budget au niveau local et collecter l'impôt nécessaire à son équilibre. • La région et les départements ont chacun leurs instances, ils doivent être refondus en une seule dans laquelle les communes seraient représentées par des élus au niveau départemental, équivalent des conseillers généraux et des représentants du peuple tirés au sort. Cette assemblée votant également un budget et collectant l'impôt nécessaire à son équilibre. • La nation est administrée par un parlement issu du peuple dont les représentants seraient pour partie élus à la représentation proportionnelle et pour partie par tirage au sort et qui a pour mission de voter nos lois. Le président de la république est élu par le peuple et n'a qu'un pouvoir de représentation internationale, il propose au parlement un premier ministre qui, si il est accepté, compose un gouvernement dont il demande la confiance au parlement et dirige le pays. Le parlement prépare un budget nécessaire au fonctionnement du pays et après approbation par le peuple détermine le montant de l'impôt. Le gouvernement sollicite le parlement pour approuver ses dépenses. Le troisième point concerne la transition écologique. Nous sommes conscients de la nécessité de préserver notre planète et des changements de comportements que nous devons mettre en œuvre chacun à notre niveau. Cependant nous ne voulons pas être les seuls à financer cette transition écologique dont vous parlez. Nous avons été par le passé encourager à passer au « gazoil » soit disant moins polluant que l'essence, vous nous dites maintenant l'inverse et vous pensez régler le problème en nous taxant pour que nous changions de véhicule au profit de l'électrique. D'abord et au niveau planétaire est-il moins polluant ? Sachant que nous pillons les pays en voie de développement pour importer les terres rares nécessaires à la fabrication des batteries et que nous allons leur exporter nos vieux diesel qui vont continuer de polluer ailleurs. Ensuite la voiture est le seul moyen de déplacement de la plupart d'entre nous pour aller travailler compte tenu de votre politique de transport, de la spéculation immobilière des plus riches pour coloniser les centres ville qui ne nous sont plus accessibles. Et pour finir ne serait-il pas préférable de taxer les déplacements aériens destinés aux loisirs des plus riches, quand nous regardons passer les avions qui souvent nous larguent le kérozène en surplus sur la tête avant d'atterir, ainsi que le gazoil destiné à remplir les yachts amarrés à Monaco ou ailleurs. • Oui nous sommes pour changer nos véhicules pour d'autres moins polluants à condition d'en avoir les moyens. • Oui nous sommes pour limiter nos déplacements à condition d'avoir des transports alternatifs • Oui nous sommes pour privilégier la consommation des produits fabriqués ou cultivés localement à condition d'en avoir les moyens. • Oui nous sommes pour nous chauffer à l'électricité verte à condition que cette électricité soit produite sans en faire un produit de profit. • Oui nous sommes pour changer notre vieille chaudière pour des énergies propres à condition d'en avoir les moyens financiers. Tout cela au final, nécessite une meilleure répartition des richesses. Pour terminer vous évoquer la démocratie et la citoyenneté. Aujourd'hui l'abstention atteint des niveaux inadmissible dans une vraie démocratie. Mais sommes nous en démocratie ? Nous pensons vivre dans une oligarchie où les élites pensent que le peuple n'est pas apte à décider de son avenir. Nous pensons que le système actuel fait tout pour tenir à l'écart le peuple de l'information nécessaire à sa maturité. Les chaînes de télévision appartiennent toutes à cette oligarchie qui fait passer l'information qui la sert, propose des programmes abêtissant de manière à mieux rendre le peuple « docile ». Les décennies écoulées ont vus les même politiques libérales appliquées toujours au profit de cette oligarchie. Jusqu'à présent vos prédécesseurs avaient eu l'intelligence de laisser de quoi vivre à la fraction du peuple qui a la chance d'avoir du travail. Vous n'avez pas eu cette démarche et aujourd'hui cette partie du peuple travailleurs et retraités glisse vers la pauvreté. Vous ne devez pas vous étonner de nous voir nous détourner des urnes, ceux qui ont malgré tout voter pour vous l'ont fait pour éviter le pire. Maintenant vous prétendez avoir été élu pour votre programme et vous avez tort. • Nous ne voulons plus élire nos représentants en leur donnant les clés de la maison France pour 5 ans. • Nous voulons avoir un droit de regard sur votre travail et vos décisions c'est la raison pour laquelle nous voulons instaurer, dans notre constitution, le Référendum d'Initiative Citoyenne. • Nous voulons pouvoir révoquer un élu qui faillirait à la mission que nous lui avons confié. • Nous voulons voter nos règles du jeu, nos lois. • Nous voulons rendre au peuple sa souveraineté. • Nous pensons qu'un peuple éduqué, informé est parfaitement apte à décider à partir du moment où il possède tous les éléments pour le faire. J'espère que vous prendrez en considération ces remarques et que vous saurez rendre la parole au peuple en remettant votre mandat en jeu ainsi que celui de nos députés. Seule manière à nos yeux de sortir de l'impasse dans laquelle vous nous avez amené.

 Citoyen COLIN Jean-Jacques

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