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jeudi 17 août 2017

Ouverture saoudienne en direction du Qatar pour le hadj

Ouverture saoudienne en direction du Qatar pour le hadj

Le roi Salman d’Arabie saoudite, à Tokyo, au Japon, le 13 mars 2017.
Le roi Salman d’Arabie saoudite, à Tokyo, au Japon, le 13 mars 2017. TOMOHIRO OHSUMI / BLOOMBERG
Détente dans la crise du Golfe ou simple geste de bonne volonté ? Le roi Salman d’Arabie saoudite a ordonné mercredi soir l’ouverture de la frontière pour permettre aux Qataris d’effectuer le pèlerinage annuel de La Mecque, le hadj, à la fin du mois. Une décision annoncée après que le prince héritier Mohammed Ben Salman a reçu à Djeddah, dans l’ouest du pays, un émissaire de Doha, cheikh Abdallah Ben Ali Al Thani. C’est la première rencontre à ce niveau depuis la rupture, le 5 juin, des relations diplomatiques entre l’Arabie saoudite et le Qatar, et la fermeture des frontières aériennes, maritimes et terrestres. Outre Riyad, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte avaient coupé tout lien avec Doha en l’accusant de soutenir des groupes extrémistes et de se rapprocher de l’Iran chiite, grand rival du royaume saoudien sunnite. Pendant la rencontre à Djeddah, l’émissaire de Doha a souligné « les relations fraternelles [des deux pays] ancrées dans l’histoire », selon l’agence officielle SPA. Il a évoqué l’ouverture de la frontière à Salwa pour l’entrée des pèlerins.
Par l’intermédiaire du prince Mohammed Ben Salman, le roi a approuvé cette proposition ainsi que le transport des pèlerins depuis l’aéroport international du roi Fahd vers Dammam et Al-Ahsa. Il a également ordonné l’envoi d’avions saoudiens à Doha pour les conduire à ses frais vers la ville de Djeddah. En juillet, le Qatar avait accusé l’Arabie saoudite de mettre des obstacles à la participation de ses ressortissants au hadj (l’un des cinq piliers de l’islam), notamment en refusant le survol de son espace aérien par la compagnie Qatar Airways. Mais des analystes mettent en garde contre tout excès d’optimisme après ce simple geste de bonne volonté à l’égard du peuple qatari. Depuis le début de la crise du Golfe, le Qatar a toujours nié les accusations de ses voisins, y voyant une tentative de mettre sa politique étrangère sous tutelle et une volonté d’étrangler son économie. Fort d’une population d’à peine 2,6 millions de personnes, dont 80 % d’étrangers, le minuscule émirat gazier est l’un des pays les plus riches du monde en termes de PIB par habitant.
Source Le Monde.fr

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