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mercredi 12 juillet 2017

L'ECONOMIE - Mercredi12 juillet 2017

L'ECONOMIE


     Mercredi12 juillet 2017


La trajectoire financière de Matignon s’inscrit positivement

Premier conseil des ministres du gouvernement Edouard Philippe 2, dans à l'Elysée, le 22 juin, juste avant le conseil des ministres.
Premier conseil des ministres du gouvernement Edouard Philippe 2, dans à l'Elysée, le 22 juin, juste avant le conseil des ministres. JEAN-CLAUDE COUTAUSSE/FRENCH-POLITICS POUR « LE MONDE »
Le gouvernement Philippe a présenté mardi aux parlementaires un document budgétaire dans lequel il fixe ses objectifs de trajectoire financière d’ici à la fin du quinquennat, en 2022. Le déficit public serait ramené à 3,0 % cette année, puis à 2,7 % l’an prochain. Même si le premier ministre, Edouard Philippe, prévient déjà dans une interview auxEchos ne pas être « un fétichiste du chiffre » et avoir pour « objectif politique » d’être « en dessous de 3 % » en 2018. Selon les prévisions gouvernementales, le déficit augmenterait de nouveau en 2019, à 2,9 %, avant des baisses de déficit renvoyées essentiellement en fin de quinquennat : 1,5 % en 2020, 0,9 % en 2021 et 0,5 % en 2022.
Cette baisse du déficit serait facilitée par un regain de croissance.« L’économie française s’oriente vers une trajectoire de reprise plus vigoureuse », affirme le gouvernement dans son document d’orientation. Après 1,1 % en 2016, le gouvernement prévoit 1,6 % de croissance cette année et 1,7 % en 2018. A plus long terme, la croissance « se stabiliserait à + 1,7 % entre 2019 et 2021 puis augmenterait à + 1,8 % en 2022 », selon ces prévisions. « Cette trajectoire est proche de celle du programme de stabilité que le Haut Conseil des finances publiques (HCFP) avait qualifié de “base raisonnable” pour la construction de trajectoires de finances publiques », souligne l’exécutif.
La dette publique rapportée au PIB, à 96,3 % en 2016 avoisinerait les 97 % en 2017 et en 2018, avant de culminer à 97,5 % en 2019. La décrue commencerait en 2020 (96,5 %), puis 94,5 % en 2021 et 92 % en 2022. Sous l’effet d’un quasi-gel des dépenses hors inflation, la dépense publique reculerait de plus de 3 points de PIB sur l’ensemble du quinquennat. Partant de 54,7 % du PIB en 2017 (contre 54,8 % en 2016), elle diminuerait à 53,8 % en 2018, 53,1 % en 2019, avant de poursuivre sa décrue : 52,2 % en 2020, 51,7 % en 2021 et 51,3 % en 2022. La croissance de la dépense publique en volume (hors inflation) serait nulle en 2018, de 0,2 % en 2019 et de 0 % en 2020, avant de réaugmenter légèrement en fin de quinquennat.
L’essentiel de la baisse du taux de prélèvements obligatoires est concentré au début du quinquennat, pour créer ce que le premier ministre appelle « un effet de souffle fiscal » susceptible de relancer l’économie française. De 44,4 % du PIB en 2016, il grimperait à 44,6 % en 2017, avant de baisser à 44,0 % en 2018, avec 11 milliards d’euros de prélèvements en moins l’an prochain, puis 43,1 % en 2019. Il augmenterait ensuite légèrement de nouveau, à 43,3 % en 2020 puis 43,5 % en 2021 et 2022.
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Rapprochement UE-Ukraine. L’Union européenne a formellement ratifié mardi son accord d’association avec l’Ukraine, dans un climat de défiance réciproque avec Moscou, à la veille du sommet annuel entre l’UE et Kiev. La décision des 28 Etats membres survient quelques heures avant la visite à Bruxelles du ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, au cours de laquelle il doit rencontrer la haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, et son homologue belge, Didier Reynders. Conclu en 2014, au moment où les relations avec la Russie étaient au plus bas, l’accord d’association entre l’UE et l’Ukraine entrera en vigueur le 1er septembre. Ce type de traité est souvent vu comme un prélude à une éventuelle adhésion à l’Union.
Google paiera-t-il ? Le tribunal administratif de Paris doit décider mercredi si le géant américain Google doit subir un redressement fiscal de 1,115 milliard d’euros ou s’il réussit à y échapper grâce à un flou juridique entourant son implantation en France. Sommé par le fisc de payer 1,6 milliard d’euros — un montant réduit depuis —, Google a contre-attaqué devant la justice administrative. Le groupe californien estime qu’il n’a pas à déclarer ses bénéfices en France puisqu’il vend de la publicité sur le marché français via sa filiale irlandaise Google Ireland Limited (GIL).
4G en 2020. Le gouvernement souhaite « impérativement » que le très haut débit mobile soit disponible partout en France d’ici à 2020, a déclaré mardi le ministre de la cohésion des territoires, Jacques Mézard. Lors de sa déclaration de politique générale, le premier ministre, Edouard Philippe, avait promis de garantir l’accès au très haut débit (fibre optique, amélioration de l’ADSL, etc.) partout en France d’ici à 2022.
Faux billets : la France la plus touchée. La France est le pays d’Europe le plus touché par le phénomène du faux monnayage, malgré une baisse de 35 % du nombre de faux billets saisis entre 2015 et 2016, selon des données de la police judiciaire rendues publiques mardi. La France représente 34 % des faux billets écoulés en Europe et est le pays le plus touché de la zone euro devant l’Italie, l’Allemagne et l’Espagne, constate l’Office central pour la répression du faux monnayage (OCRFM). L’importance du phénomène est cependant à relativiser puisque selon les décomptes policiers, on compterait une fausse coupure pour 25 000 à
30 000 billets mis officiellement en circulation.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
2 milliards de dollars
C’est la somme que la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque islamique de développement (BID) sont convenues mardi de financer, sur trois ans, pour des projets pour développer l’Afrique. Les deux institutions apporteront chacune 1 milliard de dollars pour financer des projets dans différents domaines : l’agriculture, l’énergie, la santé, les infrastructures mais aussi le soutien aux petites et moyennes entreprises, un secteur identifié comme particulièrement porteur, a détaillé le président de la BAD, le Nigérian Akinwumi Adesina.

Dans la presse étrangère

La Russie peut-elle rattraper son retard dans les drones ?

Un soldat russe lance un drone lors d’un exercice militaire russe, biélorusse et serbe intitulé «La Fraternité slave», près de Belgrade, le 7 novembre 2016.
Un soldat russe lance un drone lors d’un exercice militaire russe, biélorusse et serbe intitulé «La Fraternité slave», près de Belgrade, le 7 novembre 2016. STRINGER / AFP
Dans une interview récente à l’agence de presse russe RIA-Novosti, le vice-premier ministre russe, Dmitry Rogozin, a fait un certain nombre de déclarations intéressantes sur l’état de l’aviation militaire de drones de son pays. M. Rogozin a déclaré avec confiance que l’écart de la Russie avec les deux pays leaders en matière de technologie que sont les Etats-Unis et Israël a été considérablement atténué, et que bientôt Moscou rattraperait complètement ces deux nations et atteindrait la parité en matière de drones militaires.
La Russie essaie actuellement de développer une gamme de systèmes aériens sans pilote, poursuivant un large éventail de projets portant sur des drones de petite à moyenne taille, des modèles quadricoptères/multirotors, des drones-hélicoptères, ainsi que des appareils plus grands et à longue portée capables potentiellement d’emporter des armes, explique The National Interest.
Par exemple, lors du récent Salon international de la défense maritime à Saint-Pétersbourg, une société russe, Radar MMS, a présenté plusieurs modèles d’hélicoptères sans pilote, y compris un grand prototype BPV-500 capable de transporter des armes. Cependant, beaucoup sont des prototypes ou des bancs d’essai. Et on est bien loin des milliers de drones américains et israéliens actifs à travers le monde tous les jours. La Russie s’appuie toujours sur une technologie israélienne importée — son drone à plus long rayon d’action est un Forpost, une copie sous licence russe du drone Searcher israélien. Même les récentes annonces selon lesquelles la Russie va construire une version améliorée de cet UAV (Unmanned Aerial Vehicle) soulignent encore la dépendance de la Russie à l’importation de technologies. Son drone de combat furtif Okhotnik est également retardé, après avoir été à différents stades de conception et d’essais depuis 2009. Certaines déclarations publiques envisagent un éventuel dévoilement de l’appareil en 2018. Le seul véritable succès potentiel de la Russie dans le champ des drones militaires est celui du petit drone T-16, lancé par catapulte et capable de transporter une petite charge utile de 6 kilogrammes et qui est actuellement testé.
Il est probable qu’avec l’attention croissante que la direction militaire russe accorde enfin à différents systèmes de drones, les forces armées du pays puissent finalement commencer à obtenir leurs drones depuis longtemps prévus et attendus. De même, l’armée russe continuera à accumuler les petits drones ISR (Intelligence, surveillance et reconnaissance), avec près de 2 000 déjà en service. Cependant, on ne peut encore parler d’une réduction de l’écart vers la parité avec des pays où le développement des systèmes sans pilote bénéficie d’une aide financière, industrielle, intellectuelle et politique considérable. Les prochaines années seront donc essentielles pour la Russie dans le domaine des drones, car de nombreux projets pourraient finalement entrer en service entre 2018-2020. Le temps — et la gestion par la Russie des commandes d’armement de l’Etat — dira si les propos de M. Rogozin se traduiront en solutions effectives pour l’armée russe.
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« Rien ne se fera dans la brutalité et encore moins d’une manière dogmatique »
Déclaration du ministre de la transition écologique, Nicolas Hulot, mardi lors des questions au gouvernement au Sénat. Sur le nucléaire, « nous avons besoin tout d’abord d’un débat serein », a-t-il souligné. Il a rappelé que le « seul cadre » dans lequel ce débat aura lieu est la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), la feuille de route pour la transition énergétique« qui permet justement la concertation de tous les acteurs » et dont les travaux concernant la période 2019-2023 doivent aboutir fin 2018. La loi sur la transition énergétique, votée en 2015, prévoit de faire baisser la part du nucléaire dans la production d’électricité en France de 75 % à 50 % à l’horizon 2025.
L'éco & moi
Développement durable. Le G20 moins ambitieux qu’espéré sur l’Afrique. Le G20 s’est pour la première fois engagé samedi à soutenir l’économie africaine, dans le but de réduire l’immigration, sans se montrer pleinement à la hauteur des promesses d’Angela Merkel ni des attentes des ONG. « Nous sommes prêts à aider les pays africains intéressés »et « encourageons le secteur privé à saisir les opportunités économiques africaines en soutenant une croissance durable et la création d’emplois », écrivent les principaux pays développés dans leur déclaration finale. L’objectif est de « lutter contre la pauvreté et les inégalités en tant que cause essentielle des migrations », soulignent-ils, faisant de cette entrée de l’Afrique à l’agenda du G20 une initiative clairement destinée à endiguer l’arrivée en Europe d’hommes, de femmes et d’enfants fuyant la misère. L’Allemagne, qui a accueilli plus d’un million de demandeurs d’asile depuis 2015, avait dès février soumis au G20 financier ses partenariats baptisés « Compact with Africa » avec la Côte d’Ivoire, l’Ethiopie, le Ghana, le Maroc, le Rwanda, le Sénégal et la Tunisie, visant à stimuler l’investissement privé, avant de les préciser en juin lors d’un G20 Afrique, format inédit. Si l’Allemagne a nettement augmenté son aide au développement – la portant à 0,7 % de son produit intérieur brut contre 0,38 % pour la France, selon l’ONG One –, elle n’a obtenu de ses partenaires du G20 aucun engagement sur le soutien public à l’Afrique, notion absente du communiqué final. « Les Etats-Unis ne seront probablement pas en position de s’engager en Afrique, comme cela serait pourtant nécessaire – et ce d’autant moins qu’ils n’ont quasiment plus d’intérêts pétroliers dans les régions arabe et africaine », expliquait MmeMerkel jeudi à l’hebdomadaire Die Zeit, livrant une des clés du problème. Mais loin du plan annoncé pour le continent, les initiatives « Compact » ne concernent pour l’heure que sept pays qui attirent déjà les investisseurs, et sont loin d’être les principales sources d’immigration en Europe. Paris a certes insisté sur l’importance « de ne pas oublier dans ce contexte les pays les plus fragiles », en particulier ceux du Sahel, en première ligne dans la lutte contre le djihadisme. Mais de source proche des négociations, la France a été la seule délégation à soulever cette question.
Etudes & documents
Les exonérations générales de cotisations. La politique d’exonérations générales de cotisations sociales patronales sur les bas salaires est une politique majeure de soutien aux entreprises et à l’emploi non qualifié en France. Le comité de suivi et d’évaluation des aides publiques aux entreprises et des engagements a choisi de lui consacrer son premier rapport pour en dresser un bilan sur l’emploi, les salaires et la structure productive. Il préconise également la réalisation de plusieurs travaux pour compléter le diagnostic sur l’efficacité de cette politique.
L’essor de l’assistance macrofinancière aux pays tiers au service de la politique d’influence de l’Union européenne. Créée en 1990, l’assistance macrofinancière est un instrument de stabilisation économique des pays du voisinage. Accordée en complément de programmes du Fonds monétaire international, elle vise à répondre à des besoins exceptionnels de financement extérieur de pays « politiquement, économiquement et géographiquement proches de l’Union européenne ». On constate une forte montée en puissance de l’assistance macrofinancière depuis 2014. Utilisée à ses débuts dans les pays voisins d’Europe centrale et orientale puis dans les Etats indépendants de l’ancienne Union soviétique et les Balkans, cette assistance a donné lieu, ces dernières années, à plusieurs opérations d’envergure en faveur de l’Ukraine, de la Tunisie ou de la Jordanie, conduisant à une hausse de l’encours total de prêts, estimé à 4,6 milliards d’euros à la fin de 2017. Dans un contexte tourmenté, les considérations d’ordre politique jouent un rôle croissant dans les décisions d’octroi d’assistance, aux côtés des critères macroéconomiques. Le rapport formule huit recommandations en vue de clarifier les conditions d’utilisation de l’assistance macrofinancière tout en affirmant sa dimension politique et, ainsi, de légitimer pleinement son utilisation au service de la politique extérieure de l’Union.
À lire sur Le Monde.fr

La délicate intégration économique des Balkans occidentaux

La création d’un marché commun entre les six pays de la région, dont l’instabilité inquiète l’Europe, sera évoquée mercredi 12 juillet au sommet de Trieste (Italie).
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Source Le Monde.fr 

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