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lundi 3 juillet 2017

L'ECONOMIE - lundi 3 juillet 2017

L'ECONOMIE


lundi 3 juillet 2017


Gros contrat pour Total en Iran, poursuite de l’ouverture

Champ pétrolier iranien sur l’île de Kark dans le golf Persique, le 2 juillet 2017.
Champ pétrolier iranien sur l’île de Kark dans le golf Persique, le 2 juillet 2017. ATTA KENARE / AFP
« L’accord international pour le développement de la phase 11 de Pars-Sud sera signé lundi en présence du ministre du pétrole et des directeurs de Total, de la compagnie chinoise CNPCI et de la société iranienne Petropars », a annoncé dimanche à l’AFP un porte-parole du ministère du pétrole iranien. Le gaz produit « alimentera le marché domestique iranien à compter de 2021 », a précisé à l’AFP un porte-parole de Total, ajoutant que le groupe « mettra en œuvre le projet dans le respect le plus strict des législations nationales et internationales ». Le PDG du groupe français, Patrick Pouyanné, assistera en personne à la signature de ce contrat d’une durée de vingt ans, a détaillé le ministère du pétrole iranien. Un accord préliminaire avait été signé en novembre 2016 à Téhéran. Il devait être finalisé au début de 2017 et la production – estimée à 370 000 barils équivalent pétrole par jour – commencer au bout de quarante mois. Mais M. Pouyanné avait affirmé en février que le groupe allait attendre pour connaître la politique de l’administration du président américain Donald Trump vis-à-vis de l’Iran. Cette signature intervient malgré la position hostile de M. Trump, qui dénonce régulièrement l’accord nucléaire conclu entre l’Iran et les grandes puissances, dont les Etats-Unis.
La conclusion en juillet 2015 de cet accord avec les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, a permis la levée en janvier 2016 d’une partie des sanctions internationales contre Téhéran. La position hostile des Etats-Unis a cependant rendu difficile la normalisation des relations économiques de l’Iran avec le reste du monde, notamment à cause de la réticence des grandes banques internationales à travailler avec Téhéran par crainte de mesures punitives de Washington. Mi-juin, le Sénat américain a voté à une écrasante majorité une nouvelle loi pour adopter de nouvelles sanctions contre l’Iran, notamment en raison de son« soutien à des actes terroristes internationaux ». La loi doit encore être examinée et adoptée par la Chambre des représentants et signée par le président Trump. L’Iran a dénoncé ces nouvelles sanctions en les qualifiant d’« illégales et illégitimes ».
Total détiendra 50,1 % des parts du consortium qui exploitera le champ gazier, suivi du groupe China National Petroleum Corporation (CNPCI) avec 30 % et de l’Iranien Petropars (19,9 %). En 2004, Total avait déjà conclu un accord de principe avec l’Iran pour le développement de cette phase et pour la construction d’une usine de GNL, censée traiter sa production. Mais il n’avait jamais été finalisé. L’accord nucléaire a aussi permis à l’Iran de reprendre ses exportations de pétrole vers l’Europe. Le pays entend développer et exploiter,
en coordination avec des grands groupes étrangers, ses immenses réserves. De son côté, Total espère que cet accord ouvrira d’autres« opportunités » dans les secteurs pétrolier, gazier et pétrochimique de l’Iran. Téhéran dispose des deuxièmes réserves mondiales de gaz, après la Russie et des quatrièmes réserves mondiales de pétrole. Depuis la levée des sanctions, Total est la troisième grande entreprise française à revenir en Iran, après les groupes automobiles PSA et Renault.
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Opposants au G20 de Hambourg. Au moins une dizaine de milliers de personnes, selon la police et les organisateurs, se sont rassemblées dans le calme dimanche à Hambourg (nord de l’Allemagne) pour protester contre le sommet du G20 prévu vendredi et samedi dans la ville hanséatique. C’est la première grosse manifestation des opposants au G20 qui en prévoient au total une trentaine sur toute la semaine. Environ 15 000 policiers vont être déployés pour assurer la sécurité du sommet, auxquels vont s’ajouter 3 800 policiers fédéraux chargés de surveiller l’aéroport et les trains.
Londres dénonce un accord de pêche. Le gouvernement britannique a annoncé dimanche sa décision de quitter la convention de Londres sur la pêche de 1964 afin de retrouver le contrôle exclusif des droits de pêche à proximité de ses côtes, conformément au vote en faveur du Brexit. Conclue en 1964, soit avant l’entrée en 1973 des Britanniques dans l’Union européenne, cette convention autorise la pêche dans une « zone comprise entre six et douze milles » marins au large des côtes de ses signataires. Elle offre plus de latitude que le droit européen, qui fixe à 12 milles cette limite. En quittant cette convention, les pêcheurs britanniques perdront eux-mêmes le droit de travailler à proximité des côtes de cinq autres pays : la France, la Belgique, l’Allemagne, l’Irlande et les Pays-Bas. « C’est une première étape historique vers la construction d’une nouvelle politique de la pêche nationale au moment où nous quittons l’Union européenne », a déclaré le ministre de l’environnement, Michael Gove.
Hausse du salaire minimum en trompe-l’œil au Venezuela. Le président Nicolas Maduro a annoncé une forte hausse du salaire minimum au Venezuela qui, en raison de l’inflation galopante et de la chute de la monnaie nationale, le bolivar, ne représente que 11 euros par mois au marché noir. Pire, la constante dépréciation du bolivar signifie que le nouveau salaire minimum annoncé dimanche de 97 532 bolivars par mois est en fait en recul de 17 %, rapporté en devises étrangères, par rapport à la dernière hausse survenue en mai. La devise vénézuélienne a perdu 99,7 % de sa valeur depuis l’arrivée au pouvoir de Nicolas Maduro, en avril 2013, après la mort de son mentor, Hugo Chavez. Mille dollars achetés en bolivars à cette époque n’en vaudraient aujourd’hui que trois.
Japon : moral des entreprises au plus haut. L’indice de confiance des grandes firmes manufacturières japonaises a progressé pour le 3e trimestre d’affilée, à un niveau inédit en plus de 3 ans, d’après les résultats publiés lundi de la dernière enquête trimestrielle de « sentiment à court terme » (Tankan) menée par la Banque du Japon (BoJ).
Danone cède Stonyfield. Danone a conclu un accord avec Lactalis pour la vente de Stonyfield, l’une de ses filiales américaines de produits laitiers frais, pour un prix d’acquisition de 875 millions de dollars, représentant 20 fois son excédent brut d’exploitation en 2016.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
+ 1,6 %
Le marché français des voitures particulières neuves a progressé de 1,6 % en juin sur un an, avec 230 940 nouvelles immatriculations lors du mois écoulé, marqué par un recul de Renault, selon des chiffres publiés samedi. Sur l’ensemble du premier semestre, la progression du marché est de 3 %, avec plus de 1,13 million de nouvelles immatriculations de voitures particulières neuves effectuées dans le pays, selon un communiqué du Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA). A nombre comparable de jours ouvrés, la hausse en juin aurait été plus marquée (+ 6,4 %), tout comme celle du premier semestre (+ 3,8 %). En juin, le groupe Renault a marqué le pas, avec une baisse de 5,4 %, intervenant toutefois après un bond de 12,5 % en mai. PSA a progressé de 4,9 % sur le mois écoulé, grâce à la marque Peugeot (+ 13,3 %) tandis que Citroën a reculé de 2,1 %.

Dans la presse étrangère

L’Europe bataille face aux géants de la Silicon Valley

Image de la reine Elizabeth II dans le logo de Google UK, le 16 octobre 2008.
Image de la reine Elizabeth II dans le logo de Google UK, le 16 octobre 2008. ADRIAN DENNIS / AFP
La Commission européenne a imposé une amende de 2,42 milliards d’euros contre Alphabet, maison mère de Google, pour abus de position dominante sur son moteur de recherche. Une décision suivie par celle de l’Allemagne qui a approuvé une nouvelle législation imposant des amendes de 50 millions d’euros sur les médias sociaux qui ne retirent pas rapidement les contenus à caractère haineux ou terroriste. Désomais, comme le souligne The Wall Street Journal, « beaucoup des batailles les plus intenses sur la façon dont les régulateurs devraient protéger les fabricants de voitures, les médias et d’autres industries contre les effets perturbateurs des géants technologiques se passent d’abord [en Europe] ». Ces décisions sont importantes, car le marché européen est pour ces sociétés l’un des plus conséquents. Les décisions influencent également les régulateurs, les tribunaux et les fonctionnaires à l’échelle mondiale. Certaines de ces questions se posent également aux Etats-Unis, mais à un rythme plus lent. D’ailleurs, les républicains désormais au pouvoir, sont beaucoup moins favorables que l’administration Obama aux sociétés high-tech et veulent revenir sur certaines mesures qui leur étaient favorables sous la précédente présidence. Jusqu’à maintenant, les Etats-Unis ont néanmoins généralement favorisé une approche plus légère, favorisée en partie par l’aversion des Américains aux restrictions sur la liberté d’expression. Et certains partisans du marché libre aux Etats-Unis et en Europe considèrent les mesures prises par les organismes de réglementation comme une couverture pour des interventions politiques et même du protectionnisme, pour protéger les industries européennes à la traîne. Les responsables de l’UE réfutent de telles accusations mais disent souvent que, si les grandes entreprises technologiques, principalement américaines, veulent accéder au bloc européen, elles doivent « respecter les règles de l’UE ». En tout cas, le combat n’est pas terminé. Il concerne aussi l’accès à l’information. News Corp, propriétaire du Wall Street Journal, s’est formellement plaint à l’UE de la gestion par Google des articles d’information dans les résultats de recherche.
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« Je suis bien convaincue que nos dirigeants pourront s’entendre sur un projet et lui donner leur bénédiction lorsqu’ils se verront le 6 juillet, en marge du sommet du G20 en Allemagne. » L’objectif est de parvenir à un accord final « d’ici à la fin de l’automne ».
Le Japon et l’Union européenne sont près de parvenir, après des années de négociations, à un ambitieux accord de libre-échange à contre-courant des tendances protectionnistes des Etats-Unis, a affirmé à Tokyo la commissaire européenne au commerce, Cecilia Malmström. « Le projet que nous espérons conclure la semaine prochaine abolira presque tous les droits de douane entre nous et ceci représente beaucoup d’argent, des milliards en fait », a-t-elle précisé, disant espérer un triplement des exportations agricoles de l’Europe vers le Japon et une hausse d’un tiers des exportations totales vers ce pays. Le Jefta (Japan-EU free trade agreement) couvrirait près d’un tiers du produit intérieur brut mondial et 36,8 % des échanges commerciaux. Si l’UE est le troisième client commercial du Japon, ce dernier n’arrive qu’en sixième position pour le Vieux Continent, qui cherche, via cet accord, à doper ses exportations vers l’Archipel.
L'éco & moi
Monde du travail. L’intégration de critères RSE dans la rémunération des dirigeants d’entreprise en forte hausse. PwC a publié la semaine dernière, en partenariat avec l’Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises (ORSE), la 2e édition de son étude sur l’intégration par les entreprises de critères RSE dans la rémunération variable de leurs dirigeants et managers. Il en ressort la tendance croissante à l’intégration des critères RSE au plus haut niveau stratégique des entreprises. Les entreprises ont bien à l’esprit ces enjeux et sont engagées aujourd’hui plus que jamais dans des politiques RSE proactives dont le déploiement passe notamment par l’intégration des critères de performance non financière dans la rémunération des dirigeants. L’étude de PwC et de l’ORSE montre ainsi qu’en dix ans le nombre de sociétés du CAC 40 intégrant les critères RSE dans la rémunération de leurs dirigeants a explosé, passant de 10 % à 70 % (de 4 en 2006 à 29 en 2015). Bien que les enjeux RSE soient considérés comme des enjeux de moyen à long terme, la grande majorité des démarches d’intégration de critères RSE mises en œuvre à ce jour par les entreprises du CAC 40 visent uniquement la rémunération variable court terme. Ainsi, les 29 sociétés ayant intégré des critères RSE dans leur politique de rémunération l’ont toutes fait sous forme de bonus annuel et, pour 72 % d’entre elles, exclusivement sous ce type de rémunération. A ce stade, peu d’entreprises ont également recours à l’intégration de critères RSE dans leurs dispositifs d’intéressement ou de rémunération variable long terme ou pluriannuelle. « Les questions de RSE ne sont plus un sujet annexe, mais bien une réalité concrète, stratégique et créatrice de valeur pour l’entreprise, l’homme et la société », souligne Sylvain Lambert, associé chargé du département Développement durable de PwC.
Etudes & documents
Des marchandises dans la ville. Le transport des marchandises en ville (la logistique urbaine) est un enjeu central pour nos sociétés urbaines. L’explosion des livraisons directes aux particuliers avec le développement de l’e-commerce et la multiplication des centres logistiques dans les périphéries de nos agglomérations transforment le paysage urbain et nos modes de vie. Les impacts en emplois sont considérables. Pourtant, malgré cette visibilité et cette actualité, la logistique reste le parent pauvre des débats et des politiques publiques dans les métropoles. Terra Nova propose, grâce à ce tour d’horizon inédit du secteur, des solutions pour répondre aux nombreux défis de la logistique urbaine.
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