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mercredi 12 juillet 2017

La CHRONIQUE DE LA MACRONERIE - mercredi 12 juillet 2017

La CHRONIQUE DE LA MACRONERIE

http://www.huffingtonpost.fr

Cette phrase de Macron sur les "sept à huit enfants par femme" en Afrique est jugée "raciste" à l'étranger

Lors du G20 à Hambourg, le président de la République a estimé que "l'un des défis" de l'Afrique était "civilisationnel".


Romain HerrerosJournaliste politique


PHILIPPE WOJAZER / REUTERS
Emmanuel Macron au sommet du G20 à Hambourg.
POLITIQUE - "Bien sûr, ce qu'a dit Emmanuel Macron est raciste". En accroche de son article, le site américain Quartz ne prend pas (du tout) de gant. Un peu moins vindicatif, le site Vox se livre à une longue analyse dans laquelle on peut lire ceci: "Indépendamment de son intention, le mauvais choix du mot "civilisationnel" est, au mieux, maladroit, au pire, raciste".
Une polémique que l'on retrouve chez le Néo-Zélandais The Daily Vox ou l'Australien SBS. Mais de quoi parlent ces médias étrangers? Samedi 8 juillet, à Hambourg, Emmanuel Macron a été interrogé sur la situation en Afrique.
Et voici ce qu'il en a été retenu: "Le défi de l'Afrique, il est totalement différent. Il est beaucoup plus profond, il est civilisationnel aujourd'hui. Quels sont les problèmes en Afrique? Les États faillis, les transitions démocratiques complexes, la transition démographique qui est, je l'ai rappelé ce matin, l'un des défis essentiels de l'Afrique. Quand des pays ont encore aujourd'hui 7 à 8 enfants par femme, vous pouvez décider d'y dépenser des milliards d'euros, vous ne stabiliserez rien".
En France, c'est le site Politis qui, le lendemain, s'est le premier indigné de cette déclaration et a décidé de partager la séquence (raccourcie) sur Twitter. "Sous-développement: quand Macron s'attaque au ventre des femmes africaines", a enchaîné lundi 10 juillet Libération.
Le média vidéo AJ+ a également publié un montage, posant clairement la question: "Le nouveau président français est-il raciste?"
Qu'en est-il ?
Sur les réseaux sociaux, nombre de commentateurs ont trouvé les propos du président de la République dégradants, voire racistes, surtout quelques semaines à peine après la polémique des "kwassas-kwassas". Rappel des faits. En 2015, les projections du Population Reference Bureau pronostiquaient en Afrique une très forte croissance démographique d'ici 2050. Dans cette étude, le taux de fécondité moyen y est établi à six enfants par femme. Celui-ci va jusqu'à 7.6 enfants par femme au Niger.
Ce n'est donc pas tant ce constat qui semble reproché à Emmanuel Macron, mais la lecture qu'il en a livré. Certains estiment que le président de la République fait de la fécondité le problème numéro un de l'Afrique, et donc, qu'il tient les femmes pour responsables de la misère du continent. "On rend les femmes du tiers-monde responsables du sous-développement. En réalité, on inverse la causalité : la plupart des études prouvent aujourd'hui que c'est le sous-développement qui entraîne la surpopulation", indiqueLibération, citant la politologue Françoise Vergès, Le Ventre des femmes (Albin Michel, 2017).
Pour autant, Emmanuel Macron a cité d'autres facteurs de difficultés, qui ne paraissent pas dans l'extrait largement relayé sur Twitter. Il cite par exemple "la route des trafics, multiples, qui nécessitent des réponses en termes de sécurité (trafics de drogues, trafics d'armes, trafics humains, trafics de biens culturels)" ainsi que "le terrorisme islamiste" comme autre maux du continent (séquence intégrale ci-dessous).
Côté américain, c'est davantage le caractère "civilisationnel" mis en avant par le chef de l'État qui est pointé du doigt. Pour Quartz, ces remarques s'inscrivent dans "une tradition de déclarations grandiloquentes et condescendantes à propos de l'Afrique" qui traduit la vision "colonialiste" de la France.
Le site fait le parallèle entre cette déclaration et le "discours de Dakar" de Nicolas Sarkozy. "Encore une fois, qu'est ce que le mot "civilisation" a à voir avec les problèmes économiques?", s'interroge de son côté Vox.
Lire aussi :

Libération
[BILLET] Oui, Monsieur le président de la République, aujourd’hui, le travail peut être associé à une «douleur».

«Ce qui n’est pas nommé, n’existe pas», avait averti le psychanalyste Jacques Lacan. C’est ainsi que le compte pénibilité, cette mesure phare du quinquennat de...
LIBERATION.FR


http://www.lefigaro.fr

Budget : Sapin affirme que Macron «connaissait l'état des finances»


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  •                                                 Michel Sapin et Emmanuel Macron à l'Assemblée nationale, le 14 janvier 2015.
     LE SCAN POLITIQUE - Invité de France Info lundi matin, l'ancien locataire de Bercy a balayé les critiques dont il fait l'objet depuis la publication de l'audit de la Cour des comptes sur le budget. Il assure qu'il n'y a «aucune raison de s'inquiéter».
    Il distribue les bons... et les mauvais points. Ancien colocataire d'Emmanuel Macron à Bercy - sous François Hollande -, Michel Sapin ne s'est jamais très bien entendu avec le jeune ministre. Et cette rivalité semble toujours vive. Car si le sexagénaire considère que le chef de l'État a «bien pris en main sa fonction», qu'il impulse «renouvellement», «dynamisme» et «enthousiasme», il n'a pas manqué de lui adresser quelques pics ce lundi matin sur France Info.
    Ainsi, le socialiste est revenu sur le fameux rapport de la Cour des comptes, dont l'audit pointe une gestion du budget «insincère» sous le quinquennat précédent, et un trou de 9 milliard d'euros environ. «Au mois de juillet (2016, ndlr), tous les ministres connaissaient l'état des finances, et il n'y avait aucune raison de s'en inquiéter», a martelé l'ancien député-maire d'Argenton-sur-Creuse (Indre). Dans son viseur: Emmanuel Macron, qui était ministre de l'Économie jusqu'au 30 août dernier.
    De même, Michel Sapin ne s'est pas privé de commenter les chantiers économiques lancés par le nouvel exécutif. À commencer par la réforme de l'ISF, qui sera instaurée dès 2018. «Je ne suis pas du tout d'accord», a-t-il fustigé. Idem concernant la suspension du prélèvement à la source, dont il a dit qu'il s'agissait d'un «choix» d'Emmanuel Macon et Édouard Philippe. Déçu, il a assuré que tout était pourtant «totalement et complètement prêt» pour une entrée en vigueur de la mesure, prise sous le quinquennat de François Hollande.

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